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== Chou ==
<center>CHOU. Brassica oleracea. L.</center>
CHOU<center>''Brassica capitata alba'', — ''Brassica capitata rubra''. Bràssica oleraceaBauh. L, Tourn.</center>
Brassica capitata alba, — Bràssica capititarubra<center>Chou rouge. BAUH., TOURÏÏ,</center>
Chou rouge.<center>CRUCIFÈRES. — BRASSICÉES. Fam. nat. — TÉTRADYNAMIE SILIQDEUSE. L,.</center>
Le chou, dont l'origine est peu connue, est cultivé en grand dans tousfc
jardins. Les bestiaux broutent ses feuilles avec avidité.
Je crois inutile dLe chou, dont l'origine est peu connue, est cultivé en donner la descriptiongrand dans tous les jardins. Les variétés obtenues parliculture sont très-nombreuses. Il ne sera ici question que du chou vert et duchou rougebestiaux broutent ses feuilles avec avidité.
[Parties usitéesJe crois inutile d'en donner la description.— Les feuillesvariétés obtenues par la culture sont très-nombreuses. Il ne sera ici question que du chou vert et du chou rouge.
Culture['''Parties usitées'''. — On a obtenu par la culture un nombre infini de choux ; on les repro-duit par semis el on les repique en placeLes feuilles.]
Propriétés physiques et chimiques. — D'une odeur fade, le clioiiiune saveur herbacée, douceâtre et légèrement acre. Par la coction, il communique il'eau une odeur forte et repoussante. Abandonné à lui-même, il se putréfie prompîe-ment, en répandant une fétidité insupportable. D'après Berzélius (1) le cliou nCulture''a pis étéanalysé complètement: on n'en a examiné que le suc. Schrader — On a trouvé dans le suc li100 parties obtenu par la culture un nombre infini de choux frais 0.65 de fécule verte, 0.29 d'albumine végétale, 0.05*résine, 2.89 d'extrait gommeux, 2.8Û d'extractif soluble dans l'eau ; on les reproduit par semis et dans l'alcool.Enoutre, ce suc contient du sulfate, du nitrate et du chlorure potassiques, du nitrateetiiphosphate calciques, du phosphate magnésique, de l'oxyde ferreux el de l'oxyde manga-neux. D'autres analyses ont démontré dans le chou la présence du soufre et d'un prin-cipe animal plus abondant encore que dans aucune autre plante crucifère. [Le chou rougesert à préparer un sirop d'un beau rouge pourpre, qui est le réaclif le plus sensible fcacideson les repique en place.]
Indépendamment de ses usages culinaires'''Propriétés physiques et chimiques'''. — D'une odeur fade, le chou était considéréa une saveur herbacée, dèsliplus haute antiquité, comme un remède précieux. Hippocrate prescrivait!!chou cuit avec du miel dans la colique douceâtre et légèrement âcre. Par la dysenterie. Les Athéniennesmangeaient du chou pendant qu'elles étaient en couches (2). Les philo-sophescoction, les naturalistes et les médecins de il communique à l'antiquité ont attribué au choula singulière propriété de prévenir eau une odeur forte et de combattre l'ivresserepoussante. Tous aifirmentqu'on peut boire Abandonné à l'excès sans être enivré quand on a mangé des chouilui-même,Personneil se putréfie promptement, suivant la remarque en répandant une fétidité insupportable. D'après Berzélius<ref>''Traité de Montègre (3)chimie'', t. VI, 1832, p. 251.</ref> le chou n'a encore constatépas été analysé complètement : on n'en a examiné que le suc. Schrader a trouvé dans le suc de 100 parties de choux frais 0.65 de fécule verte, pardes expériences, la vérité ou la fausseté 0.29 d'une opinion aussi remarquable elqu'on retrouve encore albumine végétale, 0.05 de nos jours parmi le peuplerésine, 2. Enfin89 d'extrait gommeux, 2.84 d'extractif soluble dans l'enthousiasiitpour le chou a été porté si loin qu'on a été jusqu'à attribuer à eau et dans l'urine tepersonnes qui s'en nourrissaientalcool. En outre, la vertu de guérir les dartresce suc contient du sulfate, les'ulcèffidu nitrate et du chlorure potassiques,les fistulesdu nitrate et du phosphate calciques, les cancersdu phosphate magnésique, etcde l'oxyde ferreux et de l'oxyde manganeux. Cette croyance existe D'autres analyses ont démontré dans le chou la présence du soufre et d'un principe animal plus abondant encore chez les habita*des campagnes. «Du moment que ldans aucune autre plante crucifère. [Le chou rouge sert à préparer un sirop d'erreur est en possession des espritsun beau rouge pourpre,ditFontenelle, c'qui est une merveille si elle ne s'y maintient toujoursle réactif le plus sensible des acides.»]
Indépendamment de ses usages culinaires, le chou était considéré, dès la plus haute antiquité, comme un remède précieux. Hippocrate prescrivait le chou cuit avec du miel dans la colique et la dysenterie. Les Athéniennes mangeaient du chou pendant qu'elles étaient en couches<ref>''Athenenæi'', lib. IX.</ref>. Les philosophes, les naturalistes et les médecins de l'antiquité ont attribué au chou la singulière propriété de prévenir et de combattre l'ivresse. Tous affirment qu'on peut boire à l'excès sans être enivré quand on a mangé des choux. Personne, suivant la remarque de Montègre (3)<ref>''Dictionnaire des sciences médicales'', t. V, p. 167.</ref>, n'a encore constaté, par des expériences, la vérité ou la fausseté d'une opinion aussi remarquable et qu'on retrouve encore de nos jours parmi le peuple. Enfin, l'enthousiasme pour le chou a été porté si loin qu'on a été jusqu'à attribuer à l'urine des personnes qui s'en nourrissaient, la vertu de guérir les dartres, les ulcères, les fistules, les cancers, etc. Cette croyance existe encore chez les habitants des campagnes. « Du moment que l'erreur est en possession des esprits, dit Fontenelle, c'est une merveille si elle ne s'y maintient toujours. » Le chou, déchu de son antique réputation, est presque tout à fait i-eléguérelégué dans les cuisines, où il tient un rang distingué comme aliment substantiel,bien qu'on l'accuse d'être parfois difficile à digérer. La choucroute (cl»chou aigri par la fermentation), fort en usage dans le Nord, devient très-salubreet plus facile à digérer. On en fait des approvisionnements pour les voyages
de long cours ; on le considère comme un excellent antiscorbutique.
Réduit de nos jours à sa juste valeur comme médicament, le chou est con-sidéré considéré comme légèrement excitant, antiscorbutique, pectoral. Le cliourofchou rouge surtout est souvent employé comme béchique, et le nouveau Codex indiquaindique deux préparations de cette plante, le sue exprimé et le sirop. On prépare (1) Traité de chimie, t. VI, 1832, p. 251. (2) Athenenoei, lib. ix. (3) Dictionnaire des sciences médicales, t. V, p. 167.downloadModeText.vue.download 332 sur 1308 CHOU. 303
aussi une gelée de chou rouge qui s'emploie comme le suc et le sirop dansle rhume, la bronchite aiguë ou chronique, la phthisie, etc.____________________
Suivant Desbois, de Rochefort, le chou et le navet doivent composer laprincipale nourriture des scorbutiques. En y ajoutant l'usage de la saladede cresson et des pommes de terre, on pourra se dispenser d'un traitementpharmaceutique. Chelius conseille contre la croûte laiteuse la décoction de<references/>
' 16er. de chou vert dans du lait, que l'on administre matin et soir, ou 30 gr.
de cette plante, desséchée et réduite en poudre, que l'on donne chaque
jour dans du lait ou dans de la bouillie. La décoction de chou a été em-
ployée avec quelque succès dans le traitement des catarrhes pulmonaires,
contre l'enrouement, les toux diverses et la phthisie pulmonaire. On le
joint alors au bouillon de veau, de poulet, de limaçons, de tortue, d'écre-
visses,.de grenouilles, ou au sucre, au miel, à la gomme, etc.; on le donne
en sirop, en marmelade. (Le sirop de choux rouges a été pendant le siècle
. dernier préconisé comme remède secret dans la phlhisie pulmonaire, sous
liiiioin de sirop de Boerhaave.) Une dame, âgée de quarante-sept ans, était
atteinte d'une bronchite chronique contre laquelle j'avais inutilement em-
ployé sans succès pendant plusieurs mois les traitements les plus rationnels;
on dui conseilla de prendre matin et soir une jatte de soupe aux choux
verts et de manger en même temps ceux-ci : elle guérit en moins de deux
Thbis.: Si l'on éri croit Lobb, la décoction du chou aurait quelquefois réussi
àdissoùdre les calculs urinaires dans la vessie ! Je l'ai vu apporter du sou-
lagement dans la gravelle.
vLorsqû'on fait en automne des incisions longitudinales à la tige du chou,il en découle un suc mielleux qui, au rapport d'Hoffmann, agit comme undouxlâxatif. Suivant Pauli, 'ce suc a une si grande activité, qu'il suffit d'en[303]
. frotter les verrues pour les guérir radicalement. Geoffroy rapporte à ce sujetl'histoire d'aussi une servante gelée de chou rouge quis'emploie comme le suc et le sirop dans le rhume, par ce seul moyenla bronchite aiguë ou chronique, fit complètement dispa-la phthisie, etc.
• Suivant Desbois, de Rochefort, le chou et le navet doivent composer la principale nourriture des scorbutiques. En y ajoutant l'Mitre en quatorze jours cette sorte usage de la salade de cresson et des pommes de terre, on pourra se dispenser d'excroissance dont elle avait un traitement pharmaceutique. Chelius conseille contre la croûte laiteuse la décoction de 16 gr. de chou vert dans du lait, que l'on administre matin et soir, ou 30 gr. de cette plante, desséchée et réduite en poudre, que l'on donne chaque jour dans du lait ou dans de la bouillie. La décoction de chou a été employée avec quelque succès dans le traitement des catarrhes pulmonaires, contre l'enrouement, les mainstoux diverses et la phthisie pulmonaire. On lecouvertesjoint alors au bouillon de veau, de poulet, de limaçons, de tortue, d'écrevisses, de grenouilles, ou au sucre, au miel, à la gomme, etc. Appliquées chaudes sur ; on le donne en sirop, en marmelade. (Le sirop de choux rouges a été pendant le siècle dernier préconisé comme remède secret dans la poitrinephthisie pulmonaire, sous le nom de sirop de Boerhaave.) Une dame, âgée de quarante-sept ans, était atteinte d'une bronchite chronique contre laquelle j'avais inutilement employé sans succès pendant plusieurs mois les feuilles traitements les plus rationnels ; on dui conseilla de chou ont quelprendre matin et soir une jatte de soupe aux choux verts et de manger en même temps ceux-ci : elle guérit en moins de deux mois. Si l'on en croit Lobb, la décoction du chou aurait quelquefois réussià dissoudre les calculs urinaires dans la vessie ! Je l'ai vu apporter du soulagement dans la gravelle.
■■ quéfois Lorsqu'on fait en automne des incisions longitudinales à la tige du chou, il en découle un suc mielleux qui, au rapport d'Hoffmann, agit comme un doux laxatif. Suivant Pauli, ce suc a une si grande activité, qu'il suffit d'en frotter les verrues pour les guérir radicalement. Geoffroy rapporte à ce sujet l'histoire d'une servante qui, par ce seul moyen, fit complètement disparaître en quatorze jours cette sorte d'excroissance dont elle avait les mains couvertes. Appliquées chaudes sur la poitrine, les feuilles de chou ont quelquefois diminué ou dissipé des points de côté. Leur application sur lesplaies des vésicatoires excite une exhalation séreuse abondante; sur les ul-ulcères, elle les déterge ; sur la tête, elle rappelle la croûte laiteuse. En cataplasme sur les mamelles, ces feuilles préviennent ou diminuent l'inflammation de ces organes, dissipent les engorgements qui surviennent à la suite des couches, et s'opposent à l'accumulation du lait chez les femmes qui n'allaitent pas. Dans la teigne rebelle, dit Hufeland, on se trouve bien d'appliquer trois fois par jour des feuilles de chou dont on superpose trois l'une à l'autre, et qui détachent peu à peu toutes les croûtes, après la chute desquelles on termine le traitement par des frictions huileuses.
■ cèrésJ. Macé a publié<ref>''Journal des connaissances médico-chirurgicales'', 1848, p. 177.</ref> quelques observations constatant le bon effet de l'application de feuilles de chou dans diverses affections douloureuses, et notamment dans la goutte, elle les détergeaffections arthritiques, le rhumatisme. On a même conseillé d'en couvrir tout le corps, afin d'exciter une abondante transpiration. Ce moyen, préconisé par Récamier, doit être employé de la manière suivante : on prend les feuilles les plus externes d'un chou ; sur on retranche avec des ciseaux la tête, elle rappelle partie saillante de la croûte laiteusegrosse nervure qui occupe la partie médiane ; on écrase les petites nervures collatérales. En cataOn superpose ensuite l'une sur l'autre, trois, quatre et jusqu'à cinq de ces feuilles ; puis on les faufile ensemble, afin qu'elles ne puissent pas se séparer. On les présente au feu pour les flétrir un peu : si le chou est un peu frisé, et si les feuilles réunies forment un volume embarrassant, on les place sous le pli d'une serviette et l'on passe sur celle-ci, à plusieurs reprises, un fer à repasser suffisamment
■ plasme sur les mamelles, ces feuilles préviennent ou diminuent l'inflamma-tion de ces organes, dissipent les engorgements qui surviennent à la suite____________________
;. des; couchés, et s'opposent à l'accumulation du lait chez les femmes quin'allaitent pas. Dans la teigne rebelle, dit Hufeland, on se trouve bien d'ap-j pliqùer trois fois par jour des feuilles de chou dont on superpose trois l'-uneàl'autre, et qui détachent peu à peu toutes les croûtes, après la chute des-5 quelles on termine le traitement par des frictions huileuses.;■' ■' J'i Macé'-'â publié (1) quelques observations constatant le bon effet de l'ap-plication de feuilles de chou dans diverses affections douloureuses, et notam-j nient dansi "la goutte, les affections arthritiques, le rhumatisme. On a même;■ conseillé d'en couvrir tout le corps, afin d'exciter une abondante transpira-; lion. Ce moyen, préconisé par Récamier, doit être employé de la manièresuivante : on prend les feuilles les plus externes d'un chou; on retranche: avec des ciseaux la partie saillante de la grosse nervure qui occupe la partie: médiane ; on écrase les petites nervures collatérales. On superpose ensuite'une sur l'autre, trois, quatre et jusqu'à cinq de ces feuilles; puis on les faur; 'leensemble, afin qu'elles ne puissent pas se séparer. On les présente au feupour les flétrir un peu : si le chou est un peu frisé, et si les feuilles réuniesi prpient un volume embarrassant, on les place sous le pli d'une serviette el; lonPasse sur celle-ci, à plusieurs reprises, un fer à repasser suffisamment<references/>
i (1) Journal des connaissances médico-chirurgicales, 18/j8, p.'177.
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304 CIGUËchauffé. Il suffit que le cataplasme soit tiède, appliqué à nu sur la partie malade ; on l'y retient avec des bandes, des mouchoirs ou des serviettes. Il faut le tenir en place pendant dix à douze heures, en le remplaçant ensuite par une nouvelle application du même topique. On doit préférer le chou rouge quand on peut se le procurer.
chauffé. Il suffit que le cataplasme soit tiède, appliqué à nu sur la partie
malade; on l'y retient avec des bandes, des mouchoirs ou des serviettes.Il
faut le tenir en place pendant dix à douze heures, en le remplaçant ensuite
par une nouvelle application du même topique. On doit préférer le chou
rouge quand on peut se le procurer.
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