Maprounea guianensis (Pharmacopées en Guyane)
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Maprounea guianensis Aublet
Noms vernaculaires
- Créole : radié chancre [radjé-chank].
- Wayãpi : ka’akɨ, yalakasilo, yalakasila.
- Palikur : idurasβeiti.
- Aluku : aye wiwii.
- Portugais : vaquinha.
Écologie, morphologie
Arbre petit à moyen, à bois dur, des lisières de savane et des forêts secondaires. Il est commun sur la côte et plus rare dans l’intérieur.
Collections de référence
Grenand 2062 ; Jacquemin 1834 ; Prévost 3240 ; Prévost et Grenand 936, 4374.
Emplois
Chez les Créoles, l’écorce ou les feuilles préparées en décoction bue et utilisée en lavage, sont un remède contre les chancres vénériens et les boutons qui sortent sur les jambes [1].
Chez les Wayãpi, l’écorce et les feuilles préparées en décoction ou en macération buvables sont un antidiarrhéique. Les feuilles brûlées, réduites en cendres et consommées telles quelles ont une utilisation similaire.
Les Palikur grattent et pilent l’écorce et la pressent sur l’ombilic des nouveaux-nés pour accélérer la cicatrisation.
Étymologie
- Créole : de radié « plante » et chancre, « la plante [contre] les chancres ».
- Wayãpi : ka’akɨ, de ka’a, « plante » et sukɨ, « claire » ou kɨkɨ, « jeune, nouvelle » en raison de la couleur vert tendre du feuillage, semblable à celle de jeunes feuilles.
- Palikur : de iduras, « ombilic », βei, « remède » et ti morphème grammatical : « le remède pour l’ombilic ».
Chimie et pharmacologie
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Il semble que nous soyons ici en présence d'une plante caractéristique de la pharmacopée guyanaise, bien qu'elle n'ait jamais été signalée auparavant dans aucun ouvrage traitant des plantes de cette région. En sus des usages décrits, on ajoutera qu'elle est utilisée par les femmes Aluku de Guyane pour la toilette intime et pour soigner les coupures (FLEURY, 1996). Les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana se servent de la décoction des feuilles pour soigner les plaies et les démangeaisons (VAN ANDEL, 2000).