Pourpier (Cazin 1868)

De PlantUse Français
Révision de 11 décembre 2016 à 21:59 par Michel Chauvet (discussion | contributions)

(diff) ← Version précédente | Voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
Populage
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Prêle


[875]

Nom accepté : Portulaca oleracea


POURPIER. Portulaca oleracea. L.

Portulaca angustifolia sive sylvestris. C. Bauh., Tourn.

Pourpier commun, — pourcellane, — pourcelaine.

PORTULACÉES. Fam. nat. — DODÉCANDRIE MONOGYNIE. L.


Cette plante, d'origine exotique, mais acclimatée en Europe, est depuis longtemps cultivée dans nos jardins potagers.

Description. - Racine simple, un peu fibreuse. — Tiges tendres, succulentes, lisses, rameuses, un peu couchées. — Feuilles oblongues, cunéiformes, sessiles,


[876]

charnues. — Fleurs jaunes, sessiles, réunies plusieurs ensemble dans les aisselles des feuilles supérieures, s'ouvrant à onze heures du matin, se flétrissant vers deux heures de l'après-midi (juillet-août). — Calice comprimé, à deux divisions inégales, rapprochées en capuchon au-dessus de la capsule, qu'elles enveloppent. — Cinq pétales ovales soudés intérieurement. — [Une douzaine d'étamines soudées avec la base de la corolle, ovaire semi-infère, uniloculaire, pluriovulé. — Style simple à la base, divisé au sommet en cinq divisions portant chacune un stigmate à la face interne. — Fruit : pyxide, globuleuse, polysperme.] — On en distingue une variété à feuilles jaunâtres, qui porte le nom de pourpier doré.

Parties usitées. — Toute la plante, excepté la racine.

Récolte. — On l'emploie toujours fraîche.

[Culture. — Vient dans tous les terrains, préfère cependant les sols secs ; on les propage par graines semées en place au printemps.]

Propriétés physiques et chimiques. — Cette plante est mucilagineuse, d'une saveur acidulé et un peu âcre. Elle contient du malate de chaux.

Les propriétés du pourpier, plante plutôt alimentaire que médicinale, sont très-faibles. Les anciens lui ont pourtant accordé des vertus que rien ne justifie. Ils en employaient le suc exprimé dans les hémorrhagies, les affections calculeuses, le scorbut, les fièvres ardentes. Comme simplement rafraîchissant, il peut être utile dans ces diverses maladies et dans tous les cas où il y a irritation, ardeur fébrile, pblegmasie. On le mêle à la laitue ou à la bourrache et dans les bouillons rafraîchissants. Mangé en salade, le pourpier est, dit-on, un excellent vermifuge. Cette propriété lui a été contestée par les médecins qui jugent de l'énergie des médicaments par leurs qualités physiques ou chimiques. Cependant, quand on voit la semence de citrouille tuer le tænia dans l'espace de deux ou trois jours, on peut bien croire à la propriété anthelmintique du pourpier contre les vers ordinaires. Comme c'est un remède facile et inoffensif, nous conseillons avec Eoques de le donner aux enfants tourmentés par les vers.