Bîch (Ibn al-Baytar)
Révision de 28 février 2019 à 10:17 par Michel Chauvet (discussion | contributions)
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Nom accepté : [[]]
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- Ibn Semdjoun. Quelques médecins rapportent que le bîch croit dans la Chine sur les frontières de l’Inde, dans un pays appelé Ralâhil J-Ailô, où on le rencontre à l’exclusion de tout autre pays. Il a une tige de la hauteur d’une coudée, la feuille pareille à celle de la laitue et de la chicorée. On le mange comme légume dans le pays de llalàhil, vers les frontières de l’Inde. Séché, c’est un des aliments des gens du pays, qui n’en éprouvent aucun accident. Mais, quand on le sort de ce pays, seulement à la distance de cent pas, c’est un poison qui tue à l’instant celui qui en mange.
- Hobeïch. Cette plante croît aux extrémités de l’Inde; elle lue les hommes même à petite dose el non les animaux. La caille la mange ainsi que le rat, qui s’engraisse en en mangeant.
- ÏSSA ibn Ali. Il y en a de trois couleurs. L’un ressemble à ces appendices cornus qui se trouvent sur le nard indien ayee des taches blanches pareilles à des paillettes de talc ou de camphre et luisantes. C’est un bois qui ressemble par ses nodosités aux articulations des phalanges. Un autre est d’un gris tournant au jaune, marqué de taches noires. Il ressemble aux racines de chélidoine. Un autre est constitué par des fragments ligneux longs et noueux, pareils à des racines de roseau persan de la grosseur du doigt. Sa couleur est jaunâtre. C’est le plus mauvais et le plus dangereux. Il est très-chaud. Si l’on en frictionne le corps, il ronge les chairs. Administré à l’intérieur à la dose d’un demi-mithkal, il tue el désorganise le corps. C’est un poison plus subtil que le venin de vipères et de serpents.
- Ahroun el-Kass. Le bîch est le plus subtil des poisons. Parfois son odeur seule suffit pour provoquer des accès d’épilepsie. On s’en sert quelquefois pour empoisonner les flèches; une fois lancées, elles sont mortelles pour quiconque en est atteint. Tels sont les, symptômes qui accompagnent son ingestion : les lèvres se gonflent ainsi que la langue, des accès d’épilepsie se déclarent immédiatement. Nous en avons vu peu y échapper. — Le même dit autre part : l’ingestion du bich est suivie d’obscurcissement de la vue, de défaillance el de saignements du nez ou de mort subite.
- Razès. Quand on a pris du bîch, on est saisi de vertige, de céphalalgie, d’accès d’épilepsie, d’exophthalmie. Il faut provoquer des vomissements répétés après avoir administré tout le jour de la décoction de graines de rave avec de la graisse de bœuf rancie; après les vomissements, de la décoction de gland avec du vin, en donner quatre onces avec une demi-drachme de confection musquée, dans laquelle on aura introduit un quiralh de bon musc. On se trouve très-bien aussi de la graisse de bœuf, dubézoard rouge et du jaune échauffé, delathériaque à la vipère, du mithridate. Plusieurs anciens médecins rapportent que la racine de câprier est un antidote du bîch.
- Avicenne. Le bîch est au plus haut degré de chaleur et de sécheresse. En frictions, il guérit la lèpre. II en est de même si l’on prend son électuaire, dans lequel entre sa graine. II jouit de propriétés détersives; c’est pourquoi il est utile contre la lèpre. Son antidote est la souris du bîch (jSouJl sjb, souris qui se nourrit du bîch.
Les auteurs ne s’accordent pas sur l’espèce du genre aconit qui répond au bîch.