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Page créée avec « {{Tournepage |titre=Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868 |titrepageprécédente=Euphorbe (Cazin 1868) |nomcourtpr... »
{{Tournepage
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
|titrepageprécédente=Euphorbe (Cazin 1868)
|nomcourtprécédent=Euphorbe
|titrepagesuivante=Faux Ébénier (Cazin 1868)
|nomcourtsuivant=Faux Ébénier
}}
__TOC__
[430]
== Euphraise officinale ==
Voir la page ''[[]]''
EUPHRAISE OFFICINALE. Euphrasia officinalis. L.
Euphrasia officinarum. C. BAUH., TOURN. — Euphrasia vulgaris. PAEK.
Herbe à l'ophthalmie.
PERSONNÉES. — RHIKAKTHACÉES. Fam. nat. — DIDYNAMIE ARGIOSPERMIE. L
Cette jolie plante croît sur les pelouses, sur la mousse, au bord des ruis-
seaux. Son nom Euphrasia exprime la joie, le plaisir. [Elle est considérée
comme parasite par Decaisne].
description. — Racines composées de fibres blanchâtres, très-menues. -Tiges
de 10 à 20 centimètres, souvent rameuses, quelquefois simples, pubescentes, d'un ta»
foncé. — Feuilles petites, ovales, sessiles, alternes, quelquefois opposées, dentées, d'il»
joli vert. — Fleurs blanches, quelquefois bleuâtres, marquées de lignes violettes, asi-
laires, presque sessiles, rapprochées vers la partie supérieure des rameaux en une sorte
d'épi (juillet-août). —[Calice monosépale, velu, glanduleux, divisé en quatre lobes,i
tube marqué de cinq côtes saillantes. — Corolle un peu velue, monopétale, à deui
lèvres, la supérieure en casque, l'inférieure à trois lobes maculés de jaune à la base]
— Quatre étamines didynames plus courtes que la corolle, qui est tachée de jaune en ■
dedans. —[Ovaire libre, à deux loges, surmonté d'un style filiforme terminé par un stig-
mate en tête]. — Fruit : capsule renfermant des semences fort petites, d'un brun fonte,
[striées, et parcourues dans leur longueur par un repli saillant.]
[Culture. — La culture de l'eupliraise, comme toutes celles des plantes parasites,
présente, de grandes difficultés; il faudrait semer les graines dans un endroit où, p*
lablement, on aurait fait venir des espèces sur lesquelles elle croît, ce qu'on ne_ss *
pas encore d'une manière positive; mais l'espèce sauvage suffit à la consommation.]
L'euphraise officinale a une odeur presque nulle, et une saveur un i»
amère et astringente. Son infusion noircit par le sulfate de fer. On l'a vantée
comme propre à guérir toutes les maladies des yeux. Cette prétendue pro-
priété lui a valu en Angleterre le nom de eye bright, lumière de l'oeil- filea
pu être de quelque utilité en décoction dans quelques ophthalmies iw
ques ou légères, avec relâchement ou atonie; mais il faut la crédulité
Matthiole pour croire que l'euphraise guérit la cataracte, l'épiphora, 1 obsci-
(1) Essai botanique, chimique et pharmaceutique sur les plantes indigènes, etc. Parisi
[431]
rite de la vue, la cécité, et presque toutes les maladies de l'appareil ocu-
laire. Des hommes célèbres, tels que Fabrice de Hilden, Lanzoni, Caméra-
rius Hoffmann, Ray, Jean Franck, se sont laissé entraîner par le préjugé
en faveur d'une plante, très-jolie du reste, mais presque dénuée de vertus.
Quand de grands noms accréditent l'erreur, elle marche, traverse les siècles,
et vient s'asseoir gravement à côté de la science. Croira-t-on qu'il est encore
des praticiens instruits qui .prescrivent comme un précieux antiophthalmi-
que l'eau distillée d'euphraise ?
Quelle est donc l'origine de la réputation de l'euphraise? La voici : la
tache jaune qu'on observe sur ses fleurs est remarquable; on lui a trouvé
la forme d'un oeil, dit Chaumeton, et, à une époque où l'absurde système
des signatures était en vigueur, on en a conclu que .l'euphraise devait être
un remède infaillible contre les maladies des yeux.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
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}}
__TOC__
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== Euphraise officinale ==
Voir la page ''[[]]''
EUPHRAISE OFFICINALE. Euphrasia officinalis. L.
Euphrasia officinarum. C. BAUH., TOURN. — Euphrasia vulgaris. PAEK.
Herbe à l'ophthalmie.
PERSONNÉES. — RHIKAKTHACÉES. Fam. nat. — DIDYNAMIE ARGIOSPERMIE. L
Cette jolie plante croît sur les pelouses, sur la mousse, au bord des ruis-
seaux. Son nom Euphrasia exprime la joie, le plaisir. [Elle est considérée
comme parasite par Decaisne].
description. — Racines composées de fibres blanchâtres, très-menues. -Tiges
de 10 à 20 centimètres, souvent rameuses, quelquefois simples, pubescentes, d'un ta»
foncé. — Feuilles petites, ovales, sessiles, alternes, quelquefois opposées, dentées, d'il»
joli vert. — Fleurs blanches, quelquefois bleuâtres, marquées de lignes violettes, asi-
laires, presque sessiles, rapprochées vers la partie supérieure des rameaux en une sorte
d'épi (juillet-août). —[Calice monosépale, velu, glanduleux, divisé en quatre lobes,i
tube marqué de cinq côtes saillantes. — Corolle un peu velue, monopétale, à deui
lèvres, la supérieure en casque, l'inférieure à trois lobes maculés de jaune à la base]
— Quatre étamines didynames plus courtes que la corolle, qui est tachée de jaune en ■
dedans. —[Ovaire libre, à deux loges, surmonté d'un style filiforme terminé par un stig-
mate en tête]. — Fruit : capsule renfermant des semences fort petites, d'un brun fonte,
[striées, et parcourues dans leur longueur par un repli saillant.]
[Culture. — La culture de l'eupliraise, comme toutes celles des plantes parasites,
présente, de grandes difficultés; il faudrait semer les graines dans un endroit où, p*
lablement, on aurait fait venir des espèces sur lesquelles elle croît, ce qu'on ne_ss *
pas encore d'une manière positive; mais l'espèce sauvage suffit à la consommation.]
L'euphraise officinale a une odeur presque nulle, et une saveur un i»
amère et astringente. Son infusion noircit par le sulfate de fer. On l'a vantée
comme propre à guérir toutes les maladies des yeux. Cette prétendue pro-
priété lui a valu en Angleterre le nom de eye bright, lumière de l'oeil- filea
pu être de quelque utilité en décoction dans quelques ophthalmies iw
ques ou légères, avec relâchement ou atonie; mais il faut la crédulité
Matthiole pour croire que l'euphraise guérit la cataracte, l'épiphora, 1 obsci-
(1) Essai botanique, chimique et pharmaceutique sur les plantes indigènes, etc. Parisi
[431]
rite de la vue, la cécité, et presque toutes les maladies de l'appareil ocu-
laire. Des hommes célèbres, tels que Fabrice de Hilden, Lanzoni, Caméra-
rius Hoffmann, Ray, Jean Franck, se sont laissé entraîner par le préjugé
en faveur d'une plante, très-jolie du reste, mais presque dénuée de vertus.
Quand de grands noms accréditent l'erreur, elle marche, traverse les siècles,
et vient s'asseoir gravement à côté de la science. Croira-t-on qu'il est encore
des praticiens instruits qui .prescrivent comme un précieux antiophthalmi-
que l'eau distillée d'euphraise ?
Quelle est donc l'origine de la réputation de l'euphraise? La voici : la
tache jaune qu'on observe sur ses fleurs est remarquable; on lui a trouvé
la forme d'un oeil, dit Chaumeton, et, à une époque où l'absurde système
des signatures était en vigueur, on en a conclu que .l'euphraise devait être
un remède infaillible contre les maladies des yeux.
[[Catégorie:Cazin 1868]]