Acacia tortilis (Criquet)
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Acacia tortilis subsp. raddiana (Savi) Brennan
Famille : F-mimosaceae
Basionyme : Acacia raddiana Savi (1830)
Synonymes : Acacia fasciculata Guill. & Perr., Acacia tortilis f. raddiana (Savi) Roberty, Acacia tortilis
Type physionomique : Arbre/arbuste ou ligneux haut
Description : Arbuste ou arbre épineux, de 10-12, voire 20 mètres de haut, à cime étalée en parasol. Épines stipulaires droites, disposées par paire, longues de 2-4 centimètres. Feuilles petites, bipennées, à 2-5 (et jusqu’à 10) paires de folioles, portant chacune 6-15 (et jusqu’à 20) paires de foliolules. Contrairement à celles d’A. ehrenbergiana (caractère fort utile pour l’identification lorsqu’il n’y a ni fleur ni fruit), ces feuilles ne sont pas amères lorsqu’on les mâche. Fleurs blanches réunies en petits glomérules sphériques insérés à l’aisselle des feuilles, sur un pédoncule de 1 centimètre. Fruits : gousses longues d’une douzaine de centimètres, torsadées en spirale, entremêlées, plus ou moins toruleuses et brunes à maturité.
Biogéographie : Espèce saharo-arabique.
Type biomorphologique de Raunkier : Méso-phanérophyte.
Port : Ligneux plus ou moins arbustif dans le jeune âge, devenant rapidement arboré quand il n’est pas mutilé par les pasteurs (pâturage aérien).
Préférences édaphiques : Espèce eury-psammophile et plus ou moins saxicole.
Préférences hydriques : Espèce eury-xérophile et résistant à la sécheresse.
Tolérance aux sels : Non.
Milieux : Espèce caractéristique de la steppe saharienne à Panicum turgidum. Il lui faut des sols drainants qui disposent de réserves hydriques pouvant être profondes. Constitue l’élément arboré majeur des moyens et grands oueds sahariens.
Espèces voisines : À l’état jeune et stérile, la confusion est possible avec Acacia ehrenbergiana Hayne (p. 316). L’amertume des feuilles fait la différence. Faidherbia albida (Delile) A. Chev. est également un grand arbre de l’Afrique tropicale sèche, remontant au Sahara à la faveur de milieux favorables (grands oueds). Facile à reconnaître par la couleur claire de son écorce et de ses rameaux souvent en zigzag, ses inflorescences en épis courts de couleur crème et ses grosses gousses oranges, arquées et boursouflées, très appréciées des herbivores. Au Sahel, il perd ses feuilles en saison des pluies et fleurit puis fructifie en saison sèche.
Références bibliographiques :
OZENDA P., 2004. – Flore et végétation du Sahara. 3ème éd. (mise à jour et augmentée). – CNRS : Paris. p. 283/548
QUÉZEL P. & SANTA S., 1962. – Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales. – Centre National de la Recherche Scientifique : Paris. p. 557
BARRY J.P. & CELLES J.C., 1991. – Flore de Mauritanie. – Institut Supérieur Scientifique de Nouakchott/Université de Nice (France). p. 214
Intérêt pour le Criquet pèlerin
Plante utile, susceptible de fournir abri et nourriture, principalement en période de recrudescence ou d’invasion.