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Halopegia azurea (PROTA)

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


Importance générale Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Répartition en Afrique Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Répartition mondiale Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Fibre Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg


Halopegia azurea (K.Schum.) K.Schum.


Protologue: Engl., Pflanzenr. IV, 48: 50 (1902).
Famille: Marantaceae

Origine et répartition géographique

Halopegia azurea est réparti depuis la Sierra Leone jusqu’en R.D. du Congo et à Cabinda (Angola).

Usages

Les feuilles sont couramment utilisées pour la couvrir les toits et pour envelopper les aliments. Au Nigeria, elles sont également utilisées comme assiettes et pour recouvrir les fonds de paniers lorsqu’on porte les fruits. Au Cameroun, les feuilles sont utilisées en coussin sous les nattes pour dormir, et pour faire une gamme d’articles tels que des récipients, des assiettes, des tasses, des jarres, des éventails et des parasols. Les cendres sont parfois utilisées pour faire du sel.

Production et commerce international

Des bouquets de feuilles pour envelopper les aliments ont été vendus à des prix variant de US$ 0,04 à US$ 0,66 sur les marchés de différentes villes en R.D. du Congo en 2006.

Propriétés

Des essais pour détecter la présence d’alcaloïdes, de flavonoïdes, de saponines, de quinones, de tanins et de terpènes ont donné des résultats négatifs.

Botanique

Plante herbacée vivace à rhizome ; tiges courtes, portant une inflorescence et une seule feuille sous-tendante, les autres feuilles provenant directement du rhizome. Feuilles imbriquées, atteignant 1,5(–2) m de long ; pétiole s’engainant dans la moitié inférieure, calleux juste en dessous du limbe, atteignant 1 m de long ou plus, partie calleuse apicale de 3–5 cm de long, partie engainée poilue ; limbe linéaire-oblong, atteignant 50 cm × 15 cm, base atténuée à arrondie, apex acuminé, face supérieure vert terne, face inférieure blanchâtre, parfois rougeâtre, nervures parallèles et nombreuses. Inflorescence spiciforme, simple ou bifurquée, plus courte que les feuilles, atteignant 25 cm de long ; axes à entrenœuds de 15–20 mm de long et nœuds à bractées distiques abaxiales de 25–50 mm de long, chacune sous-tendant 2 cymules ; cymules à 2 fleurs, sous-tendues par une bractée adaxiale ; pédoncule de la cymule d’environ 3 mm de long. Fleurs bisexuées, zygomorphes ; 1 fleur sessile dans chaque cymule, l’autre à pédicelle ailé de 8 mm de long, bractéole absente ; sépales 2, inégaux, de 3 et 10 mm de long respectivement, blancs ; corolle à court tube à la base et à 3 lobes, de 20 mm de long, bleue ; staminodes et étamine en 2 cycles, formant à la base un tube soudé au tube de la corolle, cycle extérieur constitué de staminodes pétaloïdes, bleus, d’environ 25 mm de long, cycle intérieur constitué de 2 plus petits staminodes et 1 étamine ; ovaire infère, soyeux, 3-loculaire. Fruit cylindrique, de 11–12 mm × 3–4 mm, rouge, à calice persistant, contenant 1 graine. Graines allongées, d’environ 10 mm de long, munies d’un arille.

Le genre Halopegia comprend 3 espèces, dont 1 en Afrique continentale, 1 à Madagascar et 1 en Asie du Sud-Est.

Halopegia azurea est autogame. Les fruits sont probablement disséminés par l’eau. La reproduction naturelle se fait par les graines et les rhizomes.

Ecologie

Halopegia azurea se rencontre du niveau de la mer jusqu’à 900 m d’altitude dans des endroits marécageux près des cours d’eau en forêt.

Gestion

On ne sait pas si Halopegia azurea est parfois planté ou seulement récolté dans la nature.

Ressources génétiques

Du fait de son aire de répartition importante, il n’y a pas de risque d’érosion génétique pour Halopegia azurea.

Perspectives

La taille des feuilles et l’absence de composés actifs rend les feuilles aptes à l’emballage d’aliments. Par ailleurs, Halopegia azurea est une utile source locale de matériau de couverture. L’espèce peut avoir un potentiel pour la culture, et des recherches sur sa multiplication et ses pratiques de gestion seraient utiles.

Références principales

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  • Hepper, F.N., 1968. Marantaceae. In: Hepper, F.N. (Editor). Flora of West Tropical Africa. Volume 3, part 1. 2nd Edition. Crown Agents for Oversea Governments and Administrations, London, United Kingdom. pp. 79–89.
  • Koechlin, J., 1965. Marantaceae. Flore du Cameroun. Volume 4. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France. pp. 99–157.
  • Ley, A.C., 2008. Evolutionary tendencies in African Marantaceae - evidence from floral morphology, ecology and phylogeny. PhD thesis, Johannes Gutenberg Universität, Mainz, Germany. 187 pp.

Autres références

  • Abbiw, D.K., 1990. Useful plants of Ghana: West African uses of wild and cultivated plants. Intermediate Technology Publications, London and Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 337 pp.
  • Borchsenius, F. & Suksathan, P., 2005. Nomenclatural synopsis of Marantaceae in Thailand. Taxon 54(8): 1083–1090.
  • Bouquet, A. & Debray, M., 1974. Plantes médicinales de la Côte d’Ivoire. Travaux et Documents No 32. ORSTOM, Paris, France. 231 pp.
  • Hawthorne, W. & Jongkind, C., 2006. Woody plants of western African forests: a guide to the forest trees, shrubs and lianes from Senegal to Ghana. Kew Publishing, Royal Botanic Gardens, Kew, United Kingdom. 1023 pp.
  • Letouzey, R., 1982. Manuel de botanique forestière - Afrique tropicale. Tome 2A: Familles (première partie). Centre Technique Forestier Tropical, Nogent sur Marne, France. 210 pp.
  • Ley, A.C. & Claβen-Bockhoff, R., 2009. Pollination syndromes in African Marantaceae. Annals of Botany 104: 41–56.
  • Lubini, A., 1994. Utilisation de plantes par les Yansi del’entre Kwilu-Kasai (Zaire). In: Seyani, J.H. & Chikuni, A.C. (Editors). Proceedings of the 13th plenary meeting of AETFAT, Zomba, Malawi. Volume 1. National Herbarium and Botanic Gardens of Malawi, Zomba, Malawi. pp. 53–74.
  • Raponda-Walker, A. & Sillans, R., 1961. Les plantes utiles du Gabon. Paul Lechevalier, Paris, France. 614 pp.
  • Toirambe Bamoninga, B., 2007. Analyse de l’état des lieux du secteur des produits forestiers non ligneux et évaluation de leur contribution à la sécurité alimentaire en République Démocratique du Congo. Projet GCP/RAF/398/GER, Renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique Centrale à travers la gestion et l’utilisation durable des Produits Forestiers Non Ligneux. 76 pp.

Auteur(s)

  • M. Brink, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands

Consulté le 2 juin 2025.


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