Chounîz (Ibn al-Baytar)
Révision de 20 mai 2019 à 19:46 par Michel Chauvet (discussion | contributions) (Page créée avec « {{Tournepage Baytar |titre=Ibn al-Bayṭār, ''Traité des simples '' |titrepageprécédente=Choukrân (Ibn al-Baytar) |nomcourtprécédent=Choukrân |ti... »)
Révision de 20 mai 2019 à 19:46 par Michel Chauvet (discussion | contributions) (Page créée avec « {{Tournepage Baytar |titre=Ibn al-Bayṭār, ''Traité des simples '' |titrepageprécédente=Choukrân (Ibn al-Baytar) |nomcourtprécédent=Choukrân |ti... »)
|
Nom accepté : [[]]
[2-348]
- Dioscorides, III, 83. C’est une plante qui a les rameaux grêles, et qui atteint la hauteur d’environ deux empans ou plus. Ses feuilles sont petites et ressemblent à celles de l’érigeron, sinon qu’elles sont beaucoup plus minces. Elle porte à son sommet une tête qui ressemble à celle du pavot, longue et contenant des graines noires, acres et odorantes, que l’on mêle souvent à la pâte et au pain.
- Galien.
- Dioscorides.
- Ibn Massa. Elle a la propriété de guérir la fièvre causée par la pituite ou la bile et de tuer les vers larges.
- Avicenne. Si on la laisse macérer une nuit dans du vinaigre, puis qu’on la triture le lendemain, on la fera respirer avec succès contre la céphalalgie chronique et le tic facial. C’est un des médicaments apéritifs qui désobstruent le mieux le cerveau (ethmoïde). Elle est utile contre le vitiligo et la lèpre blanche, employée en embrocations avec du vinaigre. On la donne avec du miel et de l’eau chaude contre les calculs de la vessie et des reins.
- Autre. Elle nuit à la gorge et provoque des angines mortelles, si l’on en fait abus.
- Ahmed ibn Ibrahim. Si l’on pulvérise la nigelle, qu’on la pétrisse avec de la décoction de coloquinte fraîche et qu’on l’applique sur l’épigastre, elle agit plus énergiquement comme anthelmintique contre les vers larges. Avec de la décoction d’absinthe politique, elle expulse les lombrics. Triturée, mélangée avec un peu d’huile de térébinthe et injectée dans l’oreille, à la dose de trois gouttes seulement, elle est utile contre le refroidissement de l’oreille, les bourdonnements et les obstructions de cet organe. Grillée, puis pulvérisée, si on la fait macérer dans de l’huile et que l’on injecte de cette huile trois ou quatre gouttes dans le nez, cette injection est salutaire contre le coryza, s’il s’accompagne d’une toux violente. Si l’on prend de la nigelle, qu’on la brûle, qu’on la mêle avec de la cire fondue, de l’huile de lys ou de l’huile de henné, on fait avec ces préparations des frictions, sur la tête, salutaires contre la chute des cheveux. Grillée à un feu doux, puis pétrie avec de l’huile de roses, on l’emploie avec succès sur les ulcères des jambes préalablement trempés de vinaigre. Triturée avec du sang do vipère et du sang d’hirondelle et appliquée sur la lèpre, elle la modifie. Son huile, injectée dans le nez, est utile contre l’hémiplégie et les convulsions, et elle combat les humeurs et le froid dont le concours amène l’hémiplégie.
- Massîh ibn el-Hakam. Son huile, injectée dans le nez, est utile contre le tic facial.
- Anonyme. Pulvérisée, tamisée et prise chaque jour à la dose de deux drachmes dans de l’eau, elle est salutaire contre la morsure des chiens enragés.
- Livre des Expériences. Prise en poudre avec de l’oxymel, elle est salutaire contre les fièvres anciennes et arrivées à coction. On en fait une pâte avec du beurre et du miel que l’on donne avec succès aux femmes- en couche, contre la rétention du sang lochial. On la donne pareillement dans les affections de la matrice et des reins. Triturée avec de l’unne et appliquée sur les ulcères faveux de la tête, pendant quelque temps, elle les fait disparaître et y fait pousser des cheveux. Appliquée sur la partie antérieure de la tête, elle l’échauffé et prévient le retour des humeurs. Mélangée avec les collyres, elle dessèche la cataracte au début. Pulvérisée et mélangée avec du vinaigre et de l’huile de roses, elle est utile contre les diverses espèces de gale. On l’applique avec succès sur les articulations douloureuses. Elle est fortement emmé-nagogue et expulse le fœtus mort ou vif, ainsi que l’arrière-faix.
- Le Chérif. Si l’on en prend sept graines, qu’on les plonge dans du lait de femme pendant quelque temps, puis que l’on en injecte dans le nez d’un ictérique dont les yeux sont devenus jaunes, on en obtiendra un merveilleux succès, tant elle est désobstruante.
La nigelle porte encore d’autres noms en arabe. Ainsi elle est nommée sânoudj, ^ »ilw, ou stnoudj, gy^Mj, luibbei es-saudâ, lày-JI aa=- , hemmoun, açoued, àj-wl y_j*.