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Portulaca oleracea (Pharmacopées en Guyane)

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Eichhornia crassipes
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Portulaca grandiflora


Portulaca oleracea. Fleurs du pourpier aux feuilles comestibles.



Famille Portulacaceae

Portulaca oleracea L.


Noms vernaculaires

  • Créole : pourpier, croupier [kroupié] [1], porcelaine [paoslenn] (Mana).
  • Wayãpi : akusi nami.
  • Palikur : kropie aβan, kupieraβan.
  • Français : pourpier.
  • Portugais : beldroega.
  • Aluku : poseen

Écologie, morphologie

Herbacée succulente, prostrée, cosmopolite, souvent protégée et même cultivée.

Collections de référence

Ducatillon et Gély 49 ; Berton 222 ; Grenand 1470 ; Prévost 4433.

Emplois

Espèce rudérale mondialement connue pour ses propriétés médicinales.

Les Créoles en font une tisane antidiabétique et digestive.

La plante entière est employée comme émollient : broyée et mélangée à de la graisse ou de l’huile, elle sert à préparer un onguent que l’on applique en friction sur les entorses ou déchirures musculaires.

On prépare aussi avec cette plante un rafraîchi qui se prend avant une purge. Cette préparation diminuerait les fuites albuminuriques.

Les Palikur consomment les feuilles et les tiges de cette plante rafraîchissante, écrasées et délayées dans un peu d’eau (liquide gluant) comme hypotensif et pour calmer les excitations sexuelles.

En cataplasme, les feuilles fraîches écrasées sont appliquées sur le front et la poitrine comme fébrifuge [2].

Étymologie

  • Créole : croupier, altération du français « pourpier ».
  • Wayãpi : de akusi, « agouti » et nami, « oreille », « oreille d’agouti ». Il s’agit d’un néologisme récent
  • Palikur : kropie ou kupie, du créole « croupier » et aβan, « plante ou herbe ».

Chimie et pharmacologie

Cette espèce est riche en noradrénaline (SMITH, 1977a et b) et aurait des propriétés hypoglycémiantes (BOUQUET et DEBRAY, 1974).

____________________

  1. Aux Antilles françaises, on donne le nom de pourpier, pourpier bord de mer, pourpier amer, etc., à diverses espèces de Portulaca (FOURNET, 1978).
  2. Chez les Aluku, cette espèce est utilisée différemment en massage contre les fractures, pour soigner les genoux enflés ou en bain pour donner de la force aux enfants malnutris (FLEURY, 1991). Chez les Caboclos du Rio Madeira, on retrouve l'usage fébrifuge mais aussi en thé pour dissoudre les calculs rénaux ou contre les vers intestinaux (DI STASI et al., 1994).