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O (Recueil de Dambourney)

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O
OBIER à fleurs simples, (Viburnum Opulus.) Trois onces de ses branches & brindilles en sève, cuites pendant deux heures dans une pinte d'eau, répandent une désagréable odeur, telle que celle de la colle de Flandres que l'on fait fondre. Un gros de laine LF, abattu dans la colature de ce bain, y acquiert, en trois heures de bouillon, une couleur puce, presque prune, bien solide.__TOC__
OEIL DE CHRIST à fleurs gris-de-lin, (Aster Amellus.) (265) Trois once de ses tiges fleuries, séchées à l<center>'ombre, cuites dans trois-quarts de pinte d'eau pendant une heure & demie, produisent un bain jaune-fauve assez foncé. Un gros de laine LF, y abattu, a pris d'abord un jaune agréable, puis, au long bouillon, un jaune-ravenelle très transparent. Comme cette plante vivace trace beaucoup, un si bon ingrédient est facile à multiplier. (266)O'''</center>
ŒIL DE BŒUF, (Anthémis Tinctoria.) Une médiocre poignée de la plante en fleur donne un bain dans lequel au premier bouillon un gros de laine LF contracte un jaune aurore, ou souci, qui fléchit au savon & au vinaigre. La longue ébullition le change en un olive-clair, ou jaune d'ombre verdâtre solide, mais peu recommandable
ŒILLET D’INDE== OBIER ==*Nom accepté : ''[[Viburnum opulus]]''OBIER à fleurs simples, (Tagetes Patula''Viburnum Opulus''.) Une médiocre poignée Trois onces de ses feuilles branches & tigesbrindilles en sève, commençant à fleurir, broyée dans un mortier, & cuite cuites pendant deux heures dans une heure dans trois-quarts de pinte d'eau, m'a procuré un bain quirépandent une désagréable odeur, en demi-heure entre chaud & bouillon, a coloré en beau jaune-citron un gros telle que celle de laine d'apprêt E; Une seconde mise la colle de demi-Flandres que l'on feroit fondre. Un gros de la même laine n'a pris 'LF'', abattu dans le déchetla colature de ce bain, au long y acquiert, en trois heures de bouillon, qu'une bruniture de jaune-ternecouleur ''puce'', presque ''prune'', bien solide.
OLIVIER, (Olea Europœa.) Trois onces Le même poids des ses brindilles en feuilles (le 14 Décembre) hachées & cuites (267) pendant une heure & demie dans trois-quarts de pinte d'eaumêmes, produisent un beau bain jaune musc quiemployées sèches, même en un quart-dn'heure a procuré qu'une couleur de bouillon, ne communique à un gros musc : cela annonce le grand rôle que la présence de laine LF, qu'un citron-clair & peu brillant. Le déchet poussé à bout donne un jaune mat & ternela sève joue ici.
Les jolis fruits rouges de l'obier, au poids de trois onces, cuits pendant une [265] heure dans trois-quarts de pinte d'eau, m'ont procuré un bain couleur de rose dans lequel de la laine & du drap d'apprêt LF, au poids d'un gros, ont acquis, en trois heures de bouillon, un beau musc-doré qui résiste à douze heures d'immersion à froid dans l'eau de savon & dans le vinaigre ; mais le bain exhaloit une odeur de colle-forte qui ne seroit pas supportable en grand. Cet arbrisseau est très-commun dans les taillis. Les brindilles de l’''obier'' à fleurs doubles (pelotes de neige), traitées comme les autres, répandent la même puanteur, mais ne procurent qu'une couleur musc solide.  == ŒIL DE CHRIST ==*Nom accepté : ''[[Aster amellus]]''ŒIL DE CHRIST à fleurs gris-de-lin, (''Aster Amellus''.) Trois once de ses tiges fleuries, séchées à l'ombre, cuites dans trois-quarts de pinte d'eau pendant une heure & demie, produisent un bain jaune-fauve assez foncé. Un gros de laine ''LF'', y abattu, a pris d'abord un jaune agréable, puis, au long bouillon, un jaune-ravenelle très-transparent. Comme cette plante vi- [266] vace trace beaucoup, un si bon ingrédient est facile à multiplier.  == ŒIL DE BŒUF ==*Nom accepté : ''[[Cota tinctoria]]''ŒIL DE BŒUF, (''Anthemis Tinctoria''.) Une médiocre poignée de la plante en fleur donne un bain dans lequel au premier bouillon un gros de laine ''LF'' contracte un jaune-aurore, ou ''souci'', qui fléchit au savon & au vinaigre. La longue ébullition le change en un olive-clair, ou jaune d'ombre verdâtre solide, mais peu recommandable.  == ŒILLET D’INDE ==*Nom accepté : ''[[Tagetes patula]]''ŒILLET D’INDE, (''Tagetes Patula''.) Une médiocre poignée de ses feuilles & tiges, commençant à fleurir, broyée dans un mortier, & cuite pendant une heure dans trois-quarts de pinte d'eau, m'a procuré un bain qui, en demi-heure entre chaud & bouillon, a coloré en beau jaune-citron un gros de laine d'apprêt ''E''. Une seconde mise de demi-gros de la même laine n'a pris dans le déchet, au long bouillon, qu'une bruniture de jaune-terne.  == OLIVIER ==*Nom accepté : ''[[Olea europaea]]''OLIVIER, (''Olea Europœa''.) Trois onces des ses brindilles en feuilles (le 14 Décem- [267] bre) hachées & cuites pendant une heure & demie dans trois-quarts de pinte d'eau, produisent un beau bain jaune-musc qui, même en un quart-d'heure de bouillon, ne communique à un gros de laine ''LF'', qu'un citron-clair & peu brillant. Le déchet poussé à bout donne un jaune mat & terne.  == OLIVIER DE PERSE ==*Nom accepté : ''[[Elaeagnus angustifolia]]''OLIVIER DE PERSE OU DE BOHÊME, (''Eleagnus Angustifolia''.) Trois onces de ses brindilles en feuilles ont, en trois heures de teinture, communiqué à un gros de laine ''LF '' la plus agréable nuance de noisette un peu violente, & qui s'embellit encore au feutrage & au vinaigre. Cet arbre, qui n'exige aucune culture, ne craint point nos hivers ; il pousse vigoureusement même dans les sables, & se multiplie par marcottes & même par boutures.  == ORANGER ==*Nom accepté : ''[[Citrus aurantium]]''ORANGER, (''Citrus Aurantium''.) Une once des brindilles & feuilles sèches de cet arbre hachée & cuite dans une demi-pinte d'eau, m'a procuré un bain jaune-fauve de [268] grande espérance. Cependant la laine ''LF'', même en quatre heures de bouillon, n'y a pris qu'un jaune mat & verdâtre.
ORANGER, (Çitrus Aurantium.) Une once des brindilles & feuilles sèches de cet arbre hachée & cuite dans une demi-pinte d'eau, m'a procuré un bain jaune-fauve de grande espérance. Cependant la laine LF, même en (268) quatre heures de bouillon, n'y a pris qu'un jaune mat & verdâtre.
Autant du gros bois, traité de même, communique une nuance de Nankin-clair.
 
Un bain pareil, avec addition de quatre gros de baies sèches de bourdaine, renforce les nuances ci-dessus sans les décider.
Un gros de laine LF, teinte en bain d'une once & demie de ces brindilles & feuilles sèches, puis réabattu dans un bain de garance & de baies sèches de bourdaine, acquiert un ton de carmélite, mais peu chatoyant. En général l'oranger promet, en teinture, beaucoup plus qu'il ne donne, & il faut en avoir essayé pour n'être pas séduit par la belle couleur jaune de son bois. L'écorce fraîche de ses fruits mûrs communique à la laine LF une couleur orangée terne.
Un gros de laine ''LF'', teinte en bain d'une once & demie de ces brindilles & feuilles sèches, puis réabattu dans un bain de garance & de baies sèches de bourdaine, acquiert un ton de carmélite, mais peu chatoyant. En général l'oranger promet, en teinture, beaucoup plus qu'il ne donne, & il faut en avoir essayé pour n'être pas séduit par la belle couleur jaune de son bois. L'écorce fraîche de ses fruits mûrs communique à la laine ''LF'' une couleur orangée terne.  == ORIGAN ==*Nom accepté : ''[[Origanum vulgare]]''ORIGAN, (''Origanum Vulgare''.) Une médiocre poignée de la plante fleurie donne un bain olive foncé ; mais, (269) malgré le long [269] bouillon, la laine ''LF '' n'y acquiert qu'une nuance de musc. On a pourtant imprimé que cette plante teignait en beau rouge.  == ORME ==*Nom accepté : ''[[Ulmus glabra]]''ORME (''Ulmus Campestris''.) Trois onces de premiere & seconde écorce de l'espèce à petites feuilles, dépouillées d'une branche coupée le premier Mars, hachées & cuites dans trois-quarts de pinte d'eau, m'ont procuré un bain très mucilagineux, d'une odeur de syrop de pommes, de saveur sucrée-amère, de la couleur du plus fort cidre doux, & susceptible de fermentation vineuse. Un gros de laine d'apprêt ''LF'' n'y a point acquis le jaune intense qui semblait promis, mais au long bouillon, un assez beau mordoré. Le bois écorcé donne encore une assez belle nuance de noisette. Dans une pinte & un quart, ou soixante pouces cubes d'eau de puits, j'ai fait cuire pendant une heure (le 10 Décembre) trois onces de premiere & seconde écorce d'une branche d'orme mâle coupée depuis huit jours. Le bain est devenu de couleur de [270] vin rouge très vieux & un peu jaunissant. Après l'avoir coulé, j'y ai abattu trois gros de laine & lainages : savoir : *Laine & étoffe d'apprêt ''E'', bon pour rouge, y ont acquis une nuance de vigogne canelle.*Laine ''E'', caustique portant au glaucium... vigogne dorée.*Id. ''LF''... une couleur équivoque. Dans une pinte d'eau, j'ai fait cuire pendant une heure une once d'écorce d'orme, une once d'écorce de bouleau, & dix-huit grains de garance. Le bain coulé, j'y ai abattu deux gros de laine & espagnolette d'apprêt ''E'', qui y ont acquis une belle teinte de canelle-rougeâtre. Dans une pinte d'eau, j'ai fait cuire pendant une heure une once d'écorce d'orme, quatre gros de baies sèches de bourdaine, & quatre gros de paille sèche de sarrasin. Un gros de la laine & étoffe d'apprêt ''E'' y a pris un jaune-ravenelle tendre & bien transparent  [271] == ORPIN ==*Nom accepté : ''[[Hylotelephium telephium]]''ORPIN, (Sedum Telephium.) Une petite poignée de ses tiges, en fleurs, m'a donné un bain gris-de-lin dans lequel la laine d'apprêt ''E'' a pris une nuance de noisette-Nankin clair, très unie.  == ORCEILLE DES CANARIES ==*Nom accepté : ''[[Roccella phycopsis]]''ORCEILLE DES CANARIES. On connoît dans tous les Ateliers de Teinture la fugacité des riches couleurs que cette composition fournit. J'en ai fixé à peu près quelques nuances par les procédés ci-après. Dans un tiers de pinte d'eau, j'ai fait cuire un demi-gros d'orceille telle qu'on la vend dans le commerce. Le bain coulé, j'y ai abattu un gros de laine d'apprêt ''AT'', qui y a pris un lilas-violet. Cette laine submergée pendant une demi-heure dans le vinaigre y est devenue colorée d'un rouge-clair assez vif, puis repassée en eau de sa- [272] von à froid & au feutrage, a été ''viré'' en un rose charmant, & que j'ai cru inaltérable. Mais ce feutre gardé pendant deux années, partie à l'air, partie enveloppé dans du papier, a un peu violacé. Néanmoins comme la plupart des couleurs élégantes de nos draperies sont encore moins assurées, je suis persuadé qu'on tireroit grand parti de celle-ci en habits de fêtes pour les jeunes gens. Si l'action du foulon violaçoit trop les nuances, on y remédieroit en passant les draps foulés dans un bain froid acidulé qui leur rendroit de la vivacité, puis le travail des apprêts achèveroit de les rétablir en rose. Comme le vinaigre seroit un avivage trop dispendieux en grand, j'ai fait un nouveau bain d'un gros d'orceille cuit dans deux tiers de pinte d'eau. Deux gros de laine d'apprêt ''AT'', abattus dans sa colature, en sont sortis teints d'un beau ton un peu plus violet que lilas. Cette laine submergée pendant une heure dans de l'eau froide acidulée par l'huile de vitriol, jus- [273] qu'au degré du fort vinaigre, s'y est bien avivée, & le feutrage lui a donné le même ton rose brillant du premier essai. Désirant ''virer'' ainsi l'orceille dans la chaudière même, j'ai fait un bain de trois quarts de pinte d'eau dans lequel au bouillon, j'ai projeté trente-six grains de crème de tartre en poudre. Après qu'elle a été fondue, j'ai calmé le bouillon pour y verser trente-six grains d'huile de vitriol délayée dans un demi-verre d'eau tiède, & j'y ai fait cuire trente-six grains d'orceille desséchée & pulvérisée. Ce bain coulé, j'y ai abattu quarante-huit grains de laine ''AT'' qui, après trois quarts d'heure, en est sortie parfaitement teinte en rose solide au feutrage & au vinaigre. Les laines d'apprêt ''LF'' & ''E'' rosent aussi, mais d'un ton beaucoup moins brillant que la laine ''AT''. En variant le poids de l'orceille on obtient diverses nuances depuis la lie de vin, jusqu'à la rose d'églantier des haies. L'agrément & le bon marché de ces couleurs doivent engager à chercher de nou- [274] veaux moyens de les assurer parfaitement. L'orceille est encore un intermède & moyen de réunion entre les divers ingrédients qui entrent dans la teinture des couleurs nommées ''carmélites'' pour en prévenir les brinjures. C'est de M. Van-Robais l'aîné que je tiens cet avis, dont je lui fais hommage. On m'a assuré que les Anglais teignoient d'abord en orceille les laines qu'ils destinoient à la cuve-d'Inde, & que c'est de là que procède le ''chatoyant'' de leurs bleus foncés. == ORTIE ==*Nom accepté : ''[[Urtica dioica]]''ORTIE, grande, (''Urtica Dioïca''.) Ses racines produisent un bain d'un jaune agréable ; cependant la laine ''LF'' y prend à peine une légère nuance de paille, quart de citron, mais douée, & qui siérait bien aux adolescents qui ont du teint. Une poignée médiocre de ses tiges & feuilles hachée, cuite dans trois-quarts de pinte d'eau pendant une heure & demie, donne un bain dans la colature duquel un gros de laine ''LF'' acquiert une bruniture [275] si intense, qu'on y soupçonnerait une addition de couperose. La laine ''AT'', en seconde mise, y prend un ton gris-brun équivoque. J'avais traité les tiges & feuilles de la grande ortie comme l’''Anil'', & le ''battage'' en avait séparé une fécule grise-ardoisée que j'avais fait sécher. Environ trois mois après, je pesai deux gros de cette fécule, réduite en poudre, & les fis cuire très doucement dans un tiers de pinte d'eau. Ce bain exhala bientôt l'odeur d'une cuve-d'Inde en travail. J'y abattis de l'espagnolette d'apprêt ''LF'' & de la laine ''AT''. Comme je teignais à la chandelle, la fausse lumière & l'imagination exaltée par cette odeur, me firent croire y voir des nuances de bleu ; mais le lendemain le jour me détrompa. Je ne trouvai sur l'étoffe ''LF'' que la bruniture que m'avait procuré déjà la plante fraîche, & sur la laine ''AT'', qu'un jaune-verdâtre & indéterminé. J'ai broyé de cette même fécule, & j'en ai monté une petite cuve à froid, mais [276] étant rassise, elle ne m'a donné qu'une liqueur de couleur de citron, & sans énergie à froid. En ajoutant à ce liquide un tiers d'eau, je l'ai fais chauffer & j'y ai abattu de la laine préparée par le sel de bismuth, ce qui rentre dans l'apprêt ''LF'', mais elle y a totalement fondu : sans doute que la lessive & la chaux employées dans la composition de la cuve s'y sont, malgré la couperose & l'addition d'eau, trouvées encore en proportions suffisantes pour dissoudre cette laine.  == ORTIE GRIÈCHE ==*Nom accepté : ''[[Urtica urens]]''ORTIE GRIÈCHE, (''Urtica Urens''.) Une médiocre poignée des tiges & feuilles, broyées dans le mortier de marbre & cuite dans trois-quarts de pinte d'eau, m'a produit un bain peu riche dans lequel la laine ''LF'' n'a pris, même au long bouillon, qu'un musc-olivâtre & terne.
ORME (Ulmus Campestris.) Trois onces de première & seconde écorce de lJ'espèce à petites feuilles, dépouillées d'une branche coupée le premier Mars, hachées ai haché & cuites meurtri dans trois quarts de pinte d'eau, m'ont procuré un bain très mucilagineux, d'une odeur de sirop de pommes, de saveur sucrée-amère, de la couleur du plus fort cidre doux, & susceptible de fermentation vineuse. Un gros de laine d'apprêt LF n'y a point acquis le jaune intense qui semblait promis, mais au long bouillon, un assez beau mordoré. Le bois écorcé donne encore mortier une assez belle nuance grande quantité de noisette.Dans une pinte feuilles & un quart, ou soixante pouces cubes tiges d'eau de puitsortie grièche (en Juin), & j'en ai fait cuire pendant une heure (le 10 Décembre) trois onces de première & seconde écorcé dformé un tas pour les laisser fermenter 'une branche d'orme mâle coupée depuis huit jours. Le (270) bain est devenu de couleur de vin rouge très vieux & un peu jaunissant. Après lper'avoir coulé, j'y ai abattu trois gros de laine & lainages : savoir ;Laine & étoffe d[277] ''se''apprêt E, bon pour rouge, éprouver s'il s'y ont acquis une nuance développeroit de vigogne canelle.Laine E, caustique portant au glaucium vigogne dorée.Id. LF une couleur équivoque.Dans une pinte dl'eau, jalkali volatil urineux comme dans l’'ai fait cuire pendant une heure une once d'écorce dIsatis'' ou ''Pastel''orme, une once dmais il n'écorce de bouleauen a point été question. La fermentation est bientôt devenue putride, & dix-huit grains de garance. Le un bain coulé, que j'y en ai abattu deux gros de laine & espagnolette dformé m'apprêt Ea donné, qui y ont acquis une belle teinte de canelle-rougeâtre.Dans une pinte dsur la laine 'eau, j'ai fait cuire pendant une heure une once dLF'écorce d'orme, quatre gros encore moins de baies sèches de bourdaine, & quatre gros de paille sèche de sarrasincouleur que la plante fraîche. (271) Un gros de la laine & étoffe d'apprêt E y a pris un jaune-ravenelle tendre & bien transparent
ORPIN, (Sedum Telephium.) Une petite poignée de ses tiges, en fleurs, m'a donné un bain gris-de-lin dans lequel la laine d'apprêt E a pris une nuance de noisette-Nankin clair, très unie.
ORSEILLE DES CANARIES. On connaît dans tous les ateliers de teinture la fugacité des riches couleurs que cette composition fournit. J'en ai fixé à peu près quelques nuances par les procédés ci-après.== OSEILLE ==Dans un tiers de pinte d*Nom accepté : 'eau, j'ai fait cuire un demi-gros d[[Rumex acetosa]]'orseille telle qu'on la vend dans le commerce. Le bain couléOSEILLE, j(''Rumex Acetosa'y ai abattu un gros de laine d'apprêt AT, qui y a pris un lilas violet. Cette laine submergée pendant une demi-heure dans le vinaigre y est devenue colorée d'un rouge clair assez vif) Trois onces des racines, puis repassée en eau de savon à froid & au feutrage, a été virée (272)' en un rosé charmantbien lavées, broyées & que j'ai cru inaltérable. Mais ce feutre gardé cuites pendant deux années, partie à lheures dans une pinte d'aireau, partie enveloppé dans du papier, a un peu violacé. Néanmoins comme la plupart des couleurs élégantes de nos draperies sont encore moins assurées, je suis persuadé qum'on tirerait grand parti de celle-ci en habits de fêtes pour les jeunes gens. Si l'action du foulon violaçait trop les nuances, on y remédierait en passant les draps foulés dans ont produit un bain froid acidulé qui leur rendrait de la vivacitétrès coloré, puis le travail des apprêts achèverait de les rétablir en rosé.Comme le vinaigre serait un avivage trop dispendieux en grand, j'ai fait un nouveau bain d'dans lequel un gros d'orseille cuit dans deux tiers de pinte d'eau. Deux gros de laine d'apprêt AT, abattus dans sa colature, en sont sortis teints d'un beau ton un peu plus violet que lilas. Cette laine submergée pendant une heure dans de l'eau froide acidulée par lLF'huile de vitriol, jusqu'au degré du fort (273) vinaigre, s'y est bien avivée, & le feutrage lui a donné le même ton rosé brillant du premier essai.Désirant virer ainsi l'orseille dans la chaudière mêmepris, j'ai fait un bain de trois quarts de pinte d'eau dans lequel au long bouillon, j'ai projeté trente-six grains de crème de tartre en poudre. Après qu'elle a été fondue, j'ai calmé le bouillon pour y verser trente-six grains d'huile de vitriol délayée dans un demibon musc-verre d'eau tiède, & j'y ai fait cuire trente-six grains d'orseille desséchée & pulvérisée. Ce bain coulé, j'y ai abattu quarante-huit grains de laine AT qui, après trois quarts d'heure, en est sortie parfaitement teinte en rose solide au feutrage & au vinaigre. Les laines d'apprêt LF & E rosent aussi, doré ; mais d'un ton beaucoup moins brillant que la laine AT.En variant le poids y contracte de l'orseille on obtient diverses nuances depuis la lie de vindureté, jusqu'à la rosé d'églantier des haies. L'agrément & ou aspérité, comme dans le bon marché de ces couleurs doivent engager à chercher de nouveaux moyens de les assurer parfaitement. (274)L'orseille est encore un intermède & moyen de réunion entre les divers ingrédients qui entrent dans la teinture des couleurs nommées carmélites pour en prévenir les brinjures. C'est de M. Van-Rabais l'aîné que je tiens cet avis, dont je lui fais hommage.On m'a assuré que les Anglais teignaient bain d'abord en orseille les laines qu'ils destinaient à la cuve-écorce d'Inde, & que c'est de là que procède le chatoyant de leurs bleus foncésaune.
ORTIE, grande, (Urtica Dioïca.) Ses racines produisent un bain d'un jaune agréable ; cependant la laie LF y prend à peine une légère nuance de paille, quart de citron, mais douée, & qui siérait bien aux adolescents qui ont du teint.
Une poignée médiocre de ses tiges & feuilles hachée, cuite dans trois-quarts de pinte d'eau pendant une heure & demie, donne un bain dans la colature duquel un gros (275) de laine LF acquiert une bruniture si intense, qu'on y soupçonnerait une addition de couperose. La laine AT, en seconde mise, y prend un ton gris-brun équivoque.
J'avais traité les tiges & feuilles de la grande ortie comme l’Anil, & le battage en avait séparé une fécule grise-ardoisée que j'avais fait sécher. Environ trois mois après, je pesai deux gros de cette fécule, réduite en poudre, & les fis cuire très doucement dans un tiers de pinte d'eau. Ce bain exhala bientôt l'odeur d'une cuve d'Inde en travail. J'y abattis de l'espagnolette d'apprêt LF & de la laine AT. Comme je teignais à la chandelle, la fausse lumière & l'imagination exaltée par cette odeur, me firent croire y voir des nuances de bleu ; mais le lendemain le jour me détrompa. Je ne trouvai sur l'étoffé LF que la bruniture que m'avait procuré déjà la plante fraîche, & sur la laine AT, qu'un jaune-verdâtre & indéterminé.
J'ai broyé de cette même fécule, & j'en ai monté une (276) petite cuve à froid, mais étant rassise, elle ne m'a donné qu'une liqueur de couleur de citron, & sans énergie à froid.
En ajoutant à ce liquide un tiers d'eau, je l'ai fais chauffer & j'y ai abattu de la laine préparée par le sel de bismuth, ce qui rentre dans l'apprêt LF, mais elle y a totalement fondu : sans doute que la lessive & la chaux employées dans la composition de la cuve s'y sont, malgré la couperose & l'addition d'eau, trouvées encore en proportions suffisantes pour dissoudre cette laine.
ORTIE GRIÈCHE== OSIER ==*Nom accepté : ''[[Salix alba]]''OSIER JAUNE, (Urtica Urens''Salix Vitellina''.) Une médiocre poignée des tiges & feuillesDeux onces de ses (278) brindilles hachées, broyées dans le mortier de marbre & cuite cuites dans trois-quarts de pinte d'eaupendant une heure & demie, mdonnent d'a produit abord à un bain peu riche dans lequel la gros de laine ''LF n'a pris, même au long bouillon, qu'un musc-olivâtre & terne.J'ai haché & meurtri dans le mortier une assez grande quantité de feuilles & tiges d'ortie grièche (en Juin)beau jaune qui, & (277) j'en ai formé un tas pour les laisser fermenter perse, pour éprouver s'il s'y développerait trois heures de l'alkali volatil urineux comme dans l'isatis ou Pastelbouillon, mais il n'en a point été question. La fermentation est bientôt devenue putride, & devient un bain que j'en ai formé m'a donné, sur la laine LF, encore moins de couleur que la plante fraîcheriche mordoré.
OSEILLE, (Rumex Acetosa.) Trois onces des racines, bien lavées, broyées & cuites pendant deux heures dans une pinte d'eau, m'ont produit un bain très coloré, dans lequel un gros de laine d'apprêt LF a pris, au long bouillon, un bon musc doré ; mais la laine y contracte de la dureté, ou aspérité, comme dans le bain d'écorce d'aune.
== OSIER JAUNEFLEURI ==*Nom accepté : ''[[Chamaenerion angustifolium]]''OSIER FLEURI, (Salix Vitellina''Epilobium Angustifolium''.) Deux onces Une poignée de ses (278) brindilles hachéestiges en fleur, cuites [278] hachée & cuite dans trois-quarts de pinte d'eau pendant une heure & demie, donnent dm'abord à a procuré un bain jaune-gris trouble, dans lequel un gros de laine ''LF un beau jaune qui'' a pris, en trois heures de au long bouillon, devient une belle nuance de vigogne-dorée. Tous les bois en fonds un riche mordorépeu sec sont pleins de cette plante vivace.
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