Thurnia sphaerocephala (Pharmacopées en Guyane)
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Thurnia sphaerocephala (Rudge) J. D. Hook
Noms vernaculaires
- Créole : chapeau d’leau [chapo-dilo], waï cochon [way-kochon]
- Wayãpi : kwitɨ [Le ɨ barré surmonté d'un tilde]
- Palikur : paβan, pavan.
- Portugais : pacavira-d’agua.
Écologie, morphologie
Grande herbe aquatique assez commune dans les ruisseaux clairs du sous-bois.
Collections de référence
De Granville 2595 ; Grenand 744 ; Moretti 1369 ; Prévost 3952.
Emplois
Cette plante, bien caractérisée par son inflorescence terminale en forme d’oursin, est utilisée par les Wayãpi à des fins magiques et médicinales. Un remède consiste à soigner les infections de la verge (tekaluaɨ) en râpant le fruit débarrassé de ses poils et en le faisant macérer. On consomme le liquide obtenu jusqu’à la guérison.
Un deuxième remède consiste à préparer une décoction des racines de cette plante et des pneumatophores du palmier Euterpe oleracea (Arecacées) pour soigner les atteintes dues au wamulu, décrit comme un ver géant. On boit un peu de la décoction et on se lave le corps avec le reste. Ces deux remèdes sont strictement contrôlés par les chamanes.
Chez les Palikur, le fruit sert à détecter les jeteurs de sort. On leur jette le fruit, ce qui provoque chez eux une réaction de frayeur.
Étymologie
- Créole : chapeau d’leau, « chapeau de l’eau », en raison de la forme de l’inflorescence ressemblant un peu à un chapeau melon.
- Wayãpi : de kwi, « calebasse » et tɨ [Le ɨ barré surmonté d'un tilde], « planter », « calebasse plantée ». La raison de ce nom reste obscure. Il s’agit peut-être tout simplement d’une étymologie populaire.
Chimie et pharmacologie
Tests chimiques en fin d’ouvrage.