Aristida mutabilis (Criquet)
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Aristida mutabilis Trin. & Rupr.
Famille : Poaceae
Synonymes : Aristida astroclada Chiov. (1912), Aristida cassanellii A. Terracc. (1894), Aristida hoggariensis Batt. & Trab. (1907), Aristida meccana Hochst. ex Trin. & Rupr. (1842), Aristida nigritiana Hack. (1911), Aristida schweinfurthii Boiss. (1884), Aristida tenuis Hochst. (1855)
Type physionomique : Herbe annuelle
Description : Espèce annuelle cespiteuse, formant ordinairement de petites touffes lâches de 30 à 40 (voire 60) centimètres de haut, dans le cas de la forme type qui constitue l’un des éléments majeurs des pseudo-steppes sahéliennes sur sol sableux. La forme meccana, longtemps considérée comme une sous-espèce ou même une espèce particulière avant de tomber en synonymie, se caractérise par une taille plus petite (20 à 30 centimètres) constituant de petites touffes denses munies d’inflorescences contractées ; cette forme colonise les épandages sablo-limoneux en région semi-aride. En fait, une observation attentive montre que l’on peut rencontrer tous les intermédiaires entre ces deux formes, conférant au taxon une grande polymorphie. Lemmes munies d’arêtes trifides articulées au sommet d’une courte colonne.
Biogéographie : Espèce sahélienne à affinités sahariennes.
Type biomorphologique de Raunkier : Thérophyte.
Port : Herbe annuelle formant des touffes plus ou moins compactes.
Préférences édaphiques : Espèce psammophile dans la forme type ou appréciant une texture plus fine dans la forme meccana.
Préférences hydriques : Espèce xérophile mais appréciant l’humidité édaphique sous la forme meccana, qui se comporte souvent en plante de décrue dans les épandages.
Tolérance aux sels : Non.
Milieux : La forme type est un élément caractéristique de la pseudo-steppe sahélienne sur sol sableux, au sein de laquelle elle peut former des faciès paucispécifiques. La forme meccana est fréquente et souvent abondante dans les épandages sablo-limoneux au Sahara méridional.
Espèces voisines : Deux espèces annuelles peuvent être confondues avec A. mutabilis : Aristida adscensionis L., espèce polymorphe et d’assez grande amplitude écologique, dont les touffes sont plus grêles et les inflorescences plus flexueuses et qui se distingue facilement par des glumelles dépourvues d’articulation. Aristida hordeacea Kunth. se distingue par une inflorescence compacte et des glumelles articulées mais dépourvues de colonne. C’est une espèce mésophile, voire tropophile, assez fréquente dans les flaques et les épandages argilo-limoneux très temporairement inondables (faciès graminéens à Schoenefeldia, Echinocloa colona, Panicum laetum...). On la trouve à la transition Sahel-Sahara.
Références bibliographiques :
OZENDA P., 2004. – Flore et végétation du Sahara. 3ème éd. (mise à jour et augmentée). – CNRS : Paris. p. 169
QUÉZEL P. & SANTA S., 1962. – Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales. – Centre National de la Recherche Scientifique : Paris. p. 97
BARRY J.P. & CELLES J.C., 1991. – Flore de Mauritanie. – Institut Supérieur Scientifique de Nouakchott/Université de Nice (France). p. 440
Intérêt pour le Criquet pèlerin
Utile, surtout la forme meccana qui peut procurer abri et nourriture.