Cuphea carthagenensis (Pharmacopées en Guyane)
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Cuphea carthagenensis (Jacq.) Macbr.
Noms vernaculaires
- Créole : radié raide [radjé-rèd] [1].
- Wayãpi : —
- Palikur : tip aβeya, datki vie.
Écologie, morphologie
Sous-arbrisseau assez commun croissant soit en savane, soit en végétation rudérale. Il est parfois cultivé.
Collections de référence
Jacquemin 1626 ; Moretti 475 ; Prévost 3878.
Emplois
Les parties aériennes préparées en macération dans le rhum sont utilisées par les Créoles en usage externe pour soigner les foulures. Les feuilles écrasées préparées en macération ou en décoction sont un remède bu contre la toux.
Les Palikur préparent avec cette plante et l’eau qui coule sur les inselbergs une décoction dans laquelle on jette un cristal de roche (tip ket). Le liquide utilisé en bain (on y plonge aussi les vêtements de la personne concernée) est sensé conférer une résistance à toute épreuve et protéger contre les accidents.
Étymologie
- Créole : de radié, « petite plante » et raide, « rigide », en référence au port de cette espèce.
- Palikur : de tip, « roche » et aβeya, « petite plante », « la petite plante des roches », parce qu’elle vit dans les savanes rocheuses ; datki vie, de datki, « puissance |de la roche] » et vie, de aβey, « remède ».
Chimie et pharmacologie
Toutes les espèces de cette famille sont riches en pigments flavoniques (cf. travaux de R. Paris et de son équipe). PERROT (1944) signale que deux espèces voisines sont utilisées en Amérique latine comme dépuratif et sudorifique. GUPTA et ses collaborateurs ont isolé au Panama un triterpène proche du épi-friedilénol, présent dans toutes les espèces du genre, qu’ils ont appelé le carthaginol.
Cuphea carthagenensis renferme aussi les acides ursolique et myristique (GUPTA, 1995).
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Cette espèce est confondue par les populations utilisatrices avec Cuphea blackii Lourteig (de Granville 4292).