Figuier (Cazin 1868)

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Fève
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Filipendule


[436]

Nom accepté : Ficus carica


FIGUIER. Ficus carica. L.

Ficus communis. C. Bauh. — Ficus sativa. Tourn.

URTICACÉES. — MORÉES. Fam. nat. — POLYGAMIE. L.


Tout le monde connaît le figuier. Ses fruits sont usités comme aliment et comme médicament. La figue (sycone) est le réceptacle devenu charnu et contenant les ovaires transformés en petits akènes ou vrais fruits. Les figues vertes ont une saveur douce, sucrée, agréable. C'est un aliment de facile digestion et un des plus nutritifs en raison de la grande quantité de matière saccharine et de mucilage qu'il renferme. Les figues sèches sont plus difficiles à digérer.

Les figues grasses ou sèches sont émollientes, adoucissantes, relâchantes. La décoction de figues dans l'eau convient dans les maladies inflammatoires, la pneumonie, la pleurésie, le catarrhe bronchique, la cystite, la néphrite, la variole, la rougeole, la scarlatine, etc. Bouillies dans le lait, on les emploie en gargarisme lorsqu'il y a tension, douleur, gonflement dans l'angine, la gingivite et la stomatite. On les applique en cataplasme sur les tumeurs inflammatoires. Je me sers souvent de figues grasses pour excipient d'une certaine quantité de semence de moutarde pulvérisée, comme résolutif, rubéfiant, en cataplasme. J'emploie de la même manière d'autres substances énergiques pour en adoucir plus ou moins l'effet, selon l'indication que j'ai à remplir.

Les meilleures figues grasses ou sèches sont grosses, pesantes, sans odeur, d'une saveur sucrée, recouvertes d'une peau fine et tendre.

Les anciens employaient le sucre âcre et laiteux du figuier comme purgatif, et à l'extérieur, dans le traitement de la lèpre et autres maladies cutanées chroniques. On en frotte les verrues et les cors pour les faire disparaître peu à peu. (Dioscoride en imbibait un morceau de laine dont il remplissait les dents cariées douloureuses.)