Unonopsis guatterioides (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Unonopsis guatterioides (A. DC.) R. E. Fr.
Synonymie
- Uvaria guatterioides R.E. Fr.
Noms vernaculaires
- Créole : mamayawé rivière [manmanyawé-rivié] (terme générique), bâton zin [batonzen].
- Wayãpi : pina’ɨ, pina’ɨ tay.
- Palikur : miret unikweune.
- Portugais : envira-surucucu.
Écologie, morphologie
Arbre petit et moyen, très commun [1].
Collections de référence
Grenand 87, 223, 636, 1772 ; Jacquemin 1781, 1890 ; Sastre 4625.
Emplois
Chez les Wayãpi, l’écorce de tronc, odoriférante, est un fébrifuge préparé en décoction et utilisé en lavages externes. Ce remède ne peut être préparé que sur prescription des chamanes [2].
Étymologie
- Wayãpi : pina’ɨ, « arbre à canne à pêche » et tay, « pimenté », en raison du goût piquant de l’écorce.
- Palikur : miret, « charbon de bois », nom donné à diverses Annonacées et Ebénacées en raison de leur usage principal, et unikweune, « du bord de l’eau », en raison de son habitat.
Chimie et pharmacologie
TOUCHÉ et al. (1981) ont effectué un inventaire des acides aminés et ont constaté que les écorces de racine renfermaient 0,14 % de polycarpol. Ce triterpène n’avait été trouvé que chez quelques Annonacées africaines et jamais chez les américaines. Cette espèce est beaucoup moins riche en alcaloïdes que les précédentes. FORGACS et al. (1983) ont trouvé des teneurs de 0,1 % dans les feuilles et de 0,05 % dans les écorces de tronc. La toxicité des extraits de ces organes sur les souris (DL 0 mg/kg) est respectivement > 100 pour les feuilles et < 10 pour l’écorce par voie intraveineuse et elle est dans les deux cas > 1000 par voie orale.
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ C'est une espèce commune des bords des rivières de l'Intérieur, là où la forêt n'est pas séparée de l'eau par une végétation broussai1leuse.
- ↑ L'écorce d'une espèce proche, Unonopsis glaucopetala R.E. Fr., est considérée comme un alexitère majeur chez les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana (VAN ANDEL, 2000).