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Chénopodiacées (Bellakhdar)

Césalpiniacées
Bellakhdar, Pharmacopée marocaine traditionnelle, 1997
Cistacées

161

161. Anabasis aphylla L. ssp. africana (Murb.) Maire

  • el-'arjem, rjem (poly.) (Sahara) : désigne aussi des ajoncs (divers Ulex).
  • l-'ajrem (Sahara occidental, Monteil, 1953) : pour Anabasis aphylla et Anabasis oropediorum Maire ; forme dérivée de la précédente par métathèse.
  • taūssayt (Delon & Pujos, 1969).
  • taūssiya, tawussāya (!) (Guercif, Moyenne Moulouya).

162

162. Atriplex halimus L.

  • l-geṭaf, legṭef, legṭuf (!) (du classique qaṭaf).
  • ārmās (berbère ; Souss, Sahara, Touaregs).
  • l-ḥetba (Moyenne Moulouya, Bertrand, 1991).
  • ḥašīšat az-zujāj (livresque) (litt. : herbe au verre).
  • al-ġāssul al-'ušbī (livresque) (litt. : savon végétal).
  • šnān (du classique ūšnān) : ce mot est surtout utilisé au Moyen-Orient où il désigne les plantes qui fournissent par incinération le qalī. D'après Aaronsohn (1931), en Jordanie, šenān s'applique à une espèce du genre Anabasis. En Iran, l'ūšnān est fourni par la combustion de Salicornia fruticosa L. (Hakim Mohamed Saïd, 1973, p. 30 et note p. 62).
  • Pour des espèces voisines, on a recueilli les vernaculaires jell (Atriplex mollis Desf.) et āzorki (Atriplex parvifolius Lowe) (Gattefossé, 1921).

163

163. Beta vulgaris L.

  • l-barba (!) : betterave rouge alimentaire, cultivée, à racines tuberculisées.
  • šmenḍer (!) : pour la betterave à sucre dont les racines tuberculisées, grosses et blanc jaunâtres, sont très riches en saccharose et servent à la fabrication du sucre de betterave.
  • selg, silq, selq barrī (!) : pour les espèces sauvages (bette ou carde) (Beta macrocarpa Guss. et Beta pattelaris Moq. en particulier). On entend parfois le vernaculaire selq improprement appliqué à diverses espèces de Rumex et diverses Chénopodiacées (Atriplex, etc.). C'est aussi le nom de l'épinard cultivé (Spinacia oleracea L.).
  • zmamūr (Boulet & al., 1991) : pour les espèces sauvages.

164

  • 164. Chenopodium divers

Chenopodium album L., Chenopodium murale L., Chenopodium vulvaria L., Chenopodium ambrosoides L.

  • bliš (Tissint) : pour Chenopodium album L.
  • baremrem (!) (Bertrand, 1991), remram (!) (Ibn al-Baytar dans Leclerc, 1877-1883, n° 1064) : pour Chenopodium album, Chenopodium vulvaria et Chenopodium murale.
  • blītū : pour Chenopodium album et Chenopodium murale.
  • talekutta (Tekna, Monteil, 1953), talgoda (Tissint, Bellakhdar & al., 1987) : pour Chenopodium murale.
  • āggawit, tekawit (Touaregs, Monteil, 1953) : pour Chenopodium murale.
  • mẖinza (!) (poly.) : pour Chenopodium ambrosoides (ansérine vermifuge) ; c'est aussi le nom de Cleome arabica L. ssp. amblyocarpa et Amaranthus blitoides S. Wats.

165

165. Cornulaca monacantha Del.

  • l-ḥād (!) (Sahara).
  • taḥara (Touaregs).

166

166. Fredolia aretioides Coss. & Dur. (= Anabasis aretioides (Coss. & Dur.) Coss. & Moq.)

  • šejra lī mā idihaš rīḥ, šejra lī mā ihezaš rīḥ (!) (litt. : l'arbre que le vent ne peut emporter ; en raison de son aspect général de petit arbre enraciné jusqu'au tronc).
  • ṣella' (Tafilalet, Bertrand, 1991 ; Sahara occidental, Monteil, 1953) (litt. : le chauve).
  • ākennūḍ (Aït Seghrouchen, Bertrand, 1991).
  • dega, dga' (Sahara algérien, Sitouh, 1989).

167

167. Haloxylon scoparium Pomel ( = Arthrophytum scoparium (Pomel) Iljin.)

  • rremṯ (!) (Maroc, Algérie, Tunisie).
  • āssāy (!) (Maroc).

168

168. Nucularia perrini Batt.

  • āskāf (!) (Maroc).
  • tassak (Touaregs, Voinot, 1904).

169

169. Salsola divers
Salsola foetida Del., Salsola longifolia Forsk. ( = Salsola oppositifolia Desf.), Salsola sieberi Presl., Salsola tetragona Del., Salsola tetrandra Forsk., Salsola vermiculata L.

  • Plusieurs vernaculaires sont indifféremment utilisés pour ces Salsola et même pour d'autres Chénopodiacées :
  • l-ġessāl, āqessāl (poly.) (Sahara occidental).
  • le'-ṣal (poly.) (Sahara occidental), l-'aṣla (Moyenne Moulouya, Bertrand, 1991).
  • le'rāḍ (poly.) (Sahara occidental)
  • l-yesrīf (poly.) (Sahara occidental) ; l-ūsrīf (Haute Moulouya, Bertrand, 1991).
  • tāsra (poly.) (Sahara occidental) : désigne aussi Traganum nudatum Del.
  • smūmel (poly.) (Sahara occidental, Haouz).
  • jell (Sahara occidental, Moyenne Moulouya, steppes de l'Oriental) : pour les espèces à odeur fétide, par exemple Salsola foetida et Salsola vermiculata ; le mot est une corruption de jeld (= peau) (Monteil, 1953).
  • āzīl (Sahara occidental).
  • el-ḥaṭba (Diabet, Essaouira) : pour Salsola longifolia.
  • ḍamrān, ḍemrān (Sahara central, Taillade, 1905 ; Le Floc'h, 1983, n° 113) : pour Salsola sieberi et Salsola vermiculata principalement, mais s'applique aussi au Traganum nudatum Del.
  • šerrira (Gattefossé, 1921) : pour Salsola vermiculata.
  • belbel (Sud Algérien, Chevalier, 1932) : s'applique aussi à Salicornia europaea L. (Birouk et al., 1991).
  • īssin (Touaregs, Sitouh, 1989 ; Voinot, 1904) : pour Salsola foetida.

170

170. Spinacia oleracea L.

  • selq, silq (!) : même nom pour la bette (Beta vulgaris L.).
  • silq bustānī (!).
  • beqqūla rōmiya (marché de Salé) (litt. : mauve des Européens).
  • īsfānāẖ, īsbānāẖ (livresque).

171

171. Suaeda divers
Suaeda mollis (Desf.) Del. ( = Suaeda vermiculata Forsk.), Suaeda fruticosa (L.) Forsk., Suaeda ifniensis Caball., Suaeda monodiana Maire, Suaeda maritima (L.) Dumort.

  • Ces espèces portent les vernaculaires suivants, dont beaucoup sont permutables et s'appliquent à d'autres Chénopodiacées :
  • sûwayd, swida (poly.).
  • deġmūs el-bell (poly.) (Tekna, Monteil, 1953) (litt. : euphorbe cactoïde des dromadaires).
  • zoggid (Sud Algérien) : pour Suaeda mollis.
  • tirebar, tarebar (Touaregs) : pour Suaeda mollis.

172

172. Traganum nudatum Del.

  • ḍemrān (!) (Sahara marocain).
  • tāsra (poly.) (Haut-Atlas) : même vernaculaire pour les Salsola.
  • l-ūsrif (Ouled Khawa, Bertrand, 1991).
  • teraḥit (Sud Algérien, Sitouh, 1989).