Les témoins (cookies) nous aident à fournir nos services. En utilisant nos services, vous acceptez notre utilisation des témoins.

Ceriops tagal (PROTA)

Prota logo vert.gif
Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


Importance générale Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svg
Répartition en Afrique Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svg
Répartition mondiale Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svg
Colorant / tanin Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Médicinal Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Bois d'œuvre Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Bois de feu Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Fibre Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg


répartition en Afrique (sauvage)
1, branche en fleurs ; 2, fleur avec les sépales et pétales antérieurs enlevés ; 3, fruit avec hypocotyle saillant. Source: PROSEA
feuilles (A field guide to Kenyan mangroves)
fleurs (A field guide to Kenyan mangroves)
arbre avec fruits vivipares
fruits vivipares
bois en section transversale
bois en section radiale
bois en section tangentielle

Ceriops tagal (Perr.) C.B.Rob.


Protologue: Philipp. Journ. Sci., Bot. 3 : 306 (1908).
Famille: Rhizophoraceae
Nombre de chromosomes: 2n = 36

Synonymes

  • Ceriops candolleana Arn. (1838),
  • Ceriops boivianiana Tul. (1856).

Noms vernaculaires

  • Tengar (Fr).
  • Yellow mangrove, spurred mangrove (En).
  • Mangal indiano (Po).
  • Mkandaa, mkandaa ya pwani, mkoko mkandala, mkoko mwekundu (Sw).

Origine et répartition géographique

On ignore quelle est l’origine de Ceriops tagal, mais il est maintenant répandu et commun sur les côtes depuis l’Afrique orientale et les îles de l’océan Indien jusqu’au sous-continent indien, et de là, en passant par l’Asie tropicale, jusqu’à l’Australie et au Pacifique. En Afrique, il s’étend vers le nord jusqu’au golfe de Suez en Egypte (28°N) et au golfe d’Aqaba en Jordanie (30°N). En Afrique orientale, on le trouve le long de la côte de l’Erythrée jusqu’à la baie de Kosi en Afrique du Sud. On en trouve de vastes peuplements dans la baie de Maputo dans le sud du Mozambique (26°S), et on le rencontre également sur les îles de l’océan Indien.

Usages

L’écorce du tronc de Ceriops tagal est utilisée pour la teinture et le tannage en Afrique orientale et en Asie. Dans les communautés de pêcheurs, les filets et les voiles sont traités avec un extrait d’écorce pour les préserver de la pourriture. En Asie du Sud-Est, l’écorce est un ingrédient important pour l’obtention des fameux “bruns soga” des batiks javanais.

En Afrique, Ceriops tagal fournit des perches et des madriers pour la construction des cases, des planches pour la construction navale ainsi que pour la confection de pagaies et d’avirons, et des pieux pour la pêche. Pour la construction de cases, il a la préférence de nombreuses communautés (par ex. les Giriamas au Kenya), parce qu’il fournit des bois longs et droits et des bois convenant pour la confection de clayonnages de murs et de toitures. Les communautés vivant sur la côte d’Afrique orientale et dans les îles l’utilisent également comme bois de feu de qualité moyenne. Dans certains cas, il est converti en charbon de bois, principalement dans les mangroves proches de centres urbains. On l’a utilisé comme source de pâte. On utilise un extrait d’écorce comme liant pour les panneaux de particules. On signale de nombreuses applications en médecine traditionnelle. En Malaisie, on utilise l’écorce dans la préparation de lotions pour traiter les ulcères malins et les douleurs abdominales, et aux Philippines l’écorce sert à soigner le diabète. D’une manière générale, des extraits d’écorce sont utilisés comme astringent, hémostatique et substitut de la quinine pour soigner le paludisme.

Production et commerce international

Les mangroves ont généralement une valeur commerciale considérable, et elles sont exploitées depuis longtemps sur les côtes d’Afrique orientale. Les bois destinés à la confection de plafonds et de toitures, et les perches de construction (appelées “boriti” en swahili) font l’objet d’un commerce très profitable en direction de la mer Rouge et du golfe Persique.

Propriétés

La teneur en tanin de l’écorce de Ceriops tagal peut varier dans de larges proportions, de 13% à plus de 40%, ce qui est une caractéristique commune et notable des écorces de palétuviers. Leurs tanins appartiennent au groupe des tanins concentrés du type procyanidine, c’est la raison pour laquelle leur emploi en teinture fournit des couleurs brun rougeâtre. Les feuilles contiennent moins de tanin, environ 15%, et l’écorce des ramilles en contient de 25–41%. En Inde, on prépare des extraits solides en blocs contenant 68% de tanin et 15% d’humidité, et des extraits en poudre contenant 75% de tanin et 5% d’humidité, pour l’emploi en tannerie.

Le bois de cœur est orange lorsqu’il est fraîchement coupé, mais vire au brun jaunâtre ou parfois même au rouge lorsqu’il est exposé à l’air ; il se démarque nettement ou indistinctement de l’aubier jaune pâle. Le fil est droit, texture très fine. Le bois est lourd, avec une densité moyenne de 960 kg/m3 à 15% d’humidité. Il est moyennement durable, mais en contact avec le sol il pourrit au bout de deux ans environ. Il ne résiste pas aux térébrants marins. Une fois séché, il est relativement résistant à la fente sous l’effet d’un choc, et il convient par conséquent pour les manches d’outils.

Falsifications et succédanés

L’écorce d’autres palétuviers est également utilisée pour le tannage et comme bois d’œuvre et bois de feu, par ex. Bruguiera gymnorhiza (L.) Savigny et Rhizophora mucronata Poir.

Description

  • Arbuste ou petit arbre glabre atteignant 6 m de hauteur (exceptionnellement 40 m avec un fût atteignant 40 cm de diamètre), à écorce de couleur grise à brun rouge, parfois profondément fissurée ; système racinaire constitué de quelques racines profondes et de racines superficielles rayonnant à partir du tronc, et comprenant des coudes ou des pneumatophores ; branches présentant des cicatrices elliptiques ou circulaires résultant de la chute des feuilles, et des cicatrices annulaires résultant de la chute des stipules.
  • Feuilles opposées décussées, groupées à l’extrémité des rameaux, simples et entières ; stipules lancéolées, atteignant 2,5 cm de long, caduques ; pétiole de 1–3,5 cm de long ; limbe elliptique à oblong ou obovale, de 4–12 cm × 2–7,5 cm, base cunéiforme, apex arrondi à rétus, coriace, à nervures pennées mais généralement indistinctes.
  • Inflorescence : cyme axillaire condensée, comprenant jusqu’à 10 fleurs ; pédoncule jusqu’à 1,5 cm de long, avec une fourche double ou triple très courte ou à peine visible à l’apex.
  • Fleurs bisexuées, régulières, 5-mères, sessiles, avec des bractées cupulaires à la base ; calice charnu, brun rougeâtre, avec un tube d’environ 2,5 mm de long et des lobes triangulaires ou ovales-triangulaires d’environ 5 mm de long, aigus à l’apex ; pétales souvent cohérents un peu au-dessous du milieu par leurs bords munis de poils crochus, blancs ou crème, oblongs ou obovales-oblongs, d’environ 3,5 mm × 2 mm, apex tronqué avec 3 appendices glandulaires en forme de massue ; disque composé de 5 éléments séparés à 2 lobes ; étamines 10, filets filiformes, de 3–4 mm de long, blancs, anthères beaucoup plus courtes, à déhiscence explosive ; ovaire semi-infère, ovoïde, 3-loculaire, style simple, épaissi à la base.
  • Fruit : baie indéhiscente ovoïde de 1,5–2,5 cm de long, avec les lobes du calice réfléchis et persistants, renfermant généralement 1 graine.
  • Graine germant sur la plante ; hypocotyle en massue, jusqu’à 35 cm de long, arrondi ou à côtes longitudinales anguleuses, et à extrémité pointue.

Autres données botaniques

Le genre Ceriops comprend 2 espèces. Ceriops decandra (Griff.) Ding Hou se rencontre en Asie tropicale, et a des caractéristiques végétatives analogues à celles de Ceriops tagal, mais il a des inflorescences et un hypocotyle plus courts. Ceriops tagal peut pousser en mélange avec d’autres palétuviers tels que Bruguiera, Rhizophora et Xylocarpus spp., mais on l’en distingue aisément par ses feuilles d’un vert brillant et arrondies (jamais pointues ou apiculées), ses bourgeons aplatis, ses hypocotyles côtelés, minces et relativement courts, et son écorce relativement claire.

Anatomie

Description anatomique du bois (codes IAWA pour les bois feuillus) :

  • Cernes de croissance : 2 : limites de cernes indistinctes ou absentes.
  • Vaisseaux : 5 : bois à pores disséminés ; 14 : perforations scalariformes ; 15 : perforations scalariformes avec 10 barreaux ; (16 : perforations scalariformes avec 10–20 barreaux) ; 20 : ponctuations intervasculaires scalariformes ; 31 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles très réduites à apparemment simples : ponctuations rondes ou anguleuses ; 32 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles très réduites à apparemment simples : ponctuations horizontales (scalariformes) à verticales (en balafres) ; 34 : ponctuations radiovasculaires unilatéralement groupées et grandes (plus de 10 μm) ; 41 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 50–100 μm ; 49 : 40–100 vaisseaux par millimètre carré ; 58 : gomme ou autres dépôts dans les vaisseaux du bois de cœur.
  • Trachéides et fibres : (61 : fibres avec des ponctuations simples ou finement (étroitement) aréolées) ; (62 : fibres à ponctuations distinctement aréolées) ; 66 : présence de fibres non cloisonnées ; 70 : fibres à parois très épaisses.
  • Parenchyme axial : 76 : parenchyme axial en cellules isolées ; 77 : parenchyme axial en chaînettes ; 78 : parenchyme axial juxtavasculaire ; (80 : parenchyme axial circumvasculaire étiré) ; (82 : parenchyme axial aliforme) ; (83 : parenchyme axial anastomosé) ; 93 : huit (5–8) cellules par file verticale.
  • Rayons : (97 : rayons 1–3-sériés (larges de 1–3 cellules)) ; (98 : rayons couramment 4–10-sériés) ; 102 : hauteur des rayons > 1 mm ; (103 : rayons de deux tailles différentes) ; 108 : rayons composés de cellules couchées avec plus de 4 rangées terminales de cellules dressées et/ou carrées ; 109 : rayons composés de cellules couchées, carrées et dressées en mélange ; 115 : 4–12 rayons par mm.
  • Inclusions minérales : 136 : présence de cristaux prismatiques ; 137 : cristaux prismatiques dans les cellules dressées et/ou carrées des rayons ; 138 : cristaux prismatiques dans les cellules couchées des rayons.
(L.N. Banak, H. Beeckman, P.E. Gasson & P. Détienne)

Croissance et développement

La graine germe alors que le fruit est encore attaché à la plante, et donne naissance à un hypocotyle massif qui contient les réserves nutritives pour le semis. Il pend au-dessous du fruit, la racine proprement dite se situant à l’extrémité. La racine porte de petites excroissances, qui sont les ramifications toutes prêtes à se développer. La gemmule est également bien développée, mais elle est enclose dans une gaine qui la maintient dans le fruit jusqu’à ce que la plantule tombe de l’arbre. La plantule tombe comme une fléchette et se fiche dans la vase molle dans laquelle elle pénètre plus ou moins. Elle s’y ancre par le développement des racines latérales, et a ainsi de bonnes chances de s’y maintenir dans le courant de la marée. La plantule peut flotter, et si elle ne reste pas fichée dans la vase à son point de chute en raison d’une forte marée ou pour toute autre raison, elle peut être transportée par l’eau en un autre endroit. L’installation de la plantule est très rapide. La croissance en hauteur qui amène les jeunes feuilles au-dessus du niveau de la marée haute est très rapide et peut atteindre 60 cm en 24 heures. Ensuite la croissance se ralentit, et le développement de la jeune plante peut prendre une année. La jeune plante est initialement dépourvue de branches, et ensuite la ramification est continue ou intermittente, selon la vigueur de la plante. Dans les climats à saisons marquées, la floraison a lieu durant l’été ; du Kenya au Mozambique, elle se produit principalement de novembre à mars. Les fleurs éclosent pour la plupart le soir, et elles restent ouvertes durant la journée suivante, dégageant une odeur faible mais parfumée. La pollinisation est probablement assurée par des insectes nocturnes, bien que les abeilles visitent aussi les fleurs dans la journée. L’émission de pollen est explosive, et est déclenchée en touchant délicatement les pétales, dont chacun porte une paire d’étamines.

Ecologie

Ceriops tagal pousse dans des criques salines et des laisses vaseuses juste au-dessus du niveau de la mer, où le pH varie de 6 à 8,5, la température de 20°C à 26°C, et la pluviométrie annuelle moyenne de 750 mm à 1500 mm. Il occupe normalement des sites de la mangrove intérieure. La submersion par l’eau saline y est souvent peu fréquente, tandis que la salinité du sol peut être élevée par suite de l’évaporation. Dans ces conditions, Ceriops tagal peut former des peuplements purs. En Afrique, il forme une zone distincte le long des criques, juste à l’intérieur de la zone à Rhizophora mucronata. S’il pousse dans des zones plus proches de la mer, il se trouve en général derrière Sonneratia alba Sm., Avicennia marina (Forssk.) Vierh. et Rhizophora mucronata. Parfois on le trouve le long des petits chenaux sur les rivages vaseux qui comportent des bancs de sable et qui reçoivent moins d’eau douce, ou sur les laisses vaseuses et dans les estuaires. Il peut aussi pousser sur des roches coralliennes fossiles fréquemment inondées.

Multiplication et plantation

Ceriops tagal peut être multiplié par plantation de semis ou de pneumatophores. A la différence des autres Rhizophoraceae, les semis sont petits et délicats, et doivent être récoltés et transportés vers les lieux de plantation avec précaution. Ils ne tolèrent pas une dessiccation excessive, mais peuvent s’installer rapidement. Les tiges coupées ne font pas de rejets. La régénération naturelle de Ceriops tagal est très efficace, et lorsqu’elle est présente il n’y a en général pas besoin de plantation de complément.

Maladies et ravageurs

Ceriops tagal est souvent attaqué par des guis. De nombreux herbivores sont rebutés par sa forte teneur en tanins. Les crabes mangent les semis. Des singes tels que le cercopithèque à diadème (Cercopithicus mitis) causent des dégâts mineurs en déterrant les semis. Des fourmis du genre Oecophylla sont fréquentes sur les feuilles de Ceriops tagal et d’autres espèces de palétuviers en Australie ; elles se nourrissent des sécrétions sucrées de cochenilles qui sucent la sève des palétuviers. On a observé des fourmis du genre Oecophylla sur des palétuviers de l’île d’Inhaca, dans le sud du Mozambique.

Récolte

Il n’y a pas de saison particulière pour récolter l’écorce. Lorsqu’on les exploite pour le bois de feu, les arbres sont souvent tués par un élagage pratiqué sans discernement.

Traitement après récolte

Pour l’emploi en tannage, on préfère l’écorce d’arbres âgés de Ceriops tagal, parce que la teneur en tanin s’accroît avec l’âge. L’écorce est pelée et peut être utilisée directement, mais en Inde on en prépare souvent des extraits tannants, commercialisés en blocs ou en poudre. L’écorce de Ceriops tagal est souvent utilisée en mélange avec des écorces de diverses espèces de palétuviers, dont on prépare un extrait tannant.

Dans le centre de Java, les batiks fins dits “soga-batik” sont toujours faits avec des teintures végétales, quoique à petite échelle. L’écorce de Ceriops tagal, généralement appelée “tingi”, est l’un des ingrédients des recettes traditionnelles de teintures, de même que le bois de Maclura cochinchinensis (Lour.) Corner et l’écorce de Peltophorum pterocarpum (DC.) Backer ex K.Heyne. En fonction des proportions diverses des ingrédients, le tissu de coton est teint dans des nuances allant de jaunâtre à brunâtre selon des dessins traditionnels, suivant un processus qui dure souvent plusieurs semaines. Après la teinture, un bain fixateur contenant de la chaux, du sucre, et traditionnellement en outre de l’alun et des boutons floraux de Sophora japonica L., ou du borax, de la mélasse de palmier, de l’alun, du rocou et du jus de citron, est nécessaire pour fixer les couleurs et les aviver. En utilisant ce procédé de teinture, on donne au tissu de coton des couleurs chaudes dans des tons brun jaunâtre se fondant les uns dans les autres. Ces effets ne peuvent être obtenus par l’emploi de teintures synthétiques. En reteignant avec des teintures soga des tissus ou des parties de tissus déjà teints à l’indigo, on obtient des nuances de violet et de noir.

Ressources génétiques

Ceriops tagal est répandu et n’est pas encore menacé d’érosion génétique. En Afrique orientale tropicale, y compris les îles de l’océan Indien, il existe quelque 10 000 km2 de végétation de mangrove. La Tanzanie, le Mozambique et Madagascar sont les pays qui en ont les plus vastes surfaces. Il existe quelque 25 aires protégées, mais dans de nombreuses régions les mangroves sont menacées ; elles sont surexploitées pour le bois, ou défrichées pour faire place à des rizières ou des élevages de crevettes, à des marais salants et à l’urbanisation. Ces habitats de grande importance écologique sont également menacés par le déversement dans les cours d’eau de déchets non traités, par la pollution industrielle et par les pesticides contenus dans les effluents des exploitations agricoles. La construction de barrages sur des cours d’eau alimentant les mangroves a entraîné une réduction des débits, provoquant un accroissement de la salinité à des niveaux non naturels. Les mangroves sont d’autre part vulnérables aux stress naturels tels qu’inondations, dépôt de sable et de sédiments et élévation du niveau de la mer. Le déclin des mangroves le long de la côte d’Afrique orientale est dû principalement à la surexploitation pour le charbon de bois, le bois de feu, le bois d’œuvre et les matières tinctoriales et tannantes, sans qu’il y ait de replantation. Toutes ces questions devront être incluses dans les futurs plans d’aménagement et de reboisement des mangroves.

Perspectives

On a introduit des politiques de gestion pour refréner et interdire la destruction des mangroves, mais il y a peu ou pas de moyens disponibles pour les appliquer. C’est pourquoi il est essentiel d’édicter des réglementations administratives locales plus strictes, et de se donner les moyens de les appliquer pour la protection des mangroves, tout en associant les communautés locales à l’aménagement durable des mangroves et à leur protection. Ce n’est qu’à cette condition que l’emploi d’écorce de Ceriops tagal et d’autres espèces de palétuviers pour le tannage et la teinturerie pourra être recommandé en tant que ressource naturelle réellement renouvelable.

Références principales

  • Barbosa, F.M.A., Cuambe, C.C. & Bandeira, S.O., 2001. Status and distribution of mangroves in Mozambique. South African Journal of Botany 67: 393–398.
  • Cardon, D., 2003. Le monde des teintures naturelles. Belin, Paris, France. 586 pp.
  • CSIR, 1950. The wealth of India. A dictionary of Indian raw materials and industrial products. Raw materials. Volume 2: C. Council of Scientific and Industrial Research, New Delhi, India. 427 pp.
  • Dahdouh-Guebas, F., Mathenge, C., Kairo, G. & Koedam, N., 2000. Utilization of mangrove wood products around Mida Creek (Kenya) amongst subsistence and commercial users. Economic Botany 54(4): 513–527.
  • Diop, E.S. (Editor), 1993. Conservation and sustainable utilization of mangrove forests in Latin America and Africa Regions. Part 2 - Africa. International Society for Mangrove Ecosystems and Coastal Marine Project of UNESCO. Mangrove Ecosystems Technical Reports, volume 3.
  • Hogarth, P.J., 1999. The biology of mangroves. Oxford University Press, Oxford, United Kingdom. 208 pp.
  • Hughes, R.H. & Sukardjo, S., 1991. Ceriops tagal (Perr.) C.B. Robinson. In: Lemmens, R.H.M.J. & Wulijarni-Soetjipto, N. (Editors). Plant Resources of South-East Asia No 3. Dye and tannin producing plants. Pudoc, Wageningen, Netherlands. pp. 65–67.
  • Kairo, J.G., Dahdouh-Guebas, F., Gwada, P.O., Ochieng, C. & Koedam, N., 2002. Regeneration status of mangroves forests in Mida Creek, Kenya: a compromised or secured future. Ambio 31(7–8): 562–568.
  • Tomlinson, P.B., 1986. The botany of mangroves. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom. 413 pp.

Autres références

  • Bandaranayake, W.M., 1998. Traditional and medicinal uses of mangroves. Mangroves and Salt Marshes 2: 133–148.
  • Kalk, M. (Editor), 1995. A natural history of Inhaca Island, Mozambique. 3rd Edition. Witwatersrand University Press, Johannesburg, South Africa. 395 pp.
  • Lewis, J., 1956. Rhizophoraceae. In: Turrill, W.B. & Milne-Redhead, E. (Editors). Flora of Tropical East Africa. Crown Agents for Oversea Governments and Administrations, London, United Kingdom. 20 pp.
  • Lind, E.M. & Morrison, M.E S., 1974. East African vegetation. J.W. Arrow Smith Ltd, Bristol, Longman, United Kingdom. 257 pp.
  • Mwangi Theuri, M., Kinyamario, J.I. & Van Speybroeck, D., 1999. Photosynthesis and related physiological processes in two mangrove species, Rhizophora mucronata and Ceriops tagal, at Gazi Bay, Kenya. African Journal of Ecology 37: 180–193.
  • National Academy of Sciences, 1980. Firewood crops – shrub and tree species for energy production. National Academy of Sciences, Washington, D.C., United States. 237 pp.
  • Perry, L.M., 1980. Medicinal plants of East and Southeast Asia: attributed properties and uses. The MIT Press, Cambridge, Massachusetts, United States and London, United Kingdom. 620 pp.
  • Richter, H.G. & Dallwitz, M.J., 2000. Commercial timbers: descriptions, illustrations, identification, and information retrieval. [Internet]. Version 18th October 2002. http://delta-intkey.com/wood/index.htm. June 2004.
  • Taylor, M., Ravilious, C. & Green, E.P., 2003. Mangroves of East Africa. UNEP - World Conservation Monitoring Centre (WCMC), Cambridge, United Kingdom. 24 pp.
  • Torre, A.R. & Gonçalves, A.E., 1978. Rhizophoraceae. In: Launert, E. (Editor). Flora Zambesiaca. Volume 4. Flora Zambesiaca Managing Committee, London, United Kingdom. pp. 81–99.
  • Watt, J.M. & Breyer-Brandwijk, M.G., 1962. The medicinal and poisonous plants of southern and eastern Africa. 2nd Edition. E. and S. Livingstone, London, United Kingdom. 1457 pp.
  • White, F., 1983. The vegetation of Africa, a descriptive memoir to accompany the UNESCO/AETFAT/UNSO vegetation map of Africa. UNESCO, Natural Resources Research 20: 1–356.

Sources de l'illustration

  • Hughes, R.H. & Sukardjo, S., 1991. Ceriops tagal (Perr.) C.B. Robinson. In: Lemmens, R.H.M.J. & Wulijarni-Soetjipto, N. (Editors). Plant Resources of South-East Asia No 3. Dye and tannin producing plants. Pudoc, Wageningen, Netherlands. pp. 65–67.

Auteur(s)

  • B.K. Maundu, c/o Juma Simitu, World Agroforestry Centre (ICRAF), P.O. Box 30677, Nairobi, Kenya
  • S.O. Bandeira, Department of Biological Sciences, Universidade Eduardo Mondlane, P.O. Box 257, Maputo, Mozambique

Citation correcte de cet article

Maundu, B.K. & Bandeira, S.O., 2005. Ceriops tagal (Perr.) C.B.Rob. In: Jansen, P.C.M. & Cardon, D. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 31 mai 2025.


  • Voir cette page sur la base de données Prota4U.
Lire dans une autre langue