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Clausena anisata (PROTA)

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[[File:Clausena anisata PROTA map.png|thumb|sauvage]]
:Protologue: Hook., Niger fl. : 256 (1849).
== Noms vernaculaires ==
 
*Horsewood, maggot killer (En).
*Mjavikali (Sw).
== Origine et répartition géographique ==
 
''Clausena anisata'' est présent de Guinée et de Sierra Leone jusqu’en Ethiopie, au Soudan et vers le sud jusqu’à la Province du Cap, en évitant seulement les régions les plus sèches. Il se rencontre également en Asie tropicale et en Asie du Sud-Est. Il est cultivé en Malaisie et en Indonésie.
== Usages ==
 
''Clausena anisata'' est généralement utilisé en médecine traditionnelle dans toute l’Afrique tropicale. La décoction des racines ou feuilles aromatiques est couramment absorbée comme boisson pour traiter les troubles gastro-intestinaux, la fièvre, la pneumonie, les céphalées, le mal de gorge et les sinusites, et comme un vermifuge contre différentes sortes de vers. On considère les feuilles broyées comme antiseptique et analgésique et on les applique en externe sur les plaies, les dents douloureuses et d’autres infections buccales, les otites, les démangeaisons, les plaies, les abcès, les brûlures, les hémorroïdes, les rhumatismes et d’autres algies corporelles. Elles sont également appliquées sur les blessures infestées d’asticots des animaux domestiques. Les feuilles broyées sont couramment appliquées comme antidote aux morsures de serpent. En Afrique de l’Ouest, on utilise la décoction de feuilles pour traiter les maladies vénériennes et comme aphrodisiaque, et également pour fortifier les nourrissons et prévenir le rachitisme. La décoction de racine est ingérée comme tonique par les femmes enceintes, pour faciliter l’accouchement et purifier l’utérus. Elle est également donnée aux enfants pour lutter contre les convulsions.
== Production et commerce international ==
 
En Afrique tropicale, les feuilles et racines de ''Clausena anisata'' sont vendues par endroits mais il n’existe aucune production commerciale.
== Propriétés ==
 
Les feuilles et les fruits de ''Clausena anisata'' contiennent des huiles essentielles et sont très aromatiques lorsqu’on les broie. Une analyse de l’huile essentielle obtenue des feuilles récoltées à différents endroits a montré l’existence de plusieurs variantes chimiques : des huiles contenant de l’(E)-anéthole (75–95%) (Indonésie, Ghana), du méthylchavicol (80–100%) (Bénin, Ghana, Nigeria), de l’(E)-foeniculine (Ghana), du β-pinène (67,2%) (Inde), et des huiles contenant un grand nombre de composants à des concentrations variant entre 0,2% et 20%. Des exemples de celles-ci comprennent une huile de feuilles du Zimbabwe contenant du sabinène (33%), du germacrène D (17%), du Z-β-ocimène (6%), du germacrène B (5,5%), de l’(E)-β-ocimène (5%) et du terpinène-4-ol (4,7%). Une huile de feuilles du Cameroun contenait de la (Z)-tagéténone (26,8%), de l’(E)-tagéténone (19,2%), du (E)-nérolidol (11,5%) et du germacrène D (9,2%). La composition des huiles essentielles des graines est différente, sans distinction claire des variantes chimiques : au Bénin elle contenait du méthylchavicol (40,8%), du myrcène (22,2%), de l’(E)-anéthole (16,3%) et du limonène (13,4%), et au Cameroun elle contenait du (Z)-tagéténone (15,3%), de l’(E)-tagéténone (14,8%), de l’(E)-nérolidol (10,3%), du myrcène (7,4%), du β-caryophyllène (7,4%), du 3-carène (3,9%) et de l’β-humulène (3,5%). Les fruits, les parties aériennes et l’écorce de la tige contiennent des coumarines appartenant au type des furanocoumarines (par ex. l’impératorine, l’iso-impératorine, l’oxypeucédanine, le bergaptène, la xanthotoxine, le xanthotoxol et la chalépine), au type de la géranyl-coumarine (par ex. l’anisocoumarine A–I), ou au type des furanocoumarines-lactones (l’indicolactone, l’anisolactone). On a isolé des tétranortriterpénoïdes (la limonine, la zapotérine, le clausénolide) et plusieurs dérivés de l’écorce de tige et des racines. On a isolé plusieurs alcaloïdes de type carbazole de l’écorce de tige : la furanoclausamine A et B, la clausamine B, C, D et E, le mukonal, la glycosinine, la mukonidine et la clausine F. On a isolé de la mupamine, un alcaloïde de type pyranocarbazole, de l’écorce de racine.
== Description ==
 
Arbuste ou petit arbre caducifolié, de 4(–10) m de haut ; écorce lisse, gris-vert virant au brunâtre et devenant marbré ; jeunes rameaux à poils courts. Feuilles alternes, imparipennées, atteignant 30 cm de long ; stipules absentes ; folioles 11–37, alternes ou presque opposées, ovales à étroitement elliptiques, de 1–7(–11) × 0,7–3(–4,3) cm, base asymétrique, arrondie ou cunéiforme, apex obtus ou émarginé, bords entiers ou dentés, densément couvertes de points glandulaires, fortement aromatiques lorsque broyées, pennatinervées à 5–12 paires de nervures latérales. Inflorescence : panicule lâche axillaire de (4–)10–35 cm de long, à poils courts. Fleurs bisexuées, régulières, 4-mères ; sépales d’environ 1 mm de long, pétales elliptiques, de 3–7 mm de long, ivoire à blanc jaunâtre, étamines 8, filets de 2–6 mm de long, épaissis à la base, gynophore d’environ 1 mm de long, ovaire supère, 4-lobé, avec des glandes à l’apex, style de 1,8–2,1 mm de long, trapu, stigmate arrondi. Fruit : baie ovoïde, charnue, de 3, 3–7 mm de diamètre, habituellement 2-loculaire, rouge ou violet-noir, contenant 1–3 graines.
== Autres données botaniques ==
 
Le genre ''Clausena'' comprend 15 espèces, et est présent surtout en Asie continentale et en Asie du Sud-Est, s’étendant au nord-est de l’Australie (Queensland). ''Clausena anisata'' étend son aire de répartition en Inde et au Sri Lanka et est le seul représentant en Afrique tropicale.
== Croissance et développement ==
 
''Clausena anisata'' fleurit en mars–juin et septembre–novembre, et fructifie en juillet–septembre.
== Ecologie ==
 
''Clausena anisata'' se rencontre en savane, dans les fourrés, les milieux perturbés, les ripisylves et les forêts secondaires, du niveau de la mer jusqu’à 3000 m d’altitude.
== Multiplication et plantation ==
 
''Clausena anisata'' est un producteur de graines prolifique et ses fruits sont principalement disséminés par les oiseaux, mais probablement aussi par de petits mammifères. Le poids moyen de 1000 graines est de 78,8 g. Il peut être cultivé à partir de boutures ou par semis direct. Les boutures de tige ont une vitesse de croissance supérieure à celle des semis ; les boutures comme les graines poussent mieux à l’ombre qu’en plein soleil. En Indonésie, ''Clausena anisata'' est habituellement multiplié par greffe, en utilisant ''Clausena excavata'' H.Lév. comme porte-greffe.
== Gestion ==
 
''Clausena anisata'' a une croissance bonne à rapide et se recèpe facilement.
== Maladies et ravageurs ==
 
''Fusarium'' sp. a provoqué des taches foliaires sur ''Clausena anisata''. ''Clausena anisata'' est l’hôte du nématode ''Tylenchulus semipenetrans''.
== Récolte ==
 
Les feuilles de ''Clausena anisata'' sont récoltées manuellement au fil des besoins.
== Rendement ==
 
Sur la base du poids sec, le rendement en huile essentielle de feuilles est de 4,32%. Lors d’un essai en Indonésie, les jeunes feuilles fraîches ont donné la teneur en β-caryophyllène la plus élevée (0,51%), et les feuilles matures et fanées présentaient la teneur en eugénol la plus élevée (1,5%).
== Traitement après récolte ==
 
L’huile de ''Clausena anisata'' est sensible à l’oxydation et doit être conservée dans des récipients hermétiques et entièrement remplis dans un endroit sombre et frais.
== Ressources génétiques ==
 
''Clausena anisata'' a une grande aire de répartition, soit naturellement soit par sa culture et n’est donc pas menacé d’érosion génétique. De petites collections de ressources génétiques sont présentes à l’Instituto Valenciano de Investigaciones Agrarias de Valence en Espagne, et à l’USDA-ARS National Germplasm Repository for Citrus & Dates à Riverside en Californie, Etats-Unis.
== Perspectives ==
 
''Clausena anisata'' contient une variété de composés montrant des activités biologiques intéressantes et mérite donc des recherches supplémentaires pour une pleine évaluation de leur avenir potentiel. Par ailleurs, les variantes chimiques à huiles essentielles contenant de l’anéthole peuvent avoir un intérêt local comme substitut de l’huile essentielle d’anis, ou comme matière première industrielle dans la production de ce composé.
== Références principales ==
 
* Addae-Mensah, I., Asomaning, W.A., Oteng-Yeboah, A., Garneau, F.X., Gagnon, H., Jean, F.I., Moudachirou, M. & Koumaglo, K.H., 1996. (E)-anethole as a major essential oil constituent of Clausena anisata. Journal of Essential Oil Research 8(5): 513–516.
== Autres références ==
 
* Adjanohoun, E.J., Adjakidjè, V., Ahyi, M.R.A., Aké Assi, L., Akoègninou, A., d’Almeida, J., Apovo, F., Boukef, K., Chadare, M., Cusset, G., Dramane, K., Eyme, J., Gassita, J.N., Gbaguidi, N., Goudote, E., Guinko, S., Houngnon, P., Lo, I., Keita, A., Kiniffo, H.V., Kone-Bamba, D., Musampa Nseyya, A., Saadou, M., Sodogandji, T., De Souza, S., Tchabi, A., Zinsou Dossa, C. & Zohoun, T., 1989. Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques en République Populaire du Bénin. Agence de Coopération Culturelle et Technique, Paris, France. 895 pp.
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