Caroubier (Cazin 1868)
Caroubier
Nom accepté : Ceratonia siliqua
[Description. — Cet arbre croît sur tout le littoral de la Méditerranée ; il aime les roches voisines -de la mer et des cours d’eau ; il présente un tronc raboteux à branches tortueuses. — Feuilles alternes, persistantes, imparipennées, à trois ou quatre folioles épaisses, coriaces, d'un vert olive en dessus, veinées et d'un vert pâle en dessous—Les fleurs, d'un pourpre foncé, sont petites, hermaphrodites, réunies en grappes. — Calice caduc à cinq dents très-petites. — Point de corolle. — Cinq étamines étalées, insérées sur un disque charnu situé au-dessous de l'ovaire, filets distincts foliformes. — Ovaire stipité. — Fruit : gousse linéaire, aplatie, obtuse, coriace, marquée d’un sillon marginal, divisée par des cloisons transversales remplies d’une pulpe succulente, dans laquelle on trouve une graine elliptique comprimée, à tissu clair et luisant.]
(Parties usitées. — Le fruit ou caroube.
Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques. — Le caroube, très-acerbe avant sa maturité, contient, lorsqu'il est mûr, une pulpe d'un goût sucré, dont les pauvres se nourrissent dans les temps de pénurie, et dont on fait en Egypte des confitures. On en relire une eau-de-vie d'assez bon goût, mais qui conserve l'odeur du fruit. En Espagne, en Italie et même en Provence, on nourrit les bestiaux, et surtout les mulets, avec le caroube; ils gagnent à ce régime un embonpoint rapide.
Le bois, connu sous le nom de carouge, d'une grande dureté, d'une couleur rouge, est utile dans la menuiserie. L'écorce et les feuilles peuvent servir au tannage. Elles renferment du tannin.)
(Les fruits du caroubier étaient connus des anciens sous le nom de siliquoe dulces. Les propriétés médicinales de la pulpe la rapprochent de celle de la casse. Elle est laxative, adoucissante et se donne dans les affections inflammatoires bénignes du tube digestif, des voies respiratoires, etc. Elle est du reste peu employée.)