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Pavot (Cazin 1868)

56 octets ajoutés, 26 octobre 2016 à 15:09
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On combine l'opium et le mercure dans le traitement de la syphilis. (Voyez plus haut SYPHILIS.) Pour les cas de scrofules ulcérées, l'association de l'opium à l'iode, recommandée par Le Masson<ref>''Mémoire sur l'emploi de l'opium joint à l'iode''. Paris, 1831.</ref>, donne aux préparations iodurées une vertu qu'elles n'avaient pas, soit que l'opium agisse alors par ses propriétés toniques, soit qu'il diminue les sécrétions, soit que l'union de ces médicaments exalte leur action réciproque.
La thériaque, assemblage bizarre de quatre-vingts substances diverses dont on a exagéré les vertus, et que l'on a conservée dans la thérapeutique moderne, parce qu'elle y rend des services réels, doit une partie de ses propriétés à l'opium qu'elle contient. « La thériaque, disent Trousseau et Pidoux, est particulièrement conseillée dans les fièvres de mauvais caractère, dans les varioles confluentes, la rougeole, lorsque l'éruption s'affaisse et que de graves désordres surviennent, soit du côté de la tête, soit du côtéde la poitrine, ou bien encore lorsque, au début de l'éruption, une violente diarrhée jette le malade dans l'affaiblissement et ne lui laisse plus assez de force pour suffire à l'élimination du principe morbifique. La thériaque est encore préférée à l'opium dans le traitement des gastralgies et des entéralgies, de celles surtout qui sont liées à l'état de chlorose ; unie aux médicaments ferrugineux, elle le fait mieux tolérer et complète une guérison que le fer n'eût pu obtenir. Dans cette circonstance, la thériaque est donnée ou associée au fer lui-même, à la dose de 1 à 2 gr. ; ou seul, en un bol de1 gr., une ou deux fois par jour, et notamment le matin à jeun, et le soir au moment où le malade se couche. Lorsque l'usage interne de la thériaque répugne trop aux malades, ou qu'elle trouble leurs digestions, on applique le médicament sur le creux de l'estomac, ou sur le ventre, sous forme d'emplâtre.
Le diascordium, électuaire opiacé astringent, composé d'une vingtaine de substances, a été aussi conservé dans nos officines. Tous les praticiens le conseillent dans la diarrhée et dans la dysenterie, lorsque les symptômes inflammatoires sont dissipés. C'est surtout dans la diarrhée chronique qu'il est d'une grande utilité. On commence par une dose légère (1 à 2 gr.), et l'on augmente graduellement jusqu'à celle de 4 et même de 6 gr. Cet électuaire agit à la fois comme calmant et comme astringent.
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après l'application de deux sangsues derrière chaque oreille. Le pansementdes brûlures avec le cérat laudanisé peut aussi produire le narcotisme. Le''Journal de chimie '' (1836) rapporte un cas de narcotisme très-grave survenuchez un enfant âgé de deux mois et quelques jours, par l'application, pen-dant pendant vingt-quatre heures, d'un mélange de cérat et de 13 gouttes de lauda-num laudanum liquide sur une excoriation très-douloureuse située à la naissance ducou. hes Les symptômes de narcotisme ne disparurent complètement que letroisième jour.
L'emploi de l'opium à l'extérieur, par la méthode endermique, est beau-coup beaucoup plus sûr que par la méthode iatraleptique. On met surtout cette mé-thode méthode en usage dans les cas où il est nécessaire d'enlever promptement unedouleur vive, ou lorsque l'estomac ne peut supporter aucune préparationopiacée. On se sert aujourd'hui de préférence, pour cela, des sels de mor-phinemorphine, dont l'absorption est prompte et l'effet instantané. (Voyez plus basMmphine''Morphine''.) ■-,....,
les Les bains opiacés, ainsi que nous l'avons dit à l'article NÉVROSE, ont étéemployés dans le tétanos. On fait dissoudre plusieurs onces d'opium dansl'eau du bain, et on y tient le malade pendant une ou deux heures, suivantl'effet observé. (Ce traitement d'un résultat plus que douteux aurait l'incon-vénient inconvénient d'être excessivement dispendieux, et à peine à la portée des boursesriches.)
1 Si l'opium, administré en lavement, a paru produire moins d'effet queparla par la bouche, c'est, comme nous l'avons déjà dit, parce que l'injectionétant ordinairement rendue de suite, l'absorption n'a pas le temps de s'opé-reropérer. Quand elle est retenue, l'effet du narcotique, nous le répétons, est très-prononcé; à dose élevée, il peut, par cette voie, comme par la bouche,Gauser causer l'empoisonnement.
-On se sert de l'opium à l'extérieur en lotions, fomentations, injections,limmentsliniments, pommade, teinture, ou en topique étendu sur la toile, à la sur^face surface d'un cataplasme, etc. ; dans les affections rhumatismales et névralgi-quesj-névralgiques, la pleurodynie, Todontalgiel'odontalgie, l'otite, les hémorrhoïdes douloureuses,lepanarisàson le panaris à son début, les affections cancéreuses, les pustules muqueusessyphilitiques, les chancres douloureux, la chaude-pisse cordée, la blennor-ragie aigué blennorragie aiguë chez les femmes (associé aux injections émollm^ri faut que l'application de ce médicament se borne à la place occupéeparla douleur, et qu'on, la cesse aussitôt qu'elle est calmée, afin de prévenir-une absorption qui pourrait devenir dangereuse surtout chez les femmes etlesenfantsémollientes).
L'opium en injection dans Il faut que l'urètre et le cathétérisme opiacé a été mis enusage dans quelques affections douloureuses application de ce médicament se borne à la vessie et des autres or-ganes/abdominaux. On a aussi proposé ce moyen dans le choléraplace occupée par la douleur, lorsqueAvomissements et les selles sont tellement abondantes qu'elles son la cesse aussitôt qu'opposent^administration elle est calmée, afin de l'opium à l'intérieurprévenir une absorption qui pourrait devenir dangereuse surtout chez les femmes et les enfants.
wii sait combien sont atroces les douleurs qui accompagnent la période aiguëWorchiteetderépididymite blennorrhagique. Voillemier(L'opium en injection dans l) les dissipe 'urètre et le cathétérisme opiacé a été mis enusage dans quelques heures en enveloppant le testicule d'une compresse imbibée affections douloureuses de lau-uanum pur, la vessie et recouverte d'un morceau de taffetas gommédes autres organes abdominaux. L'organe esteomme stupéfiéOn a aussi proposé ce moyen dans le choléra, lorsque les vomissements et le travail inflammatoire enrayé par ce topique. Jles selles sont tellement abondantes qu'elles s'ai obtenuememe effet, en pareil cas, des cataplasmes opposent à l'administration de feuilles de jusquiame.I, °ï"um est fréquemment employé dans les collyres contre l'ophthalmiewout lorsquopium à l'elle est très-douloureuse ou photophobique), la kératite, les, «res de la cornée, etcintérieur. Le laudanum est d'une efficacité reconnue contre
«s taies de On sait combien sont atroces les douleurs qui accompagnent la cornéepériode aiguë de l'orchite et de l'épididymite blennorrhagique. Voillemier<ref>''Gazette des hôpitaux'', 1848.</ref> les dissipe en quelques heures en enveloppant le testicule d'une compresse imbibée de laudanum pur, et recouverte d'un morceau de taffetas gommé. L'organe est comme stupéfié, et le travail inflammatoire enrayé par ce topique. J'ai obtenu le meme effet, en pareil cas, des cataplasmes de feuilles de jusquiame.
J^U>rofesseur à la Faculté de médecine de Strasbourg L'opium est fréquemment employé dans les collyres contre l'ophthalmie (2surtout lorsqu'elle est très-douloureuse ou photophobique), emploiela kératite, les ulcères de la cornée, etc. Le laudanum est d'une efficacité reconnue contre les taies de la cornée.
- mtm HWrul Forget, professeur à la Faculté de médecine de Strasbourg<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', tV t. XLIX, p. 53. " 'downloadModeText.vue.download 813 sur 1308</ref>, emploie
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comme remède abortif du coryza, une solution d'opium (10 cen% Mr
15 gr. d'eau) que le malade renifle de deux en deux heures. Lombard de
Genève (1) a utilisé l'opium en fumigation dans les névralgies de la face et
dans le coryza, il fait diriger vers les fosses nasales la vapeur de l'opium
Le médicament pénètre ainsi dans les replis de la muqueuse et est absorbé
d'une manière bien plus efficace que sous forme de poudre ou d'injection
Lombard fait pulvériser 10 centigr. d'opium brut avec parties égales de
sucre pilé, et après avoir fait rougir au feu une petite plaque de tôle une
pelle à feu, par exemple, il projette cette poudre par petites pincées sur le
fer rougi ; aussitôt il s'en dégage une vapeur épaisse que le malade aspire
avec la bouche et surtout avec le nez. D'autres fois il trempe de petits mor-
ceaux d'agaric dans une forte solution d'opium, et, après les avoir fait
sécher, il les fait brûler sous le nez des malades. Le soulagement est presque
immédiat. C'est surtout dans le coryza aigu ou chronique accompagné de
douleurs très-vives dans les fosses nasales, qu'il a employé ce moyen. E le
prescrit aussi dans certaines céphalalgies, accompagnées ou non de catarrhe
nasal. Ces fumigations réussissent également dans les névralgies continues
et dans les névralgies intermittentes, tenant à des causes fort diverses, S'il
n'obtient pas une guérison complète, il soulage beaucoup ses malades, et
n'a jamais à se repentir d'avoir employé cette médication. Non-seulement
j'ai employé ces fumigations avec succès dans les cas cités par Lombard,
mais aussi dans les névroses des organes respiratoires, dans la bronchite et
dans tous les cas où une toux incessante fatigue le malade.
L'effet prolongé de l'opium à l'extérieur sur certaines excroissances, telles :que les polypes du nez, du conduit auditif, du vagin, etc., a pour résultat laflétrissure, et enfin la guérison de ces productions morbides. C'est unmoyen trop négligé et que l'on devrait toujours employer avant de se dé- 'cider à pratiquer une opération plus ou moins douloureuse : Qucemdm-menta nonsanant, ea ferrum sanat. (Hipp.)[784]
L'application topique d'comme remède abortif du coryza, une solution aqueuse d'extrait opium (10 centigr. par 15 gr. d'opium sur eau) que le*plaies récentesmalade renifle de deux en deux heures. Lombard, faites par lacération, contusion ou érosion, avant quel»période inflammatoire ait commencé à se manifesterde Genève<ref>''Gazette médicale de Paris'', 1854.</ref> a euutilisé l'opium en fumigation dans les névralgies de la face et dans le coryza, il fait diriger vers les fosses nasales la vapeur de l'opium. Le médicament pénètre ainsi dans les màsreplis de Béginla muqueuse et est absorbé d'une manière bien plus efficace que sous forme de poudre ou d'injection. Lombard fait pulvériser 10 centigr. d'opium brut avec parties égales de sucre pilé, et après avoir fait rougir au feu une petite plaque de tôle, une pelle à feu, par exemple, il projette cette poudre par petites pincées sur le succès fer rougi ; aussitôt il s'en dégage une vapeur épaisse que le plus heureux (2)malade aspire avec la bouche et surtout avec le nez. Cette D'autres fois il trempe de petits morceaux d'agaric dans une forte solution calme immédiatementla douleur, diminue considérablement ld'inflammation suppurative etlatu-méfaction environnanteopium, et si on ne lève l, après les avoir fait sécher, il les fait brûler sous le nez des malades. Le soulagement est presque immédiat. C'appareil que est surtout dans le coryza aigu ou chronique accompagné de douleurs très-tardvives dans les fosses nasales, on a tadqu'être étonné il a employé ce moyen. Il le prescrit aussi dans certaines céphalalgies, accompagnées ou non de catarrhe nasal. Ces fumigations réussissent également dans les névralgies continues et dans les névralgies intermittentes, tenant à des progrès rapides déjà faits vers la causes fort diverses, S'il n'obtient pas une guérisoncomplète, il soulage beaucoup ses malades, et n'a jamais à se repentir d'avoir employé cette médication. Ne pourrait*Non-seulement j'pas employer ai employé ces fumigations avec avantage ce topique après une opération chirurgicalepour prévenir la douleursuccès dans les cas cités par Lombard, mais aussi dans les névroses des organes respiratoires, dans la violence de l'inflammation bronchite et la réaction fébrilequi en est la conséquence?dans tous les cas où une toux incessante fatigue le malade.
Verdier (3) a retiré de grands avantages du pansement des plaies traunia-tiques avec le cérat opiacé. L'action effet prolongé de ce topique, comme celle de la solu-tion dl'opiumà l'extérieur sur certaines excroissances, atténue dans la blessure et telles que les tissus voisins la douleurpolypes du nez, Ucongestion sanguinedu conduit auditif, l'inévitable inflammation et la fièvre de réaction quis'ensuitdu vagin, etc. On applique autour des parties blessées, et même sur a pour résultat la moitié wmembreflétrissure, jusqu'au pli du coude, par exemple, si et enfin la plaie est àlamain,»bandes chargées guérison de cérat opiacéces productions morbides. Verdier préfère ce mode dC'agir a cenndes médecins est un moyen trop négligé et que l'on devrait toujours employer avant de Montpellier, qui donnent dans ce caslse décider à pratiquer une opération plus ou moins douloureuse : 'émétiqueanainedose, comme contro-stimulant'Quæ medicamenta non sanant, afin dea ferrum sanat''empêcher le développement de n-flammation.(Hipp.)
ALCALOÏDES DE L'OPIUM. — PHYSIOLO&IE; Etude générale et coff 1application topique d'une solution aqueuse d'extrait d'opium sur les plaies récentes, faites par lacération, contusion ou érosion, avant que la période inflammatoire ait commencé à se manifester, a eu, dans les mains de Bégin, le succès le plus heureux<ref>''Application de la doctrine physiologique à la chirurgie''tive. — Nous avons vuParis, p1823. 748</ref>. Cette solution calme immédiatement la douleur, que diminue considérablement l'opium donnait à inflammation suppurative et la tuméfaction environnante, et si on ne lève l'analyse chinuq»appareil que très-tard, on a lieu d'être étonné des progrès rapides déjà faits vers la guérison. Ne pourrait-on pas employer avec avantage ce topique après une opération chirurgicale pour prévenir la douleur, la violence de l'inflammation et la réaction fébrile qui en est la conséquence ?
(1) Gazette médicale Verdier<ref>''Journal de Parisla Société de médecine de Montpellier'', 1854avril 1846, p. 454.</ref> a retiré de grands avantages du pansement des plaies traumatiques avec le cérat opiacé. L'action de ce topique, comme celle de la solution d'opium, atténue dans la blessure et les tissus voisins la douleur, la congestion sanguine, l'inévitable inflammation et la fièvre de réaction qui s'ensuit. On applique autour des parties blessées, et même sur la moitié du membre, jusqu'au pli du coude, par exemple, si la plaie est à la main, des bandes chargées de cérat opiacé. Verdier préfère ce mode d'agir a celui des médecins de Montpellier, qui donnent dans ce cas l'émétique à haute dose, comme contro-stimulant, afin d'empêcher le développement de l'inflammation.
(2) Application de la doctrine physiologique à la chirurgie'''ALCALOÏDES DE L'OPIUM'''. Paris— PHYSIOLOGIE ; ''Etude générale et comparative''. — Nous avons vu, 1823p.748, que l'opium donnait à l'analyse chimique
(3) Journal de la Société de médecine lie Montpellier, avril 1846, p. 454-downloadModeText.vue.download 814 sur 1308____________________
<references/>
PAVOT. 785
une grande quantité de corps particuliers. Nous avons donné les caractèreschimiques des six alcaloïdes les plus connus. Mais tous n'ont pas été, jus-éfprësent, suffisamment étudiés au point de vue physiologique et théra-péutiqûe. L'opium n'est pas seulement complexe dans sa composition; onfait bien qu'il est complexe daus son action, et la prédominance de tel outel principe peut rendre compte des irrégularités dans les effets du corps[785]
une grande quantité de corps particuliers. cbifipbséNous avons donné les caractères chimiques des six alcaloïdes les plus connus. Mais tous n'ont pas été, jusqu'à présent, suffisamment étudiés au point de vue physiologique et thérapeutique. L'opium n'est pas seulement complexe dans sa composition ; on sait bien qu'il est complexe daus son action, et la prédominance de tel outel principe peut rendre compte des irrégularités dans les effets du corps composé. Cl. Bernard a recherché quelle était la part d'action de six desprincipes lès les plus actifs. Nous avons assez insisté sur l'action narcotiquelune d'une part,. et l'action excitante de l'autre, pour que le lecteur sache ququ’'ëiàriypn à priori'', on a admis dans l'opium des agents narcotisants et des agents con-Vulsiyahtsconvulsivants. Cl. Bernard (1)<ref>''Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences'', 1864, p. 406 et suivantes.</ref>, par d'habiles expériences, a étudié d'une façongénérale et comparative les propriétés de la morphine, de la narcéine, de la codéine, de la narcotine, de la papavérine et de la thébaïne. Il existe dans ces alcaloïdes trois propriétés principales : une action soporifique, une action excitante, une action toxique. Cette dernière n'offre aucune relation avec les deux premières : par exemple, la toxicité est indépendante du degré de soporificité de l'alcaloïde. Les substances soporifiques sont, en les classant par intensité d'action, la narcéine, la morphine, la codéine ; l'action excitante ou convulsivante suit la proportion décroissante suivante : thébaïne, papavérine, narcotine, codéine, morphine, narcéine. En dernier lieu, d'après leur degré d'action toxique, les alcaloïdes peuvent être distribués ainsi : thébaïne, codéine, papavérine, narcéine, morphine, narcotine.
! générale et comparative les propriétés de la morphineCes appréciations résultent d'expériences répétées, faites au moyen de la narcéine, deIfcpdéine, de la narcotine, de la. papavérine et l'injection dans les veines ou dans le tissu cellulaire sous-cutané d'une solution titrée de la thébaïnel'alcaloïde. Il existe
De son côté, Ozanam<ref>''Ibid.'' danfccés alcaloïdes trois propriétés principales : une action soporifique,llné p. 464.</ref> a reconnu qu'au point de vue thérapeutique, l'opium contient des substances calmantes (morphine, opianine, narcéine) ; des substances excitantes (thébaïne, narcotine); des substances mixtes alternativement excitantes ou calmantes (codéine). Si, par cette division, l'auteur que nous citons s'éloigne peu de l'opinion du professeur du collège de France, il n'en est plus de même lorsqu'arrivent les conclusions à tirer de cet ordre de faits. Pour Cl. Bernard, en effet, il devient préférable d'employer isolément chacun des principes étudiés, d'après la connaissance de son action excitanteet selon les effets que l'on veut produire ; on y gagne la certitude de la constance des résultats, et, au point de vue vraiment scientifique, on possède une action toxiquesource plus exacte d'expérimentations physiologico-pathologiques. Cette dernière nOzanam, au contraire, pense que, dans l'offre aucune relaopium en nature, l'action de l'un des principes contre-tion àvéclesdeUx premières : par exemplebalance ou atténue celle des autres. Chacun des éléments, pris isolément, pourrait avoir des effets trop déprimants ou trop excitants. L'alliance intime des alcaloïdes devient le correctif naturel de la toxicité est indépendante duprédominance de l'un d'entre eux.
: degré de soporificité Il ne nous appartient pas de juger le différend. Nous serions pourtant portés à adopter l'alcaloïdeopinion de Cl. Les substances soporifiques sontBernard, qui tend à se répandre de plus en lesclassant par intensité d'action, la narcéine, la morphine, la codéine; l'ac-tion excitante ou convulsivante suit la proportion décroissante suivante :thébaïne, papavérine, narcotine, codéine, morphine, narcéineplus. En dernierlieu, dCe n'après leur degré dest pas à dire pour cela qu'action toxique, les alcaloïdes peuvent être dis-tribués ainsi : thébaïne, codéine, papavérine, narcéine, morphine, nar-cotine.Ces appréciations résultent dil faille abandonner l'expériences répétées, faites au moyen usage del'injection' dans extrait thébaïque ; mais, nous le répétons, toutes les veines ou dans le tissu cellulaire sous-cutané dfois qu'on voudra répondre à unesolution titrée indication précise, il nous paraît plus sûr de l'alcaloïderecourir à un principe à action définie.
De son côtéNous allons maintenant étudier, Ozanam (2) a reconnu qu'au point de vue physiologique et thérapeutique,l'opium contient chacun des substances calmantes (morphine, opianine, narcéine) ;dessubstances excitantes (thébaïne, narcotine); des substances mixtes alter-nativement excitantes ou calmantes (codéine)alcaloïdes considérés isolément. Si, par cette division, l'au-teur que nous citons s'éloigne peu de l'opinion du professeur du collège deFrance, il n'en est plus de même lorsqu'arrivent les conclusions à tirer decet ordre défaits. Pour Cl. Bernard, en effet, il devient préférable d'em-ployer isolément chacun des principes étudiés, d'après la connaissance de
, son action et selon les effets que l'on veut produire ; on y gagne la certitudedelà constance des résultats, et, au point de vue vraiment scientifique, onpossède une source plus exacte d'expérimentations physiologico-patholo-giques'MORPHINE'''. — ACTION PHYSIOLOGIQUE. — A. Ozanam, au contraire, pense que, dans l'opium en nature, l'actionde lSur les animaux''un des principes contre-balance ou atténue celle des autres. Chacun deséléments, pris isolément, pourrait avoir des effets trop déprimants ou tropexcitants— Cl. LBernard a expérimenté l'alliance intimé des alcaloïdes devient le correctif naturel action de cet alcaloïde en en injectant 1 centigr. ou la
, prédominance de l'un d'entre eux.^fl'nenous appartient pas de juger le différend. Nous serions pourtantpprlfeà adopter l'opinion de Cl. Bernard, qui tend à se répandre déplus<jn plus. Ce n'est pas à dire pour cela qu'il faille abandonner l'usage dei extrait thébaïque; mais, nous le répétons, toutes les fois qu'on voudra ré-pondre à une indication précise, il nous paraît plus sûr de recourir à unPrincipe à action définie.Nous allons maintenant étudier, au point de vue physiologique et théra-peutique, chacun des alcaloïdes considérés isolément. '____________________
"MORPHINE. — ACTION PHYSIOLOGIQUE. —■ A. Sur les animaux. — Cl. Ber-M™ a expérimenté l'action de cet alcaloïde en en injectant 1 centigr. ou la 8»iï8M?(eS"rendMS hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1864, p. 406 et(2)»,p.464. 50downloadModeText.vue.download 815 sur 1308<references/>
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même,dose d'un sel de morphine, comme plus soluble; dissous dans un
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