A. Cucnmeres fructibiis spinosis, muricatis aut saltem tnbcrculatis^
== ''Cucumis metuliferus '' ==
1. CUCUMIS METULIFERUS.
C. meluliferus metuliferus E. Meyer (ubi descriptus? ). — Linnœa, t. X I I (1 838), p. 406. — Cal. hort. imts. Par., quolannis.
C. annuas, ramosissimus, intense virens; flagellis angulatis, hispidissimis ; foliis paimato-trilobis, basi cordatis, lobis angulatis ; ovario pilis jam robustis et fere spinuliforniibus muricato ; pepone obtuse trihedro, tuberculis crassis conicis acerrime spinosis armalo, maturo intense coccineo, pulpa virente, sapore cucumerino non amaro.
Cette curieuse espèce n'a, que je sache, été décrite nulle part; et comme je n'en ai vu aucun échantillon récolté à l'état sauvage, j'ignore sur quel fondement on s'appuie pour l'attribuera l'Afrique australe (1). Jusqu'ici elle reste la plus distincte du genre, n'ayant d'affinité spécifique avec aucune autre espèce connue, et ne manifestant non plus aucune tendance à varier. Ses feuilles anguleuses, et surtout ses fruits si caractérisés, la feront toujours aisément reconnaître.
== ''Cucumis anguria '' ==
2. CUCUMIS ANGURIA.
second, les feuilles sont plus petites et beaucoup plus découpées, et dans tous les deux les fruits sont amers. Jusqu'ici l'espèce américaine me parait parfaitement tranchée et facile à distinguer aux caractères que je lui ai assignés plus haut. Comme la plupart des espèces-du genre, elle offre cependant des variations assez sensibles : ainsi les feuilles peuvent en être plus grandes ou plus petites, les lobes plus larges ou plus étroits, etc.; mais la différence la plus notable que j'aie observée entre les divers individus est dans la longueur du pédoncule, qui, démesurément long dans la plupart, peut cependant se raccourcir au point d'être de même longueur ou même plus court que le fruit. Ce dernier a communément la taille d'un œuf de poule; il est quelquefois bariolé dans le sens longitudinal de bandes alternativement vertes et jaunâtres, mais il parait plus fréquemment unicolore, et dans ce cas la teinte en est le jaune très pâle, presque blanc, surtout dans les fruits qui ont mûri à l'ombre. Forskal, dans sa Flore d'Egypte et d'Arabie, mentionne en quelques mots un C. Anguria qui croîtrait à la Mecque. Sa description, qui se borne à ceci : « Folta tripartito-dentata. Fructus echinatus ovalis, » peut s'appliquer à plusieurs espèces du genre. J'ai tout lieu de croire cependant qu'il s'agit ici du C. Prophetarum, si commun dans toute l'Arabie, et nullement de l'espèce américaine. •
== ''Cucumis prophetarum '' ==
3. CUCUMIS PROPHETARUM.
Nous cultivons depuis quelques années le C. Prophetarum, de graines qui nous ont été envoyées du Caire par M. Figari-bey. 11 s'est montré franchement annuel ; mais je dois dire que dans certains échantillons de l'herbier de sir William Hooker la racine semblerait assez grosse et assez ligneuse pour vivre plus d'une année. Cette espèce serait-elle annuelle ou vivace suivant les lieux et les climats? C'est ce que je ne saurais dire, mais le fait ne me semble pas impossible.
== ''Cucumis figarei '' ==
4. CUCUMIS FlGAREI.
de plusieurs centaines et probablement de plus de mille. Cette plante fut entièrement stérile; j'en obtins cependant un fruit unique, mais dépourvu de graines, dont la fleur avait été fécondée artificiellement par le pollen du C. myriocarpus. La même expérience avait déjà été faite en 1856 et avec un résultat tout semblable.
== ''Cucumis africanus '' ==
5. CUCUMIS AFRICANUS.
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== ''Cucumis myriocarpus '' ==
6. CUCUMIS MYRIOCARPUS.
le C. Prophetarum de Linné, Jaoquiri l'a décrite et figurée très exactement dans VHortus Vindobonensis. Conformément à la loi qui règle la nomenclature botanique, j'ai dû rendre à la plante de Linné le nom qui lui appartient, et chercher pour celle deJacquin une dénomination nouvelle. Je n'en ai pas trouvé de plus convenable que celle de myriocarpus, qui fait ressortir un de ses caractères les plus saillants, cl, qui suffirait à lui seul pour la faire distinguer au premier coup d'reil de toutes ses congénères. Si l'on se rappelle en outre que les pédoncules des fruits sont ici très grêles, presque filifoi mes, et que les fruits, même avant leur maturité, s'en détachent à la moindre secousse, il ne sera plus possible de la confondre avec aucune autre. C'est effectivement une des espèces les mieux caractérisées du genre, et probablement une de celles qui varient le moins. Elle en est aussi une des plus rustiques, car, à Paris, .elle se sème d'elle-même et reparaît tous les ans sur les terrains vagues du Muséum où ses fruits ont été abandonnés l'année précédente. Jacquin avait: fait la même observation à Vienne, vers le milieu du siècle dernier.
== ''Cucumis dissectifolius '' ==
7. CUCUMIS DISSECTIFOLIUS.
Quoique je n'aie pas pu analyser les Heurs mâles de cette espèce pour m'assurer si les étamines y offrent le caractère essentiel des Cucumis, je ne doute cependant presque pas qu'elle n'appartienne bien réellement à ce genre. Je ne la connais au surplus que par des échantillons d'herbier, ce qui suffit rarement, dans la famille qui nous occupe, pour déterminer avec précision les caractères d'une espèce. Elle m'a toutefois paru fort distincte, et je ne vois pas avec laquelle des espèces décrites ici on pourrait la confondre. Les lobes généralement étroits, allongés et toujours aigus de ses feuilles, joints aux sinus toujours arrondis qui les séparent, me paraissent devoir la faire aisément distinguer de ses congénères les plus voisines. Dans tous les cas, cette espèce, ainsi que quelques autres que je n'ai fait qu'entrevoir, ne pourra être bien connue que lorsqu'on aura pu la cultiver et l'observer à l'état vivant.
== ''Cucumis heptadactylus '' ==
8. CUCUMIS HEPTADACTYLUS.
Cette remarquable espèce, qui n'a, que je sache, jamais été introduite vivante en Europe, m'est par cela même imparfaitement connue. D'après un court fragment de sa racine qui existe dans l'herbier du Muséum, je serais tenté de croire qu'elle est vivace, ce que d'ailleurs je suis loin d'affirmer. J'ignore de même si ses fruits sont doux ou amers, et surtout dans quelles limites elle peut varier. Dans tous les cas, elle paraît fort tranchée comme espèce; on la reconnaîtra surtout à ses feuilles profondément digitées.
== ''Cucumis dipsaceus '' ==
9. CUCUMIS DIPSACEUS.
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== ''Cucumis sativus '' ==
10, CUCUMIS SATIVUS.
B. Cucumeres fructibus inermîbus, pubescentibus mit glabrafis.
== ''Cucumis hardwickii '' ==
11. CUCUMIS HARDWICKII.
Je ne connais cette espèce que par la figure et la description, d'ailleurs très incomplète, de Royle, et par quelques échantillons sans fleurs ni fruits de l'herbier de sir William Hooker. A en juger par la figure dont je viens de parler, elle semble très caractérisée ; mais la grande ressemblance de son feuillage avec celui du Concombre laisse encore subsister quelque doute relativement à sa spécificité propre, et l'on est tenté de se demander si ce ne serait pas là la forme sauvage de cette plante si universellement cultivée. Pas plus ici qu'ailleurs, l'amertume du fruit et ses bariolures ne peuvent être considérées comme un signe absolu d'espèce, et si de nouvelles observations faisaient reconnaître que l'ovaire et le jeune fruit sont muriqués, il deviendrait très possible, presque probable, que les deux espèces n'en font qu'une.
== ''Cucumis trigonus '' ==
12. CUCUMIS TRIGONUS.
Le C. trigonus est certainement l'espèce que MM. Boissier et Noé ont décrite sous le nom de C. eriomrpus. J'en ai vu' un échantillon récolté près du nouveau port de Marseille, que M. Grenier m'a communiqué, et qui ne différait par rien d'essentiel des individus vivants du Muséum, non plus que de beaucoup d'échantillons desséchés de l'herbier. Peut-être faudra-t-il aussi réunir à cette espèce le prétendu Cucurbita micrantha de Ferdinand Müller, plante d'Australie, qui est très probablement un Cucumis, et qui paraît avoir de grandes analogies avec celui dont il vient d'être question.
== ''Cucumis melo '' ==
13. CUCUMIS MELO.
A. Species vix cogiiitæ, Cucumeribus quædam adjungendæ, reliquæ dubii generis.
== ''Cucumis arenarius '' ==
1. C. ARENARIUS Schrad,, in Linnœa, XII (anno 1838), p. 416. — Schum. et Thonn., Dansk. Vidensk. Selsk. Afhandl., IV, p. 200.— Walp., Repart, bot. Syst., II, 201. —Rœmer, Synops. monogr., II, p. 74.
J'ai trouyé dans l'herbier de sir William Hooker, à Kew, un Cucumis àe l'Afrique australe, étiqueté par M. Planchon : C. arenarius Schrad., fide Arnott, détermination à laquelle je n'ai rien à objecter, la plante de Scbrader m'élant totalement inconnue, aussi bien que celle de Schumacher et de Thonning. En attendant plus ample information, l'échantillon de Kew m'a paru avoir une grande ressemblance avec le C. cognata de M. Fenzl. Il offre ce caractère remarquable, que le fruit, qui est de la grosseur d'une prune moyenne, porte des poils roides et courts, un peu espacés, qui, malgré leur grosseur, ne peuvent pas encore passer pour de véritables aiguillons. Si ce caractère est constant, la plante serait intermédiaire entre les deux sections dans lesquelles j'ai distribué les espèces ci-dessus décrites. D'après Schrader (loc. cit.), le C arenarius serait à peine une variété du C. africanus. Nous savons déjà que cette dernière espèce est elle-même fort mal déterminée.
== ''Cucumis cognata '' ==
2. C. COGNATA Fenzl, in Kotschy, lier nulncum, n" 1 07 (anno 1 839), Herb. Mus. Par. et Deless.
avec certitude sur les échantillons fort incomplets que j'en ai vus. Il se pourrait, comme je viens de le dire, qu'elle fût identique avec le C. arenarius de Schrader. Elle est, comme lui, de l'intérieur de l'Afrique.
== ''Cucumis muelleri '' ==
3. C.? MUELLERI Nobis. — Cucurbita micrantha Ferd. Mùller, in Trans. phil. Soc. of Vict. — Hooker's Lond. Journ. ofBol.andKew gard. Mise, III e série, t. VIII, p. 68.
Cette espèce, que je rapporte encore avec quelque doute au genre Cucumis, parce que je ne la connais que par la description de M.Ferdinand Mùller, appartient cependant très probablement à ce genre; elle paraît même assez voisine du C. trigonus, et dans tous les cas elle n'est point un Cucurbita. J'ai cru pouvoir, au moins provisoirement, changer son nom spécifique de micrantha, qui n'aurait plus de signification dans le genre Cucumis, pour y substituer celui de l'habile et zélé botaniste qui l'a découverte en Australie.
== ''Cucumis chrysocomus '' ==
4. C. CHRYSOCOMUS Schum. et Thonn,, loc. cit., IV, p. 201. — Rœm., loc. cil., 73. — Walp., Repcrt., II, p. 202.
C'est peut-être encore un véritable Cucumis, mais il est impossible de l'affirmer d'après les descriptions et sans avoir vu la plante.
== ''Cucumis campechianus '' ==
5. C. CAMPECHIANU5 Humb. Bonpl. Kunlh, Nov. gen. Amer., II, p. 123. — Kunth, Syn. Plant, œquin. nov. orb., I, 428. — DC. Prodr., III, p. 302. —Rœmer, loc. cit., p. 77.
Autre espèce qu'il est aujourd'hui impossible de reconnaître. Peut-être n'est-ce qu'un Melon échappe des cultures. Le nom pourrait en être oublié sans inconvénient. J'en dirai autant de l'espèce suivante.
== ''Cucumis jamaicensis '' ==
6. C. JAMAICENSIS Berl., ex Spreng., Sysl., III, p. 46. — DC. Prodr., III, 300. — Don, Gen. sysl. ofGard., III, p. 27. — Rœmer, loc. cit., p. 76.
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== ''Cucumis muricatus '' ==
7. C. MURICATUS Willd., Spec, IV, p. 6-13. — DC, loc. cit., 301. — Rœmer, loc. cit., p. 74.
Espèce totalement inconnue. D'après les descriptions, on ne peut même pas affirmer qu'elle appartienne au genre.
== ''Cucumis rigidus '' ==
8. C. RIGIDUS Ecklon, in Herb. Deless. et Hook. — Ern. Mey., ex auctoritate Walker Arnott, in Hook. hum. of Bot., \' e série, t. III, p. 278.