On trouvera ci-dessous sur Pl@ntUse la transcription des deux articles de GuignesGuigues. Le livre original de [[Sérapion le Jeune|Sérapion]] en latin n'est pas dans l'ordre alphabétique, ce qui fait qu'il est difficile de retrouver les notices. Le livre original date du XIIe siècle.
Guignes Guigues donne en entrée les noms tels qu'ils apparaissent dans Sérapion, et qui sont souvent corrompus. Il donne ensuite le nom français moderne, puis le nom arabe correct et une identification. Nous laissons les transcriptions de l'arabe telles que données par GuignesGuigues.
*Pierre Guigues, 1905. Les noms arabes dans Sérapion.
== A ==
=== Amirberis ===
31. Amirberis, épine-vinette, amyrbârys - اميرباريس. On dit aussi انبرباريس anbarbârys ; c'est le Berberis vulgaris L., mais la plante dont parle Dioscoride est l'aubépine, Crataegus Oxyacantha L.
<div style== "column-count:3;-moz-column-count:3;-webkit-column-count:3">*[[A (Sérapion)|A]]*[[B (Sérapion)|B]]*[[C ==(Sérapion)|C]]=== Cubebe ===*[[D (Sérapion)|D]]133. Cubebe, cubèbe, kabâba - کبابه. Piper cubeba *[[E (Sérapion)|E]]*[[F (Sérapion)|F]]*[[G (Sérapion)|G]]*[[H (Sérapion)|H]]*[[I (Sérapion)|I]]*[[K (Sérapion)|K]]*[[L. f. fut introduit en thérapeutique par les médecins arabes. Edrisi, géographe arabe du XIIe siècle, le signale parmi les produits d'Aden. Au sujet du cubèbe, (Sérapion cite Galien et Dioscoride qui l'ignorèrent.)|L]]*[[M (Sérapion)|M]]*[[N (Sérapion)|N]]*[[O (Sérapion)|O]]*[[P (Sérapion)|P]]*[[R (Sérapion)|R]]*[[S (Sérapion)|S]]*[[T (Sérapion)|T]]*[[U (Sérapion)|U]]*[[V (Sérapion)|V]]*[[X (Sérapion)|X]]*[[Y (Sérapion)|Y]]*[[Z (Sérapion)|Z]]*[[Bibliographie (Sérapion)|Bibliographie]]</div>
== K ==
=== Kafor ===
298. Kafor. kâfoûr - الكاف. Camphre.
=== Kauroch ===
313. Kauroch, curcuma, ''kourkoum'' كُركُم - Curcuma longa L. ; on croyait autrefois à l'existence de deux variétés de Curcuma, le C. rond et le C. long, qui ne sont que le rhizome central et les rhizomes latéraux allongés de la même plante. Il contient une forte quantité d'huile volatile. On le cultive en grand dans l'Inde non seulement pour la préparation de la poudre de ''Curry'', si employée dans les pays chauds, mais surtout pour la préparation de
ces cuirs rouges ou fauves si recherchés en Orient, et qu'on prépare en grand à Damas.
=== Kefe alliemar ===
314. Kefe alliemar, concombre sauvage, ''qiṣṣa-al-himâr'' قِثَّاء الحِمَار. - Littéralement « concombre d'ânes »; Ecballium Elaterium Rich, contient un purgatif violent, l'élatérine.
=== Keiri ===
315. Keiri, giroflée, ''khyry'' خِيري. - Cheiranthus Cheiri L., à fleurs jaunes : on peut aussi rapporter à ce même nom les Matthiola très voisines, M. livida DC et M. incana R. Br. Elle' porte encore le nom de مَنثور manṣoûr.
=== Kersenne ===
316. Kersenne, orobe, ''karsanna'' كرسَنّة - Voir le n° 261.
=== Kerua ===
317. Kerua, ricin, ''kharouaʿ'' خَروع. - Ricinus communis L.
=== Kilulem ===
318. Kilulem. lycium, ''khoûlân'' خولان. - Voir le n° 205.
=== Kist ===
319. Kist, kichk, ''kichk'' كِشك. - ''Kichk'' signifie « tisane d'orge et orge préparé •. Au Liban, le kichk est un aliment courant qui se prépare de la façon suivante : on prend du بُرغُل ''bourghoul'', gruau de blé, qu'on commence par laisser gonfler légèrement dans un peu d'eau, puis on lui mélange un peu plus de son poids de ''laban'', vulgairement ''lében'' (لَبَن ; voir le n° 334), et, après deux à trois jours de contact, délai nécessaire pour que le lében devienne acide, on fait sécher au soleil et on broie le tout entre les mains, par frottement ; la poudre grossière obtenue se conserve pendant un an et plus. Le lében est du lait caillé à l'aide d'un ferment spécial.
=== Kitira ===
320. Kitira, gomme adragante, ''kaṣyra'' كَثيرَ. - Gomme fournie par Astragalus gummifer Lab. et autres, arbustes épineux de Syrie et d'Asie Mineure.
=== Kitran ===
321. Kitran, goudron, ''qitrân'' قِطران. - Ce nom s'appliquait spécialement à la térébenthine du cèdre ; de nos jours c'est le nom du goudron de pin. Sous le nom de ''qoûtruny'' on emploie en menuiserie un bois fauve, très résineux, fourni par le cèdre et venant de Caramanie. - Voir le n° 470.
=== Kodhab ===
322. Kodhab, luzerne, ''qadb'' قَضْب. - Luzerne fraîche. Voir le n° 18.
=== Konder ===
323. Konder, encens, ''koundour'', كُندُر. - Gomme-résine fournie par divers Boswelia qui habitent les parties chaudes de l'Afrique orientale et la côte sud de l'Arabie, B. Carterii Birdwood, B. serrata Roxbg. Il porte encore le nom de لُبَان loubân, d'où le nom « oliban ».
=== Kulb ===
324. Kulb, lithospermum, ''qoulb'' قُلب. - Lithospermum officinale L. (?).
=== Kulkas ===
325. Kulkas, colocase, ''qoulqâs'' قُلقَاس. - Arum Colocasia L. et Nymphæa Nelumbo L., dont la racine portait aussi le nom de « colocase ». La première, déjà cultivée en Syrie en 1600 av. J.-C., fut confondue avec le Lotus rose, N. Nelumbo, et avec le bachnin, N. Lotus, et N. coærulea L. J'ai isolé de l'A. Colocasia une saponine et un alcaloïde volatil (''Bull. sc. pharmac.'', août 1904 ; mars, mai 1905).
=== Kullot ===
326. Kullot, gland, ''balloût'' بَلُّوط. - (gland du chêne, Quercus Robur L. ; l'arbre estشجَرة البَلُّوط ''chajara al-balloût'' « l'arbre aux glands ».
=== Kuman ===
327. Kuman, grenade, ''rummân'' رُمٌَان. - Punica Granatum L. ; on en cultive deux variétés, à fruits doux et aigres. Les fleurs du grenadier sauvage ou « balaustes » portaient le nom de ''joullanâr''. - Voir le n° 293.
=== Kura ===
328. Kura. courge, ''koûsa'' كوسى. - Voir le n° 58.
=== Kusbor ===
329. Kusbor, coriandre, ''kouzbara'' كزبرة. ~ Coriandrum sativum L.
=== Labame alfahay ===
330. Labame alfahay, chair de vipère, ''lahm al-afʿa'' لحم الافعى. - Vipera Aspis dont la chair entrait dans la composition de la thériaque, et qui n'en disparut qu'à notre époque.
=== Lafri ===
331. Lafri, spathe de palmier, ''koufra'' كُفرى. - Phoenix dactylifera L.
=== Lasahaten ===
332. Lasahaten, nascaphthon. - Νάσκαφθον de Dioscoride, qui est inconnu ; Sérapion lui donne aussi le nom de ''nabach'' ce qui est une erreur, le nabaq étant le fruit du Zizyphus Lotus Lam. (n° 427), à moins que ''nabach'' ne soit une altération de ''bounk'' بُنك ou racine de اُم غَيلان ''oum ghailân'', Acacia vera Wild., qu'on a rapproché du nascaphtion de Dioscoride.
=== Lebleb ===
333. Lebleb, liseron, ''lablâb'' لبلاب. - Convolvulus arvensis L., ou C. farinosus L. ; il porte encore le nom حَبل المسَكين ''habl al-masâkyn'' « corde des pauvres », et celui de لبلاب الصَّغير ''lablâb aç-çaghyr''. En Syrie, le lablab est un grand haricot, à belles fleurs violettes, Dolichos Lablab L., cultivé comme plante ornementale.
=== Leben ===
334. Leben, lait, ''laban'' لَبَن. - Le lait porte plutôt le nom de حَليب, ''halyb'', et le nom de laban لَبَن désigne une sorte de lait caillé qu'on prépare avec un ferment spécial non encore isolé, et qui agit à la façon de la présure. Pour préparer le laban on prend du lait chaud (il faut qu'il soit assez chaud pour qu'on ne puisse pas y tenir le doigt plus de trente secondes) et on y délaye un peu du laban de la veille ou ''roubb'' رُبّ, puis on maintient au chaud. Au bout de peu de temps le lait forme une masse homogène à consistance de gelée. Dans cette préparation rien ne peut remplacer le roubb, et mes recherches pour en connaître la source première ont été vaines.
=== Lengibel ===
335. Lengibel, gingembre, ''zanjabyl'' زَنْجَبِيل. - Zingiber officinale Roscoe ; 1e rhizome de cette amomacée, employé de toute antiquité dans l'Inde, fut connu des Grecs et des Romains. La culture en fut introduite en Amérique au XVIe siècle. Le gingemnbre renferme une huile essentielle aromatique et une résine à saveur brûlante ; on en prépare une confiture très estimée dans les pays chauds. L'aunée (n° 280) porte le nom de ''zanjabyl balady''. Abd Allatif faisait du rhizome de Lotus rose le gingembre d'Egypte. Voir le n° 325.
=== Ler ===
336. Ler, myrrhe, ''mourr'' مُرٌ. - Voir le n° 384.
=== Leuz ===
337. Leuz, noix, ''jaouz'' جوز. - Juglans regia L.
=== Leuz alkei ===
338. Leuz alkei, noix émétique, ''jaouz al-qaï'' جوز القي. - On identifie souvent la noix vomique des anciens avec la nôtre, Strychnos Nux vomica L. ; c'est une erreur que j'ai faite aussi. La noix vomique se donnait à la dose de 1 à 2 drachmes, soit 3 à 6 grammes, ce qui correspond à 3 et 6 centigrammes de strychnine, dose mortelle pour un adulte. D'autre part, le fruit en question avait, d'après Sérapion et Ibn-al-Baïtâr, la grosseur d'une noisette, tandis que le fruit du vomiquier a celle d'une orange. On peut encore rapprocher la description d'Ibn al-Baïtâr : « Le volume est celui d'une noisette ; dans l'intérieur existent des cloisons entre lesquelles sont des graines, pareilles à celle du grand pin, au milieu d'un liquide laiteux » de celle de Forskal : « Le fruit est une capsule obovale de 2 centimètres et demi de long, triloculaire ; les graines sont oblongues. » La plante de Forskal est le Trichilia emetica Vahl., identique, sans doute, avec Elkaia yemenensis Forsk., qui produit le جوز الرُّقَع ''jaouz ar-rouqaʿ''. Matthiole avait déjà fait observer que la noix émétique n'était pas le « tue-chien ». Dans les bazards de Beyrouth, la noix vomique porte parfois encore le nom de كِشْلِي, ''kichly''.
== M ==
=== Mezerion ===
369. Mezerion, mezereum. ''mâzaryoûn'' - مازريون. Daphne oleoides Schr., appelé encore زيتون الاردي ''zaïtoûn al ard'' "olive de terre". une variété, D. gnidium L., garou, est officinal en France.
== S ==
=== Sene ===
467. Sene, séné, ''sana'' - سناء. Cassia angustifolia Vahl. ; les Musulmans l'appellent ''sana makka'' - سناء مكة, séné de la Mecque.
== T ==
=== Turbith ===
508. Turbith, ''tourbad'' - تربد. Sérapion parle de deux produits au moins : le premier est le ''tripolion'' de Dioscoride, Plumbago europæa L. ; le second est notre turbith, Convolvulus Turpethum L., dont la racine contient une résine purgative et qui fut introduit en médecine par les Arabes ; la racine, privée de sa partie centrale portait le nom de turbith creux. On donne le nom de turbith blanc à une plante du Midi, le séné de Provence, Globularia Alypum L.
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