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Aced (Ibn al-Baytar)

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Isfist
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Aced el-a’ds


79 - Aced, Lion.


Nom accepté : [[]]

[79]

Thabet Ibn Korra. Le lion jouit de propriétés merveilleuses pour accroître les facultés génitales. On emploie en onctions ou en frictions sa graisse et l’on s’en frictionne les hypocondres, aux lombes, aux aines, aux testicules, à la verge et à l’anus. — Razès, dans le Continent. Fondue avec de l’huile de graine d’ortie et employée en frictions sur la verge, elle fortifie singulièrement dans le coït. — Autre. On en fait des embrocations contre le vitiligo, et cela avec succès. Son fiel aiguise la vue. — Livre des Propriétés xxx, d’Ibn Zohr (Avenzoar). Le lion n’attaque pas la femme réglée, fut-il affamé. Son cri dit-on, tue les crocodiles. Dès que le lion entend le cri du coq blanc, il est pris de tremblements nerveux et de frayeur. Si l’on se frotte le corps de sa graisse, on fait fuir les autres lions et l’on n’a rien à craindre de fâcheux. Il en est de même si l’on se fait des frictions avec son fiel. Celui qui s’oint la face avec la graisse que l’on trouve entre les yeux, sous la peau, inspirera une grande frayeur à qui le regarde, et tous les projets qu’il formera lui réussiront. Le fiel du lion mâle guérit de l’impuissance. Pour cela, on l’administre dans un œuf à la coque au moment de la nouvelle lune. Quant à la peau du lion, on prétend que celui qui en porte un fragment avec son poil est guéri de l’épilepsie ; mais il faut que ce soit avant la puberté, sinon l’action est nulle. On dit que les fumigations que l’on en fait guérissent de la fièvre quotidienne. Si l’on s’assied dessus, on est guéri des hémorroïdes et de la goutte : c’est un fait d’expérience. Celui qui porte un morceau de la peau du front inspire aux autres hommes une grande terreur. Si l’on en fait des fumigations en quelque endroit, tous les lions qui peuvent s’y trouver s’enfuient. Si l’on en met dans un coffre avec des vêtements, ils sont à l’abri des teignes et de la vermine ; si quelques-unes s’y trouvent, elles sont tuées : c’est un fait d’expérience. Celui qui boit des excréments de lion déteste aussitôt le vin et n’y prend plus aucun plaisir.

C’est avec une sorte de répugnance que nous avons transcrit ces niaiseries qui tranchent avec le sérieux habituel d’Ibn el-Beïthâr. Les fables sont du reste familières à Ibn Zohr.