Benjoin

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher

Espèces

Note : Styrax officinalis donne le styrax ou storax solide.


Etymologie

  • Epithète de :
    • Laurus benzoin L. (1753), aujourd'hui Lindera benzoin (L.) Blume (1851), espèce américaine
    • Styrax benzoin Dryand. (1787), qui est le vrai benjoin des Arabes.
  • autre forme du mot : Croton bentzoe L. (1771), aujourd'hui Terminalia bentzoe, espèce des Mascareignes.
  • Jean Bauhin, 1650, 320 : Benioinum, Benzoini resina color (en marge), aussi Benivi, Beniovin. Bauhin dit que le Ben Iudæum ("fils de Judée" de Ruel est un lapsus pour Beniaoy, "fils de Java".
  • Lobel & Pena, Adv., 1571, 311 : benzoin recentiorum.
  • Mattioli en français, 1572 : benzoin ; en italien, 1550 : belzoino, benzoino.
  • Les botanistes ont longtemps hésité sur la forme latine à donner au mot. Pour le produit, on trouve surtout benzoe. Benzoin vient du français : 1479 : benjuyn, 1538 : benioin (CNRTL).
  • < arabe لبان جاوي - lubān ǧāwī, "encens de Java", Java désignant au Moyen-Age toute l'Indonésie. Le nom arabe est entré d'abord en catalan, benjuí (1430), qui s'explique par une déglutination de la syllabe initiale lu confondue avec l'article lo (Corominas). Les Catalans importaient le produit directement du Levant. Du catalan, le mot est passé dans les autres langues européennes et au latin. Le portugais ne l'a connu qu'à partir de 1498 (Vasco de Gama) sous la forme beijoim (Dalgado).
  • Le latin benzoe a connu un sort important. Les chimistes ont appelé acide benzoïque une substance extraite du benjoin, et par dérivation, ont créé les mots benzène, benzine...


  • lubān désigne divers encens (Boswellia et autres). Il est lié à l'arabe laban, "lait caillé", la racine sémitique lbn signifiant "blanc". Le Liban tire son nom de ses montagnes couvertes de neige en hiver. Le grec a emprunté au sémitique λίβανος - libanos et λιβανωτός - libanôtos, "encens", ainsi que λιβανωτίς - libanôtis, "herbe à l'encens", qui a été repris pour le nom scientifique Libanotis. Le latin médiéval a aussi connu olibanum, devenu oliban en français.