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Pavot (Cazin 1868)

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le nom d’''opium'', est cultivé dans le Midi pour l'usage pharmaceutique de ses capsules. Ces dernières (têtes de pavot blanc) doivent être récoltées avant la maturité des graines, lorsqu'elles sont encore très-succulentes. Les capsules du commerce sont récoltées trop tard lorsque les graines ont mûri aux dépens du suc du péricarpe : elles contiennent par conséquent moins de principes actifs. La substitution des fruits verts et succulents du pavot aux capsules sèches du commerce a quelquefois produit des accidents graves. On croyait autrefois que les têtes de pavot expédiées du Midi de la France étaient plus
riches en principes médicamenteux que celles que l'on récolte dans les jardins du Nord,et surtout dans les lieux humides. Aujourd'hui on emploie indifféremment ces capsules,sans distinction de provenance (quoique celles du Midi soient en effet plus actives).
['''Culture'''. — Le pavot est multiplié de graines semées en place dans tous les terrains. Le semis d'automne fleurit en juin et juillet ; celui de février et mars, un peu plustard. Il existe deux variétés de pavot somnifère : l'une à tête longue, l'autre à têteronde, ''depressum''. La première est, dit-on, plus active. Pour l'extraction de l'huile, oncultive le pavot noir ou à œillette, qui se distingue par ses capsules, plus nombreuses,plus petites, et qui sont déhiscentes. Pour la récolte de l'opium, le pavot doit être cultivé en planches étroites, séparées par un espace suffisamment large pour permettre lepassage d'un ouvrier. Les plates-bandes ne doivent pas être trop larges ; il faut quel'ouvrier, en étendant le bras, puisse facilement atteindre au milieu. Ces exercices sepratiquent après la chute des pétales, avant que la capsule jaunisse. En Turquie, onlaisse dessécher l'opium sur les capsules, puis on racle les larmes ; en France, à causedes brouillards et de l'inconstance du temps, on est obligé de recueillir le suc liquide.Cette opération se pratique avec le doigt, et le suc est rassemblé dans des vases ; on lefait évaporer au soleil ou à l'étuve.]
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — Les capsules de notre pavot paraissent contenir les mêmes principes que l'opium, mais en moindre proportion. En Perse, en Asie-Mineure, en Egypte et dans l'Inde, on pratique à la tige et aux capsules du pavot somnifère, avant la maturité, des incisions obliques et superficielles, par lesquelles coule un suc qui se concrète bientôt en larmes, qu'on agglomère et qui constituent l'opium.
Cette substance nous est ordinairement apportée en pains orbiculaires, pesant de 125 à 440 gr., aplatis, rougeâtres à l'extérieur, d'un brun noirâtre intérieurement, d'une cassure brillante et compacte, d'une odeur vireuse, d'une saveur âcre et amère. Elle est très-souvent falsifiée : des pierres, du sable, de la terre, de la bouse de vache, des morceaux de plomb, des huiles, des résines et beaucoup d'autres substances s'y trouvent mêlées en plus ou moins grande quantité. On y introduit quelquefois beaucoup d'extraitde pavot cornu. « Mais une fraude plus sérieuse, dit Dorvault, est celle qui consiste àépuiser l'opium de la morphine et à lui rendre son aspect primitif. On a vu des opiumsrefaits qui imitaient les opiums vierges de manière à tromper les plus fins connaisseurs. »
Les anciens (Dioscoride, Pline) appelaient ''meconium'' l'opium obtenu par la contusion, l'expression des capsules et des feuilles de la plante. Ce produit, qui, dit-on, est encore fourni seul ou mêlé à l'opium par incision, est plus faible et explique naturellement lesdifférences que l'on observe entre les opiums du commerce. On ne trouve guère enFrance que trois espèces commerciales d'opium, qu'il est important de distinguer, à cause de la différence très-grande de leur richesse en morphine : l'opium de Smyrne, qui est le plus pur et le plus riche en morphine ; l'opium de Constantinople ; celui d'Egypte, qui a reçu le nom de thébaïque. L'opium a été analysé par plusieurs chimistes. Il contient : la morphine, la codéine, la narcotine, l'acide méconique, un acide extractif brun, la résine, l'huile grasse, la thébaïne ou paramorphine, la narcéine, la bassorine, la gomme, du caoutchouc, du ligneux, un principe vireux volatil, et sans doute de l'albumine végétale.
L'eau dissout environ les deux tiers de la substance de l'opium. Le résidu consiste principalement en résine, narcotine, caoutchouc. L'alcool en dissout les quatre cinquièmes. L'éther a peu d'action sur les principes constitutifs de l'opium, si ce n'est sur la narcotine. Une douce chaleur le ramollit et lui fait perdre de 6 à 15 pour 100 d'humidité.
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pour les usages alimentaires, se rapprochent de l'huile d'olive. D'une belle couleur blonde, d'une saveur agréable, elle ne rancit pas et se conserve plus longtemps que l'huile d'olive, à laquelle on la mêle en plus ou moins grande quantité ; on l'emploie même exclusivement dans le Nord, sans s'en douter. Il est très-facile de reconnaître cettefraude. L'huile d'olive se coagule dès que le thermomètre est à 8 ou 10 degrés au-dessus de zéro, tandis que celle d'œillette ne se congèle qu'à 10 degrés au-dessous de zéro.
Les traités de chimie indiquent plusieurs moyens de reconnaître ces falsifications.
L'huile d'œillette, étant siccative, ne peut servir à l'éclairage ; mais les peintres s'enservent quelquefois et augmentent encore ses propriétés siccatives en la faisant cuire avec un nouet contenant de la litharge. Le marc qui reste après l'expression de l'huile sert à nourrir les vaches, les porcs et les oiseaux de basse-cour.
Les anciens rangeaient les semences de pavot parmi les substances alimentaires. Ellessont encore employées dans différents mets à Trente, en Pologne, en Hongrie et dans diverses parties de l'Orient. En Italie, et surtout à Gênes, on en faisait de petites dragées que les dames, au rapport de Tournefort, aimaient beaucoup. Ces semences, purementoléagineuses et féculentes, pourraient être employées comme alimentaires. (Cependant,selon Meurein (de Lille), elles contiendraient de la morphine dans l'épisperme.)
'''OPIUM INDIGÈNE'''. — On peut obtenir du pavot de nos contrées tempérées un opiumdont les qualités ont été constatées par l'analyse chimique et par l'expérimentation thérapeutique. Belon a eu la première idée de l'extraction de cette substance du pavotsomnifère. « Nous sommes persuadé, dit Bodart, qu'il est possible d'extraire de l'opiumdes têtes de pavot cultivé en France, et surtout dans nos départements du Midi... LaCalabre, certaines parties de l'Italie, la Toscane, où nous avons vu des champs entiers de pavots portant des têtes extrêmement grosses ; l'Espagne, le Portugal, les départements du Midi, et surtout celui de Vaucluse, de la Drome, des Bouches-du-Rhône, sont les lieux où il conviendrait de renouveler les essais avec la précision convenable... Les expériences de Falk, à Stockholm ; d'Alston, à Edimbourg, qui, dans l'espace d'une heure, recueillit 1 gros d'opium ; de Charas, de Dillen, de Haller, à Gottingue ; de Tralles, en Silésie, doivent encourager à tenter de nouveaux essais pour obtenir un véritable opium indigène, soit par le choix du terrain ou du climat, soit par la manière de le préparer et de l'administrer. » Bella ou Ball, comme l'appelle Simpson, présenta des échantillons d'opium récolté en Angleterre, à la Société d'encouragement, en 1796, peu inférieur à l'opium oriental.
Loiseleur-Deslongchamps a conclu d'expériences nombreuses, faites avec autant de soin que d'exactitude : 1° que l'opium indigène retiré du suc qui s'écoule des têtes de pavot égalait en vertu l'opium gommeux, et pouvait être donné aux mêmes doses ; 2° que l'extrait retiré du suc provenant de la contusion et de l'expression des têtes de pavot vertes et des pédoncules doit être employé à double dose de l'opium gommeux ; 3° que l'extrait obtenu du suc vert des tiges et des feuilles du même pavot doit être employé à dose quadruple de l'extrait gommeux du commerce ; 4° que l'extrait des têtes de pavot obtenu par décoction n'a pas plus de vertu que le précédent et exige une dépense double pour la manipulation ; 5° que l'extrait retiré par la décoction des têtes sèches offre le même inconvénient et est encore plus faible ; il en faut 8 grains pour équivaloir à 1 grain d'extrait gommeux ; cependant on peut en préparer pour utiliser les têtes de pavot, qu'on jette après en avoir retiré la graine pour fabriquer l'huile d'œillette.
[Malgré les efforts de Petit (de Corbeil), d'Aubergier (de Clermont), de Bénard et deDescharmes (d'Amiens), etc., la culture du pavot, au point de vue de la production de l'opium, n'est pas faite et est improductive. D'un autre côté, il est bien démontré aujourd'hui que le pavot pourpre, auquel Aubergier donne la préférence, pas plus que tout autre pavot, ne donne l'opium à un titre fixe, et le prétendu opium titré à 10 pour 100 n'est qu'un opium fait de toutes pièces par le mélange de divers opiums. Ajoutons enfin que nous ne voyons aucune nécessité à adopter le nom d’''affium'' (nom persan de l'opium) pour désigner l'opium indigène.
Hardy et d'autres expérimentateurs ont obtenu en Algérie de bons opiums du pavot blanc, titrant 8 à 9 Pour 100 de morphine. Quant à l'opium du pavot-œillette, il résulte des recherches de Descharmes, Bénard, Acar, Mialhe, Guibourt, Réveil, etc., qu'il contient habituellement de 18 à 26 pour 100 de morphine.]
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prit volatil de succin, 50 centigr.), 20 à 30 gr., en potion.<br \>
Liqueur sédative de Battley. — C'est une solution aqueuse d'opium, très-usitée en Angleterre, dont la composition est secrète. On suppose qu'elle répond à la suivante :Prenez, opium de Smyrne en poudre, 1 partie ; sable bien lavé, 2 parties. Mêlez et mouillez avec de l'eau ; introduisez dans un appareil à déplacement et versez eau distillée à 15 degrés, jusqu'à ce que l'eauqui passe ait perdu toute couleur et toute senteur. Evaporez la liqueur (à la vapeur ou au bain-marie) jusqu'à consistance pilulaire. Prenez de cet extrait 3 onces (96 gr.), et eau distillée 30 onces fluides. — Mêlez. - Faites bouillir deux minutes ; laissez refroidir ; filtrez. — Ajoutez 6 onces d'esprit de vin et eau distillée ''Q. S.'' pour faire environ 40 onces ; doses, de 10 à 40 gouttes (40 gouttes équivalent à 60 gouttes de laudanum). (Cooley.)<br \><br \>
'''MORPHINE'''. - Acétate, citrate, sulfate ou chlorhydrate, 1, 2 et progressivement 3, 4, à cause de leur solubilité, 5 centigr., en potions, poudre, pilules. — Plus souvent employés par la voie endermique.<br \>
Sirop de morphine : acétate, sulfate ou chlorhydrate de morphine, 20 centigr. ; sirop simple blanc, 500 gr. (30 gr. contiennent un peu plus de 1 centigr. de sel de morphine), 20 à 30 gr., en potion ou par cuillerées à café d^heure en heure. — Très-empioyé.<br \><br \>
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I1 est prudent de n'administrer d'abord les préparations de têtes de pavot à l'intérieur qu'à petites doses, que l'on augmente graduellement, Alors elles provoquent le sommeil, causent des rêvasseries, de la pesanteur de tête. A dose plus élevée, elles déterminent de l'assoupissement, des hallucinations. Il n'est pas rare de voir des accidents se développer, des symptômes de narcotisme survenir à la suite de l'ingestion du sirop de pavot blanc ou de l'administration d'un lavement fait avec une seule capsulede cette plante. Petit a vu une sorte d'empoisonnement par des têtes de pavot vertes, administrées de cette manière<ref>''Journal de chimie médicale'', 1827, t. III, p. 4.</ref>. Louyer-Villermay a signalé plusieurs cas semblables à l'Académie de médecine. Rouxel, médecin à Boulogne-sur-Mer, m'a cité un cas de narcotisme suivi de mort chez une dame, par l'effet d'un lavement préparé avec une seule tête de pavot blanc. J'ai vu un enfant de deux ans, jouissant de la meilleure santé, succomber au narcotisme avec congestion considérable au cerveau, à la suite de l'administration de 12 à 15 gr. de sirop de pavot blanc, que la veuve d'un pharmacien avait donné au lieu de sirop de coquelicot, pour calmer une toux causée par la dentition. Les nourrices emploient quelquefois la décoction de tête de pavot dans le lait ou dans la bouillie des enfants pour les endormir. Wendt<ref>''Bulletin des sciences médicales de Férussac'', 1824, p. 148 et 231.</ref> a cité des exemples d'enfants empoisonnés par cette coupable manœuvre. J'en ai observé un cas à Saint-Pierre-lès-Calais, en 1818, chez un enfant de cinq mois, auquel on avait donné le soir de la décoction de tête de pavot dans le lait, et qui est mort dans la nuit même. J'ai vu des enfants qui, ne pouvant plus dormir sans l'emploi journalier et progressivement augmenté de la décoction ou du sirop de pavot, étaient tombés, par l'altération des fonctions assimilatrices et par une sorte d'intoxication lente, dans l'amaigrissement et le marasme.
Les inflammations internes, les fièvres continues, les accidents de la dentition, contre-indiquent presque toujours l'usage du pavot. Quand on le donne dans ces cas, pour modérer la douleur ou calmer des symptômes nerveux, il faut préalablement employer les émissions sanguines. De même que l'opium, il est nuisible dans les coliques et les affections gastro-intestinales résultant d'une indigestion ou de l'accumulation de matières saburrales dans l'estomac ou dans les intestins. On peut établir, comme règle
tant comme laxative que comme vermifuge ; mais, à défaut de celle-ci, l'huile douce de moutarde, celles d'œillette, de navette ou de lin, peuvent être employées.
^Dubois,.de Tournai, a substitué l'huile d'oeilletteœillette, dont la saveur est douceet qu'on' trouve partout à bon marché, à l'huile de foie de morue, dont le«cft estjdésagréable goût est désagréable et le prix souvent élevé dans certaines localités. Ce mé-decin ipense médecin pense que la plupart des huiles, soit animales, soit végétales, jouissentdeipropriétés de propriétés plus ou moins analogues à celle de foie de morue. Il ne croitpas que ;ce. soit à l'iode, que cette dernière contient, que l'on doive attri-'bueples attribuer les propriétés, dont elle jouit. « Autant vaudrait dire, s'écrie-t-il,Mqu'avec .deux ou trois grains d'iode (l'huile de foie de morue en contientautant par litre) administrés en cinq ou six mois, on peut guérir les affections les plus rebelles, telles que le rachitisme et les scrofules ! Si c'est à l'iode qu'on doit attribuer les propriétés médicales de l'huile de morue, alors à quoi bon recourir à une substance dégoûtante, trois fois plus détestable à prendre, quand il s'agit d'administrer tout simplement-une dose infiniment petite d'un médicament qui ne répugne à personne ? »<ref>''Annales de la société de médecine de Gand'', 1844.</ref>
■ autant par: litre) administrés en cinq L'auteur rapporte vingt-quatre observations détaillées dans lesquelles l'huile ide pavot, donnée à la dose d'une ou six moisdeux cuillerées à café matin et soir, on peut guérir les affec-(ionsleset portée graduellement jusqu'à 2 onces par jour, a été suivie d'heureux résultats.Les malades appartenaient tous à la classe indigente ; ils habitaient des réduits obscurs, peu aérés, et se nourrissaient de mauvais aliments, circonstances qui prouvent plus rebelles* telles que le rachitisme clairement l'efficacité de l'huile d'œillette, et les scrofules ! Si tendent à faire voir que c'est exclusivement àson usage qu'ont doit attribuer les succès obtenus. (Telle est aussi l'opinion de Bagot et Stapleton<ref>''Dublin med. Press'', mars 1850.</ref>, Duncan et Nunn<ref>''London med. Gazette'', février 1850.</ref>. Nous ne nions pas que l'élément gras joue un grand rôle dans l'action régénératrice de l'huile de foie de morue. Mais il y a aussi la présence de substances actives, intimement combinées avec lui. L'effet thérapeutique n'est pas plutôt produit par l'iode que par l'élément gras ; il résulte de l'ensemble de ces deux principes unis par la nature à l'état de combinaison vivante, si je puis m'exprimer ainsi. Au point de vue de la faculté d'assimilation, on ne peut, en outre, comparer l'huile de foie de poisson à des huiles végétales. On sait que les huiles animales sont absorbées avec plus de rapidité et assimilées avec plus de facilité.) (Voyez le rapport du docteur H. Cazin, sur les opérations de la 4e section du jury de l'Exposition internationale de pêche de Boulogne-sur-Mer. Asselin, éditeur, 1867.)
■ lL’'iode qu'on doit attribuer 'OPIUM''' est un poison narcotique violent et un médicament précieux. Introduit à petite dose dans les propriétés médicales de voies digestives, il produit une excitation plus ou moins énergique, mais instantanée. Le pouls est plus fréquent, plus élevé, la face plus colorée, l'huile de morueimagination plus éveillée,! alors à quoi bon recourir à une substance dégoûtantela chaleur générale plus prononcée, trois fois les fonctions de la peau plus détes-; tablé àactives, la respiration moins libre.prendreA ces phénomènes succèdent bientôt un état de calme et un sommeil tranquille ou plus ou moins agité. A dose un peu plus forte, quand il s'agit d'administrer tout simplementcomme stimulant très-une doseénergique du système circulatoire ; infiniment petite dil augmente la force, la fréqunce et la plénitude du pouls, ainsi que la chaleur animale. Il y a exaltation des fonctions intellectuelles, puis de l'inquiétude, de la pesanteur de tête, un médicament qui ne répugne à personne?» (1)affaissement général, et un sommeil agité et non réparateur.
; ^L'auteur rapporte vingt-quatre observations détaillées dans lesquellesA grande dose, l'huile ide pavotopium produit, donnée à la dose peu après son ingestion, des nausées et quelquefois des vomissements, un état d'une ou deux cuillerées à café matin affaissement etsoirde somnolence,et portée.graduellement jusqu'à 2 onces par jourmême le coma le plus profond, a été suivie dl'heu-reux; résultats. Les malades appartenaient tous insensibilité à la classe indigente; ils hatoute espèce de stimula-
î itàjentides, réduits obscurs, peu aérés, et se nourrissaient de mauvais ali-ments, circonstances qui prouvent plus clairement l'efficacité de l'huiledteillette^et tendent à faire voir que c'est exclusivement à son usage qu'ont|oit: aïftiM§r les succès obtenus. (Telle est aussi l'opinion de Bagot etStapleton(2);Duncan et Nunn (3). Nous ne nions pas que l'élément gras joueuagrand.rôle dans l'action régénératrice de l'huile de foie de morue. Maisil y à aussi la présence de substances actives, intimement combinées aveclui; L'effet thérapeutique n'est pas plutôt produit par l'iode que par l'élé-ment, gras; il résulte de l'ensemble de ces deux principes unis par la nature____________________
-àilleïat,de combinaison vivante, si je puis m'exprimer ainsi. Au point defueielafaculté,d'assimilation, on ne peut, en outre, comparer l'huile de<references/>
' fôieide:poissori à des huiles végétales. On sait que les huiles animales sont
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rapportidu docteur H. Cazin, sur les opérations de la 4e section du jury de
l'Exposition internationale de pêche de Boulogne-sur-Mer. Asselin, édi-
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sition. La face est pâle,V}Jla physionomie calme,?ÏDM les pupilles ordinairement contractées, presque insensibles à la lumière ; la peau a sa chaleur naturelle et est un poison narcotique violent même quelquefois froide ; le pouls est développé, plein, large fort ou petit, serré et un médicament précieuxtrès-accéléré.<ïM°|uilt|tpetite dose Des mouvements convulsifs ont lieu dans les voies digestivesquelques parties du corps, il produit une excitation'J^IWB^ns énergique, mais instantanéeainsi que quelques tremblements passagers. Le pouls est plus fréquentDans certains cas, plus; fP>;|i'{açë plus coloréeet surtout chez les jeunes enfants, l'imagination plus éveilléeon observe des convulsions générales, des symptômes de congestion au cerveau manifestés par le gonflement de la chaleur générale';';fc|^.ûJBéeface et du cou,4es fonctions les yeux proéminents, fixes, immobiles ecchymosés. La teinte bleuâtre de la peau plus actives, la respiration moins;'K4'^!. P^rioniènes succèdent bientôt un état de calme tension et un som--;|ei!h-ariquille, ou plus ou moins agité. A dose un peu plus forte, il agitïftjS*: sfiniulant très-énergique du système circulatoire; il augmente la■isff&frdureté de l'é^énce abdomen, le relâchement des muscles du tronc et la plénitude des membres, l'affaiblissement du pouls, ainsi que la chaleur animale.f|i?ê'??aJ^ioïï des fonctions intellectuellesrespiration interceptée, puis de pénible, suspirieuse, stertoreuse ; l'inquiétude, expulsion de matières visqueuses par la|santéurdè têtebouche et le nez, un affaissement généralenfin le refroidissement, et un sommeil agité et non ré-ïlfefc' la pâleur,la mort, tels sont les symptômes qui complètent le tableau de l'.empoisonnement par l'-■ opium.
■M|(La mort arrive par congestion cérébrale.r^i dose, l'opium produit, peu après son ingestioN, des nausées etSfflW des vomissements, un état d'affaissement et de somnolence, et: ceine,ieC0mà]e pjus profond, l'insensibilité à toute espèce de stimula-Il aM^Kli^ociéléde médecine de Gand, I8?i4., 3) W* 0» «>ed. Guette, février 1850.
48downloadModeTextParmi ces symptômes, les uns sont plus prononcés que les autres, suivant les dispositions individuelles.vue.download 783 sur 1308
Il s'écoule ordinairement, suivant Christison<ref>''On poisons'', p. 623.</ref>, de sept à douze heures entre le moment où le poison a été pris et celui où la mort a lieu, Un grand nombre de ceux qui survivent après douze heures se rétablissent, bien que l'on cite plusieurs cas devenus funestes après un temps plus long. Quelquefois aussi la mort arrive bien plus tôt, par exemple, en six, en quatre, et même en trois heures.
754 PAVOTLorsque cet empoisonnement n'est pas suivi de mort, les symptômes diminuent graduellement après douze, vingt-quatre ou quarante-huit heures, et se terminent par une sueur générale et le rétablissement des excrétions supprimées. Le malade sort comme d'un rêve, et croit quelquefois que sonsommeil n'a été que de courte durée.
tion. La face est pâle, Après la physionomie calmemort, les pupilles ordinairement contractées, presque insensibles à la lumièrele corps se putréfie promptement ; la peau il y a sa chaleur naturelle!?est même quelquefois froide; le pouls est développéengorgement des vaisseaux cérébraux, plein, large fort les poumons sont rouges oupetitviolacés, serré et très-accéléré. Des mouvements convulsifs ont lieu dans cnielques parties du corpsplus denses, ainsi que quelques tremblements passagers. Danscertains cas plus serrés, et surtout chez les jeunes enfants, on observe des convulsionsgénérales, des symptômes plus gorgés de congestion au cerveau manifestés par sang ; le gon-flement de la face cœur et du cou, les yeux proéminents, fixes, immobiles ecchy-mosesgros vaisseaux veineux sont pleins d'un sang noir. La teinte bleuâtre membrane muqueuse de la peau, la tension l'estomac et la dureté de l'abdomen"intestin estle relâchement des muscles du tronc et des membresquelquefois enflammée ; mais cette phlegmasie a pu être produite, l'affaiblissement dupoulsmoins en partie, la respiration interceptée, pénible, suspirieuse, stertoreuse;l'expnl.sion de matières visqueuses par la bouche et le nez, enfin le refroidisse*ment, la pâleur, la mort, tels sont quelques-uns des moyens employés pour combattre les symptômes qui complètent le tableaude l'empoisonnement par , ou même n'avoir jamais existé qu'en apparence, l'opiuminjection passive survenue après la mort pouvant la simuler.(La Quelquefois on ne trouve aucune lésion sensible après la mort arrive par congestion cérébrale.)
Parmi ces La quantité d'opium nécessaire pour faire naître l'appareil des symptômesde l'empoisonnement est relative à l'âge, les uns sont plus prononcés au tempérament, à l'idiosyncrasie du sujet, au genre de maladie dont il peut être affecté, et à diverses autres circonstances. Une très-petite quantité de cette substance peut produire le narcotisme chez certaines personnes, tandis que les chez d'autres23 centigr. et plus ne déterminent aucun symptôme grave. Zacutus Luzitanus rapporte qu'un individu, tourmenté d'une douleur d'oreille qui l'empêchait de se livrer au sommeil, se mit, par le conseil d'un charlatan, un morceau d'opium dans l'oreille. Le malade dormit ; mais il eut à son réveil quelques mouvements convulsifs, devint fou, stupide, imbécile, et mourut bientôt après. Gaubius dit qu'un malade fut endormi et mourut pour avoir pris un lavement dans lequel on avait fait entrer 4 grains d'opium. Quarin a vu un seul grain d'opium, ou 20 gouttes de laudanum liquide de Sydenham, donné dans un lavement, produire un malaise remarquable et un commencement de paralysie des extrémités inférieures. Monro cite un cas où un emplâtre opiacé, appliqué aux tempes, suivantles dispositions individuellesa rendu furieux et déterminé des spasmes dans la bouche.J'ai été témoin d'un état de somnolence qui a duré vingt-
Il s'écoule ordinairement, suivant Christison (1), de sept à douze heuresentre le moment où le poison a été pris et celui où la mort a lieu, Ungrand ' nombre de ceux qui survivent après douze heures se rétablissent,bien que l'on cite plusieurs cas devenus funestes après un temps plus long. 'Quelquefois aussi la mort arrive bien plus tôt, par exemple, en six, en )quatre, et même en trois heures.____________________
Lorsque cet empoisonnement n'est pas suivi de mort, les symptômesdiminuent graduellement après douze, vingt-quatre ou quarante-huit heures,et se terminent par une sueur générale et le rétablissement des excrétionssupprimées. Le malade sort comme d'un rêve, et croit quelquefois que sonsommeil n'a été que de courte durée.<references/>
Après la mort, le corps se putréfie promptement; il y a engorgement des ;
vaisseaux cérébraux, les poumons sont rouges ou violacés, plus denses, plus
serrés, plus gorgés de sang ; le coeur et les gros vaisseaux veineux sont pleins
d'un sang noir. La membrane muqueuse de l'estomac et de l'intestin est
quelquefois enflammée ; mais cette phlegmasie a pu être produite, du moins
en partie, par quelques-uns des moyens employés pour combattre les
symptômes de l'empoisonnement, ou même n'avoir jamais existé qu'en ap-
parence, l'injection passive survenue après la mort pouvant la simuler,
Quelquefois on ne trouve aucune lésion sensible après la mort.
La quantité d'opium nécessaire pour faire naître l'appareil des symptômesde l'empoisonnement est relative à l'âge, au tempérament, à l'idiosyncrasie ;du sujet, au genre de maladie dont il peut être affecté, et à diverses autrescirconstances. Une très-petite quantité de cette substance peut produire lenarcotisme chez certaines personnes, tandis que chez d'autres 23 centigr, etplus ne déterminent aucun symptôme grave. Zacutus Luzitanus rapportequ'un individu, tourmenté d'une douleur d'oreille qui l'empêchait de selivrer au sommeil, se mit, par le conseil d'un charlatan, un morceau do--pium dans l'oreille. Le malade dormit ; mais il eut à son réveil quelquesmouvements convulsifs, devint fou, stupide, imbécile, et mourut bientôtaprès. Gaubius dit qu'un malade fut endormi et mourut pour avoir pris ulavement dans lequel on avait fait entrer 4 grains d'opium. Quannavuuseul grain d'opium, ou 20 gouttes de laudanum liquide de Sydenham, dondans un lavement, produire un malaise remarquable et un co11111161106^de paralysie des extrémités inférieures. Monro cite un cas où un emPopiacé, appliqué aux tempes, a rendu furieux et déterminé des spadans la bouche. J'ai été témoin d'un état de somnolence qui a dure 8[755]
(1) On poisonsquatre heures, pchez une dame qui s'était introduit dans une dent cariée un peu de coton imbibé de laudanum liquide. 623.downloadModeText.vue.download 784 sur 1308
Des accidents graves et même la mort ont souvent lieu chez les enfants, et surtout chez les nouveau-nés, par la dose la plus légère d'opium ; il produit chez eux l'assoupissement, l'insensibilité et les convulsions.
(Claude Bernard, dans des expériences dont nous reproduisons plus loin (p. PAVOT785) les résultats, a établi que les jeunes animaux étaient aussi beaucoup plus sensibles aux effets des alcaloïdes de l'opium. ?Dans ses leçons cliniques,755Trousseau insistait avec énergie sur l'ignorance où sont encore beaucoup de médecins, quant à cette excessive susceptibilité des enfants pour l'opium ou ses préparations. On ignore trop souvent, disait-il, qu'à l'âge d'un an, par exemple, une seule goutte de laudanum de Sydenham, c'est-à-dire un vingt-deuxième de grain d'opium, est un narcotique qui stupéfie l'enfant pour deux jours. L'Annuaire de Bouchardat (1858) relate, page 7, un cas d'empoisonnement mortel d'un enfant de quatre jours par environ deux gouttes de laudanum.)
miàtreîieures, chez une dame qui s'était introduit dans Une dent cariée un«uèa.do coton imbibé de laudanum liquide. - .-I=jés accidents graves et même la mort ont souvent lieu chez, Chez les enfants,tt surtout chez les nouveau-nés, par la dose la plus légère d'opium ; il pro-4MÂw eux l'assoupissement, l'insensibilité et les convulsions;[■ (Claude Bernard, dans des expériences dont nous reproduisons plus loin/;.7p/,ï8S),les résultats^ a établi que les jeunes animaux étaient aussi beaucoupMusfSensiblesaùxeffets des alcaloïdes de l'opium. Dans ses leçons cliniques,-Trousseauinsistait avec énergie sur l'ignorance où sont encore beaucoup deimédec'ins,vquant à cette excessive susceptibilité des enfants pour l'opium ou-sés:p$parations. On ignore trop souvent, disait-il, qu'à l'âge d'un an, parsexemplÊ-,:une; seule goutte de laudanum de Sydenham, c'est-à-dire un vingt-•deMènie;de grain d'opium, est un narcotique qui stupéfie l'enfant pour^eûx jours; L'Annuaire de Bouchardat (1858) relate, page 7, un cas d'empoi-sonnement mortel d'un enfant de quatre jours par environ deux gouttes derlaùdanum'î) "•■■;.;•■.iGhezJles.vieillards, l'opium, même en très-petite quantité, favorise les
congestions cérébrales.ou anéantit promptement le principe vital déjà très-
ifëbM.sJ'ai- vu le sirop diacode, donné le soir à la dose de 30 gr. à un vieillard
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