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Bittîkh hindy (Ibn al-Baytar)

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Bittîkh
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Batra


304 - Bittîkh hindy, PASTEQUE.


Nom accepté : [[]]

[1-240]

C’est le melon indien, qui se dit aussi dollaa’ xxx.

  • Razès, dans son Traité des Correctifs des Aliments. Le melon d’Inde jouit à un haut degré de propriétés émollientes et antiphlogistiques. Il a de la tendance à se transformer en de la pituite douce , et, pour cette raison, il est indiqué contre les lièvres chaudes et continues, dans les cas où il faut développer de la pituite humide pour neutraliser la bile ardente de l’estomac, du foie et des vaisseaux d’une complexion mauvaise et en faible quantité; le melon les expulse à l’aide des médicaments purgatifs chez ceux qui ont la constitution affaiblie, peu de chairs et de sang. Dans ces cas, il faut changer le tempérament par des remèdes acides. Or, dans ces cas. les remèdes insipides sont préférables aux remèdes acides, et voici pourquoi. Les remèdes acides sont toujours incisifs et atténuants. Or les constitutions susdites ne peuvent supporter cette action; l’usage continu de l’oxymel entraînerait de la maigreur, de la dépression des forces et du délabrement de l’estomac et parfois des ulcérations intestinales; si les acides sont en même temps astringents, leur usage prolongé aggrave les obstructions s’il en existe au foie et dans les pores; ils n’ont aucune action émolliente, car les acides astringents dessèchent et n’humectent pas. Quant aux substances insipides, surtout celles d’une consistance grossière accompagnée d’une certaine douceur, ainsi qu’il en est du melon d’Inde, elles sont humectantes, altèrent les tempéraments chauds, suscitent dans le foie un sang aqueux qui corrige les vices d’un sang bilieux répandu dans les veines, en se mêlant avec lui. Telle est à peu près l’action du concombre; mais il provoque un écoulement abondant de l’urine, et son efficacité est moindre.
  • ET-TEMIMY, dans le livre dit El-Morched. Il est une espèce de melon petit et arrondi, taché de raies rouges et jaunes à l’instar du vêlement dita’/aèt’^Us, et connu sous le nom de deslbouya *yjAX»a. Le peuple, en ÉgypIe, lui donne le nom de lojfdh ^-liJ dans la pensée que c’est une sorte de mandragore, ce qui est tout à fait erroné. Dans l’Irak, on donne à ce melon le nom de knorassâny. On l’appelle aussi chemmâm J&a. Sa complexion tient le milieu entre le vrai melon, vulgairement connu sous ce nom, et le dollaa’ ou melon indien. En effet, il est plus dense que le melon el moins humide, et plus grêle que le melon indien et plus humide. C’est pourquoi les sucs qu’il fournit sont de meilleure nature, ses vapeurs froides sont agréables, tempèrent la chaleur et provoquent le sommeil. Pour ces raisons, la foule croit que c’est une espèce de loffâh produite par la mandragore.
  • MASSIH. Le petit melon connu en Syrie sous le nom de deslbouya a la propriété de relâcher le ventre.

Il est ici question de deux végétaux différents. Nous avons considéré le premier comme la pastèque, attendu qu’elle est connue dans le nord de l’Afrique sous le nom de dollaa’, contrairement à ce qui a lieu en Egypte. On lit dans Abdallatif, p. 35, que le dollaa’ porte aussi le nom d’indien (hindi). Quant au second, M. de Sacy pense que c’est le cucumis dudaim, chemmâm de Forskal, à moins, dit-il, que Temîmy n’ait confondu diverses espèces.