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Spilanthe (Cazin 1868)

Révision de 14 décembre 2016 à 21:09 par Michel Chauvet (discussion | contributions)

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Souci
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Staphysaigre


[1020]

Nom accepté : Acmella oleracea


SPILANTHE. Spilanthes oleracea. Jacq.
COMPOSÉES. — SÉNÉCIONIDÉES. Fam. nat. — SYNGÉNÉSIE POLYGAMIE ÉGALE. L.


[Description. — Cette plante, originaire du Brésil, est acclimatée partout. Elle est connue sous le nom de cresson de Para. Elle est petite, annuelle, à feuilles opposées, pétiolées, ovales, cordiformes. — Fleurs en capitule conique, solitaires, longuement pédonculées. — Involucre formé de folioles alternant sur deux rangs. — Calice adhérent à cinq dents. — Corolle tubuleuse. — Cinq étamines. — Ovaire infère uniovulé. - Style simple. — Stigmate à pinceau. — Fruit : akènes comprimés, ciliés, noirâtres, sans aigrette.

Le spilanthe brun, ou cresson du Brésil, n'est très-probablement qu'une variété du précédent.

Parties usitées. — Les feuilles et les inflorescences.

Récolte. — On récolte le spilanthe alors que les capitules sont bien formés.

Culture. —- Le spilanthe exige une exposition chaude ; il croît dans tous les sols, mais il préfère une terre sablonneuse et légère. On le sème en place au printemps, ou sous cloche, lorsqu'on veut hâter la récolte. On repique les jeunes plants lorsqu'ils sont assez forts. Il faut arroser fréquemment. Il se resème souvent lui-même, lorsqu'il trouve un sol convenable.

Propriétés physiques et chimiques. — Le cresson de Para est inodore ; mais lorsqu'on le froisse, il répand une odeur fort aromatique ; sa saveur est très-âcre. D'après Lassaigne, il contient une huile volatile âcre, une matière gommeuse, de l'extractif, de la cire, une matière colorante jaune et divers sels.]


PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES.


Les feuilles s'emploient vertes ; sèches, elles ont peu d'action. L'alcoolé se prépare avec les fleurs récentes que l'on fait macérer dans

de l'alcool à 33 degrés ; l'alcoolat est obtenu par la macération et la distillation de l'alcool à 32 degrés sur les sommités fleuries.


(Le cresson de Para est excitant, antiscorbutique ; il peut être employé seul ou mêlé avec le cresson de fontaine, le cochléaria, le beccabunga. Les fleurs sont les parties les plus actives de la plante ; elles sont sialagognes, comme le pyrèthre. C'est sur cette seule propriété qu'a été basée la réputation d'une préparation du spilanthe exploitée par le charlatanisme contre l'odontalgie, sous le nom de Paraguay-Roux. Une seule goutte d'alcoolé portée dans la bouche détermine une abondante sécrétion de salive. En raison de son action, le spilanthe trouve son indication dans le scorbut, surtout lorsque les manifestations de cette diathèse se portent plus spécialement sur la muqueuse buccale.)