Cocos nucifera (Pharmacopées en Guyane)

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Bactris simplicifrons
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Desmoncus macroacanthos



Cocos nucifera L.

Noms vernaculaires

  • Créole : koko [koko].
  • Wayãpi : koko.
  • Palikur : koko.
  • Français : cocotier, noix de coco.

Emplois

Chez les Créoles, l’huile extraite de la pulpe de noix de coco râpée est préparée de la façon suivante : le râpé est pressé à l’eau froide pendant les périodes de pleine lune, puis tamisé. Après un repos d’une nuit dans un pot, surnage sur le liquide une crème épaisse qui est écumée et disposée dans une marmite à feu doux : la crème « sèche » et on en extrait par pression le produit final, l’huile de coco. Cette huile, de longue conservation, est utilisée pour donner de la douceur et de la vitalité à la peau des bébés, pour faire pousser les cheveux et pour soigner les furoncles.

Chimie et pharmacologie

L’albumen liquide ou eau de coco, renferme 93,5 % d’eau, 2,1 % de glucose, 3,9 % de lévulose, 0,15 % d’inuline, 0,18 % de protéines et de faibles quantités de sels minéraux ; il peut être utilisé en cas de besoin pour remplacer le sérum physiologique dans les perfusions intraveineuses car c’est un liquide stérile, il est à peu près isotonique et sa faible teneur en graisses et en protéines n’a aucun effet nuisible sur le sang.

L’amande fraîche (albumen mûr) renferme 40,8 % d’eau, 3,5 % de protides, 39,9 % de lipides, 14,7 % de glucides, 9,9 % de cellulose et 1,1 % de cendres ; on y trouve aussi de la vitamine C, de la riboflavine et de la niacine (KERHARO et ADAM, 1974).

Dans l’industrie pharmaceutique, l’huile de coco hydrogénée fournit des glycérides utilisés comme excipients pour les suppositoires. La composition chimique de la coque est proche de celle du tronc avec 26,5 % de composés phénoliques auxquels on attribue une action antifongique (VENKATARAMAN et al., 1980).