Marrubium vulgare
Marrubium vulgare
Ordre | Lamiales |
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Famille | Lamiaceae |
Genre | Marrubium |
2n =
Origine :
sauvage et cultivé
Français | |
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Anglais |
- médicinal
Description
Description
Noms populaires
Classification
Cultivars
Histoire
Usages
- Voir les Plantes médicinales de Cazin (1868)
Ce « marrube », considéré comme une panacée, a fait l'objet de nombreuses recherches de laboratoires, hélas, souvent peu concluantes.
L'espèce était (KCHOUK et CHADLI, 1963) déjà connue des grecs et des anciens arabes et son nom viendrait de l'hébreu « mar rob » = amer. Successivement, BOUCHARDAT (1849), TRABUT (1891) et HANONE (1894) (in KCHOUK et CHADLI, 1963) lui reconnurent une activité dans le paludisme. Toujours selon KCHOUK et CHADLI, elle fut utilisée, dans l'antiquité, dans le traitement des affections chroniques des voies respiratoires, du foie, de la rate, comme fébrifuge et antipériodique. LECLERC (1917) la préconisait dans le traitement des bronches. En Algérie (TROTTER, 1915), cette espèce est utilisée comme fébrifuge et cet emploi est confirmé très fréquemment. A cette propriété, GATTEFOSSÉ (1921) en ajoute d'autres quand il indique que l'espèce est vomitive à forte dose, expectorante (pneumonie), réconfortante (dans les cas d'anémie, de convalescence, d'empoisonnement et de refroidissement) et que contre les rhumes de cerveau, on utilise le suc de la plante fraîche que 1'on introduit dans le nez. Il est rapporté qu'en Egypte (DUCROS, 1930) cette plante (ar. frassioun) jouit d'une bonne réputation comme anti-asthmatique, diurétique, expectorant et sudorifique et qu'on la prescrit dans les cas de catarrhes, les toux rebelles et les engorgements du foie. BEN ALI et LOUIS (1946), et LOUIS (1963), rapportent le mode de préparation suivant d'une décoction : « mettre 500 gr. de feuilles de merroubya dans un litre d'eau, faire réduire de moitié, prendre un verre de cette décoction chaude ou froide avant le repas ». Cette décoction serait un remède souverain contre les fièvres, les douleurs hépatiques et spécifique de certaines maladies urinaires. Selon les mêmes auteurs, le suc de la plante est aussi employé sous forme d'inhalation contre les rhumes de cerveau. En Libye, KEITH (1965) note l'usage de l'espèce contre la toux et la jaunisse. En Libye également, KOTOB HUSSEIN (1979) a indiqué qu'elle était réputée antipyrétique et utilisée contre le diabète. PARIS et MOYSE (1971) soulignent chez le « marrube blanc », des propriétés expectorantes et fluidifiantes des sécrétions bronchiques (en extrait alcoolique ou hydroalcoolique) et sa réputation de fébrifuge. Ils indiquent que c'est aussi un tonique amer, un cholérétique et un diurétique et qu'elle a été préconisée en association avec l'aubépine dans les cas d' arythmies cardiaques. Malgré les nombreuses études et tests en laboratoire (SERGENT et SERGENT, 1928), l'extrait aqueux de cette espèce n'a de fait exercé aucune action ni préventive, ni curative sur le Plasmodium relictum, cause du paludisme des oiseaux. Le propre travail de KCHOUK et CHADLI (1963) portait sur la détermination de l’effet abortif éventuel de cette plante (sous forme de décoction) par expérimentation sur des cobayes, rats et souris gravides. Cette recherche a conduit à la détection d'une certaine activité abortive sur le rat mais son action sur les cobayes et les souris est moins probante. |