Citharexylum macrophyllum (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Citharexylum macrophyllum Poir.
Noms vernaculaires
- Créole : bois côtelette [bwa-kotlèt].
- Wayãpi : ka’ipimã.
- Palikur : hĩβey.
Écologie, morphologie
Arbre de forêt secondaire devenant assez grand ; nous l’avons rencontré surtout dans le sud de la Guyane (Saül, Maripasoula, Trois-Sauts).
Collections de référence
Berton 147, Grenand 1022 ; Moretti 1336 ; Prévost 1404.
Emplois
Les feuilles pilées avec du sel et un peu d’eau sont prises comme cholalogue et fébrifuge [1] : ce breuvage est très diurétique. L’emploi de cette médication semble limité aux orpailleurs créoles d’origine sainte-lucienne. Le Dr RICHARD (1937) indiquait de surcroît l’usage des feuilles en cataplasme pour soigner les hématomes et la blesse chez les orpailleurs de l’intérieur. Chez les Palikur, les feuilles pilées sont appliquées en cataplasme sur les abcès.
Étymologie
- Créole : bois côtelette, « arbre à côte », parce que le tronc est très côtelé [2].
- Palikur : hĩ, « odeur corporelle » et βey de aβeya, « plante médicinale », en raison de l’odeur forte des feuilles froissées.
Chimie et pharmacologie
Des iridoïdes ont été isolés d’espèces de ce genre (HEGNAUER, 6, 1973). La réaction de la cyanidine, ainsi que le comportement chromatographique des flavonoïdes des feuilles (coloration verte des flavonoïdes sous les vapeurs d’ammoniac) suggèrent la présence d’hétérosides du type flavone.
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Un usage similaire de la tisane a été signalé en Colombie dans la région du Putumayo pour Citharexylum poeppigii Walpers (SCHULTES et RAFFAUF, 1990).
- ↑ L’utilisation du même nom, bois côtelette, aux Antilles (FOURNET, 1978), pour désigner les Citharexylum fait penser dans le cas des Sainte-Luciens de Guyane à un néologisme par transfert de sens.