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Barbarée (Cazin 1868)

Révision de 2 juin 2013 à 09:49 par COGNEAUX Christian (discussion | contributions) (Barbarée)

Balsamite
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Bardane


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Barbarée

Nom accepté : Barbarea vulgaris

BARBARÉE. Erysimum barbarea. L.

Eruca lutea latifolia, sive Barbarea. Bauh. T.

Barbarée officinale, — herbe de Sainte-Barbe, — cresson de terre, — roquette des marais, herbe aux charpentiers.

Crucifères. Fam. nat. — Tétradynamie siliqueuse. L.

Plante bisannuelle (Pl. VII) que l'on trouve dans les bois, le long des ruisseaux, dans les terrains humides. Elle est cultivée dans les jardins, où ses fleurs doublent.

Description. — Tige droite de 30 centimètres de haut environ, glabre, cannelée, simple en bas, rameuse supérieurement. — Feuilles sessiles, les inférieures grandes, pinnatifides, dont le lobe terminal est plus grand, arrondi, denté, les latéraux elliptiques, presque entiers ; feuilles supérieures plus petites, lyrées. — Fleurs jaunes, petites, en grappes terminales.— Calice égal, non bossu à sa base, à quatre sépales dressés, caducs. — Corolle à un pétale en croix. — Six étamines, dont deux plus courtes ; quatre petites glandes à la base des filets staminaux. — Fruit : siliques allongées, tétragones.

Parties usitées. — Les feuilles et la semence.

[Culture. — Comme beaucoup de crucifères, la barbarée demande un terrain un peu humide ; on la multiplie par semis ou par éclats de pieds.]

Récolte. — Comme la plupart des crucifères, la barbarée doit être employée à l’état frais. L'ébullition et la dessiccation lui font perdre une grande partie de ses propriétés.

Propriétés physiques et chimiques. — Cette plante est inodore, d'une saveur analogue à celle du cresson, et paraît contenir des principes de même nature que ce dernier, mais moins énergiques.

Les feuilles de barbarée sont antiscorbutiques. On en emploie le suc, on la mange en salade. On les donne aussi comme diurétiques dans l'hydropisie, les engorgements des viscères abdominaux et la gravelle. La semence, qui est acre et chaude, est plus active, comme diurétique, que les feuilles. On la donne en poudre à la dose de 2 à 4 gr. dans l'eau ou mieux dans le vin blanc.

A l’extérieur, les feuilles sont détersives à la manière de celles de velar ou erysimum. Elles ont été utiles en topique sur les ulcères sordides, atoniques ou gangreneux. On les employait autrefois sur les plaies récentes, de là le nom d’herbe aux charpentiers que lui ont donné les paysans. Cette pratique a été avec raison abandonnée. La barbarée est inusitée. Cependant, dans les marais où on la rencontre, on peut l'utiliser contre la cachexie paludéenne.