Dioscoride: Introduction et commentaires
Organisation du texte
La numérotation se lit comme suit : 1.4.2 se lit livre 1, chapitre 4, paragraphe 2. Nous avons omis la numérotation des lignes de Wellmann ; on retrouve ces lignes en passant en mode Modifier. En conséquence, nous n'avons pas éliminé les tirets correspondant aux mots coupés.
Le découpage en chapitres suit l'édition de Wellmann. Berendes (antérieur à Wellmann) en diffère, ainsi que Osbaldeston, qui ne fait que moderniser la traduction anglaise de Goodyer (1655). Nous mentionnons leurs numéros de chapitre.
Nous reproduisons telles quelles les identifications proposées par les traducteurs. Celles d'Osbaldeston semblent fantaisistes et non critiques ; Berendes commente abondamment les identifications des botanistes de la Renaissance, qui ont un intérêt pour l'histoire des noms botaniques, puisque Linné s'est appuyé sur elles pour choisir ses noms.
Intérêt de la Materia Medica pour l'étymologie
La botanique moderne a commencé à la Renaissance sous la forme de commentaires à Dioscoride. Peu à peu, les botanistes ont ajouté des plantes qu'ils ne trouvaient pas dans Dioscoride. Mais ils ont toujours cherché à s'appuyer sur les textes des Anciens, Dioscoride, mais aussi Théophraste et Galien pour les Grecs, Pline et les agronomes latins pour les Latins.
Il en résulte que les noms de Dioscoride sont massivement passés dans le latin botanique de la Renaissance, et ont été retenus par Linné. Ultérieurement, les botanistes ont pris Linné comme point de départ de la nomenclature botanique. Aujourd'hui encore, on doit consulter certains auteurs pré-linnéens parce qu'ils sont cités dans les protologues de Linné, mais pratiquement plus personne ne remonte aux Anciens.
Si à la Renaissance, l'étude de Dioscoride était le fait de botanistes pétris de culture classique qui savaient lire le latin, le grec et parfois l'arabe, il n'en est plus de même aujourd'hui. Les auteurs grecs sont devenus le domaine exclusif des hellénistes, et particulièrement des codicologues. La découverte de nouveaux manuscrits, nombreux pour ce qui est de Dioscoride, permet en principe de restituer au plus près les textes primitifs, mais la difficulté de leur étude fait qu'il n'y a guère plus d'une édition critique par siècle...
De plus, les hellénistes sont rarement de bons botanistes, et ont tendance à s'appuyer sur les botanistes des siècles passés. Il faut donc revoir de façon critique toutes les identifications.