Abrus precatorius (Pharmacopées en Guyane)
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Noms vernaculaires
- Créole : ti panacoco [ti-pannakoko].
- Wayãpi : —
- Palikur : wanaku ihipinõ.
- Portugais : jequiriti.
Écologie, morphologie
Liane fine, cosmopolite des zones rudéralisées du littoral.
Collection de référence
Prévost 839.
Emplois
Nous ne pouvons passer sous silence cette liane aux jolies graines rouges et noires qui sont souvent récoltées pour confectionner des colliers et des bracelets. Il faut savoir qu’elles renferment une toxalbumine extrêmement dangereuse : l’abrine ; 1/100e de mg/kg, soit une moitié de graine, suffit à provoquer une intoxication fatale [1].
Étymologie
- Créole : de ti, « petit » et panacoco , « nombreuses espèces des genres Ormosia (Papilionacées) et Swartzia (Caesalpiniacées) à graines rouges et noires ». La liane est ainsi nommée en raison de la ressemblance des graines.
- Palikur : de wanaku, « divers arbres Ormosia et Swartzia aux graines dures et colorées » et ihipinõ, « lianescent ».
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- ↑ LE COINTE (1934) signale pourtant en Amazonie l’utilisation de la macération des graines pour soigner les conjonctivites granuleuses et celle des racines comme substitut de la réglisse (Glycyrrhiza glabra L., Papilionacées). Ce dernier emploi est tout à fait normal puisque les racines des deux espèces renferment la même substance active, à goût sucré : la glycyrrhizine. La décoction des graines pour soigner la conjonctivite est également signalée chez les Tikuna du haut Amazone (SCHULTES et RAFFAUF, 1990). McCLURE (1982) indique aussi l’usage de la plante pour soigner la toux et la fièvre, tant en Afrique qu'aux Caraïbes.