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<big>''[[Combretum glutinosum]]'' Perr.</big>
{{PROTABandeau}}
{{PROTA Starbox
| Importance générale= 4
| Répartition en Afrique= 2
| Répartition mondiale= 1
| Légume= 1
| Colorant / tanin= 3
| Ornemental= 1
| Fourrage= 2
| Bois d'oeuvre= 1
| Bois de feu= 1
| Médicinal= 3
| Changement climatique= 2
| Sécurité alimentaire= 1
}}
__NOTOC__
{{DISPLAYTITLE:''Combretum glutinosum'' (PROTA)}}
:Protologue: Prodr. 3 : 21 (1828).
:Famille: Combretaceae
:Nombre de chromosomes: 2''n'' = 26
== Synonymes ==
''Combretum passargei'' Engl. & Diels (1899), ''Combretum relictum'' (Aubrév.) Hutch. & Dalziel (1927).
== Noms vernaculaires ==
Bois d’éléphant, chigommier (Fr).
== Origine et répartition géographique ==
''Combretum glutinosum'' est répandu dans toute l’Afrique de l’Ouest et s’étend jusqu’au Soudan.
== Usages ==
En Afrique de l’Ouest, en particulier du Sénégal à la Côte d’Ivoire, les feuilles, les tiges ainsi que l’écorce des racines de ''Combretum glutinosum'', ramassées dans la nature, sont des sources importantes de teintures jaunes à jaune brunâtre pour les tissus de coton. Au Burkina Faso, au Bénin et au Nigeria, ces colorants sont aussi utilisés pour teindre le cuir ainsi que les nattes faites en diverses fibres végétales. L’importance primaire de ''Combretum glutinosum'' (appelé “càngàra bilen” en bamanakan, au Mali) est toutefois qu’il sert à la fabrication de textiles de renommée internationale, les “bogolanfini” ou “bogolan” (“tissu à la boue”) au Mali, où d’autres plantes riches en tanins sont également utilisées, en fonction des ressources et des traditions locales. ''Combretum glutinosum'' est très employé dans la région de Bélédougou, au nord de Bamako. Les motifs noirs des bogolan sont obtenus par réaction des tanins de la plante avec les sels de fer contenus dans la boue fermentée trouvée sur place. Bien que la méthode de base qui consiste à obtenir des teintures noires à partir de plantes riches en tanins et à les mordancer à la boue ferrugineuse soit connue dans le monde entier et continue à être très utilisée dans d’autres régions d’Afrique pour les étoffes en écorce battue et les fibres végétales, l’art spécial des bogolan est l’apanage à l’origine des femmes de plusieurs peuples du groupe Mandé : les Bamanans, les Dogons, les Malinkés, les Miniankas, les Bobos et les Sénoufos. Autrefois, il servait à décorer les vêtements de groupes bien définis qu’ils revêtaient lors d’occasions spéciales, leur conférant des pouvoirs symboliques de protection et de guérison, mais récemment ces vêtements ont attiré l’attention du monde international de la mode. Les artistes maliens et les couturiers ont adapté ces techniques et ces motifs, générant une recrudescence de la demande mondiale.
''Combretum glutinosum'' est en outre utilisé dans la teinture à l’indigo ; en effet, du Sénégal au Nigeria, les cendres du bois sont tout particulièrement appréciées pour maintenir dans la cuve d’indigo le pH alcalin optimum.
Les jeunes feuilles fraîches, bien qu’amères, sont parfois consommées comme légume, au Sénégal elles sont mélangées avec du taro (''Colocasia esculenta'' (L.) Schott), et fournissent un fourrage utile très apprécié par tout le bétail dans la zone sahélienne. Le bois jaunâtre, dur et très solide est utilisé en construction, pour fabriquer des manches d’outils ainsi que comme bois de feu. Au Nigeria, sa fumée sert aux fumigations et comme encens. En médecine traditionnelle, ''Combretum glutinosum'' est très prisé. Une décoction ou une infusion de feuilles, d’écorces ou de fruits est très courante, surtout pour soigner les problèmes urinaires, hépatiques et rénaux, de même que toutes sortes de problèmes respiratoires, la fièvre, les troubles intestinaux et pour nettoyer les lésions et les plaies. Les feuilles ou l’écorce broyées ou séchées en poudre servent de pansement sur les blessures. Les Maninkas versent une décoction de feuilles dans l’eau du bain ou la prennent en potion en cas de fatigue générale. Au Sénégal, la gomme de l’écorce sert à obturer les caries. Quant aux jeunes pousses et aux racines, elles ont la réputation d’être aphrodisiaques.
== Production et commerce international ==
Grâce à un intérêt et une demande accrus, la production de bogolan s’est convertie en une importante activité économique forte de centres disséminés du Mali jusqu’aux pays voisins, et dotée de marchés internationaux, surtout en Europe et aux Etats-Unis. Les cendres du bois de ''Combretum glutinosum'', largement utilisées dans la teinture à l’indigo, font l’objet pour cela d’un commerce régional et international, mais on ne dispose d’aucune statistique à ce sujet.
== Propriétés ==
L’acide gallique, l’acide ellagique, des hétérosides flavonoïdes ainsi que 4 tanins ont été isolés des feuilles de ''Combretum glutinosum''. En ce qui concerne les tanins, il s’agit du 2,3-(S)-hexahydroxydiphénoyl-D-glucose, de la punicaline, de la punicalagine et de la combréglutinine. La technique des bogolan repose sur la réaction entre les tanins et les composés ferriques solubles présents dans la boue fermentée, et qui donne du noir. Pour les bogolan traditionnels, la boue est étalée sur toute la surface du tissu, en contournant les lignes fines des motifs qui restent ainsi jaunâtres sur fond noir. La couleur jaune donnée au tissu de coton par le mélange de flavonoïdes et de tanins présents dans le bain de teinture est ensuite blanchie, ce qui se faisait autrefois par l’application d’un savon fait maison à base de lessive de cendres, et se pratique aujourd’hui généralement avec des produits blanchissants commerciaux.
La gomme présente dans l’écorce renferme des composés d’acide uronique qui s’hydrolysent en un certain nombre de sucres. La combréglutinine a des propriétés médicinales intéressantes, notamment pour le traitement de l’hépatite B. Parmi d’autres effets avérés de ''Combretum glutinosum'' en médecine, citons l’amélioration de l’émission d’urine, la réduction de l’hypertension, l’évacuation de calculs vésicaux, sans oublier les propriétés antitussives et désinfectantes des feuilles.
== Falsifications et succédanés ==
Dans la technique de fabrication des bogolan, les feuilles de ''Combretum glutinosum'' peuvent être remplacées par celles plus courantes d’''Anogeissus leiocarpa'' (DC.) Guill. & Perr. qui ont les mêmes effets, puisqu’elle donnent des colorants jaunes qui peuvent être aisément blanchis pour laisser apparaître des motifs blancs sur fond noir. Les écorces de ''Lannea microcarpa'' Engl. & K.Krause et de ''Terminalia macroptera'' Guill. & Perr. sont elles aussi utilisées dans la teinture des tissus bogolan, mais les ocres ou les rouges obtenus sont conservés tels quels sans être blanchis, ce qui donne des tissus à motifs rougeâtres sur fond noir ou à motifs noirs sur fond rougeâtre, le noir provenant dans tous les cas de la réaction entre les différents tanins présents dans les plantes et les composés ferriques de la boue.
== Description ==
Arbuste ou petit arbre atteignant 12 m de haut ; fût jusqu’à 60 cm de diamètre, souvent tortueux ou branchu dès la base ; écorce rugueuse et cannelée, grise ; cime arrondie et ouverte ; branches densément et brièvement poilues, grises. Feuilles opposées à légèrement alternes ou quelquefois verticillées par 3–4, simples ; stipules absentes ; pétiole de 0,5–1,5(–3,5) cm de long ; limbe elliptique, ovale ou obovale, de 9–18(–35) cm × 4–8(–20) cm, à base arrondie à atténuée, à apex arrondi à aigu, à bord entier, parfois ondulé, lorsque jeune généralement collant en dessus et densément pubescent à poils gris en dessous, à nervures latérales saillantes en 7–15 paires. Inflorescence : épi axillaire, atteignant 6 cm de long. Fleurs bisexuées, régulières, 4-mères, vert jaunâtre, odorantes, sessiles ; réceptacle en coupe, jusqu’à 4 mm de large ; lobes du calice triangulaires ; pétales libres, obovales à circulaires, de 1–2,5 mm de long ; étamines 8 ; ovaire infère, style exsert. Fruit : samare ellipsoïde à 4 ailes, de 2,5–4 cm × 1,5–3 cm, glabre ou pubescente, souvent collante près du centre, rouge à jaune-brun.
== Autres données botaniques ==
''Combretum'' est un genre très étendu qui comprend environ 250 espèces réparties dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier. Environ 140 d’entre elles se trouvent en Afrique tropicale. ''Combretum schweinfurthii'' Engl. & Diels, connu en R.D. du Congo, au Soudan et en Ouganda, est peut-être synonyme de ''Combretum glutinosum''.
Plusieurs autres espèces de ''Combretum'' servent en teinture en Afrique. Parmi les principales figurent : ''Combretum erythrophyllum'' (Burch.) Sond., originaire d’Afrique australe, dont on utilise les racines pour teindre les textiles et les paniers et leur donner de belles couleurs marron foncé, mais qui est utilisée essentiellement comme bois d’œuvre ; ''Combretum micranthum'' G.Don, originaire du Sahel occidental, utilisée comme teinture rouge mais qui est surtout une plante médicinale ; ''Combretum nigricans'' Lepr. ex Guill. & Perr., que l’on rencontre du Sénégal au Soudan, donne une teinture rouge orangé, mais elle est davantage appréciée pour sa gomme ; ''Combretum paniculatum'' Vent., répandue dans toute l’Afrique tropicale et qui produit une teinture jaune utilisée au Kenya pour teindre en vert lorsqu’elle est combinée avec des bleus, mais dont l’importance est principalement médicinale.
== Croissance et développement ==
Dans les savanes, ''Combretum glutinosum'' est sempervirent, dans les zones sahéliennes il perd ses feuilles quelques mois pendant la saison sèche. La floraison a lieu en saison sèche après les feux de brousse auxquels il résiste très bien. Une fois établi quelque part, il forme facilement des peuplements denses.
== Ecologie ==
''Combretum glutinosum'' se rencontre dans les savanes herbeuses et boisées où la pluviosité annuelle est de 200–900 mm. Il est particulièrement résistant à l’aridité, survivant là où des graminées ne pourraient le faire, et repousse très vite après les feux. Il est souvent grégaire sur les sols sableux et dégradés.
== Multiplication et plantation ==
== Gestion ==
''Combretum glutinosum'' n’est pas cultivé mais souvent conservé lorsque les terres sont défrichées. L’arbre élagué repousse bien. Il est fréquemment infesté par les ''Loranthaceae'' parasites.
== Recolte ==
Les parties utilisées en teinture (feuilles, écorce, bois) sont récoltées sur les arbustes et sur les arbres sauvages. Dans la région de Bélédougou, les feuilles fraîches ramassées immédiatement après la saison des pluies (en octobre) passent pour être les meilleures. Les jeunes garçons grimpent aux arbres pour y couper l’extrémité des jeunes rameaux dont ils font ensuite des fagots. Ceux-ci peuvent être utilisés frais ou bien ils sont séchés et entreposés pour un usage ultérieur.
== Traitement après récolte ==
D’après les recettes traditionnelles des Mandés, les feuilles fraîches ou séchées sont mises à bouillir une heure dans l’eau afin d’obtenir un liquide jaune. Une fois que le bain a refroidi, le tissu est immergé. Puis il est mis à sécher au soleil, plongé à nouveau dans le bain, cette opération étant répétée plusieurs fois jusqu’à ce que le jaune de base désiré soit obtenu. Lors du séchage, c’est toujours le même côté du tissu qui est exposé au soleil, de sorte que sous l’effet de l’oxydation il devient jaune foncé. Une fois le tissu teint et séché, il est détiré et les parties que l’on veut teindre en noir sont recouvertes de boue liquide à l’aide d’un bâton en bois (“kala”) pour dessiner les lignes droites et d’une spatule spéciale en métal (“binyèni”) pour tracer les courbes et remplir les espaces vides. Lorsque la boue est sèche, le tissu est secoué pour l’éliminer, après quoi il est rincé soigneusement à l’eau. Toute l’opération qui consiste à teindre et à appliquer de la boue est répétée jusqu’à 3 fois afin d’obtenir un fond d’un noir profond. Enfin, on étale soigneusement une pâte blanchissante sur les motifs clairs. Parfois, le bain de teinture n’est pas porté à ébullition, mais on y fait macérer des feuilles fraîches préalablement pilées pendant un ou deux jours. Cette opération est certes plus longue mais économise du combustible. On peut également concasser des écorces de tiges et de racines et les mettre à macérer dans l’eau sans les chauffer afin d’obtenir des nuances orangées pour d’autres types de textiles, auquel cas les cendres du bois rajoutées au bain de teinture font office de mordant.
== Ressources génétiques ==
''Combretum glutinosum'' est répandu et n’est pas menacé d’érosion génétique même si, depuis peu, l’augmentation de la demande pour les tissus bogolan, ainsi que d’autres usages, le rendent localement moins commun. Déjà dans les années 1990, les femmes se plaignaient d’avoir à aller de plus en plus loin pour ramasser des branches.
== Perspectives ==
''Combretum glutinosum'' demeurera essentiel en tant que source de colorant dans la production des bogolan. L’intérêt croissant pour les textiles bogolan provoquera une demande d’approvisionnements plus importants et réguliers de toutes les plantes tinctoriales traditionnellement employées. Compte tenu également de la demande due aux propriétés médicinales non négligeables de ''Combretum glutinosum'', sa culture ne peut être que recommandée dans les régions où il est utilisé en grosses quantités, afin d’éviter son exploitation abusive ainsi que l’épuisement des peuplements sauvages.
== Références principales ==
* Arbonnier, M., 2004. Trees, shrubs and lianas of West African dry zones. CIRAD, Margraf Publishers Gmbh, MNHN, Paris, France. 573 pp.
* Burkill, H.M., 1985. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 1, Families A–D. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 960 pp.
* Burkill, H.M., 2000. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 5, Families S–Z, Addenda. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 686 pp.
* Cardon, D., 2003. Le monde des teintures naturelles. Belin, Paris, France. 586 pp.
* Duponchel, P., 1997. Textile de coton, bogolan: teinture à la terre. Thèse de Doctorat École Pratique des Hautes Études, Paris, France. 632 pp.
* Duponchel, P., 2004. Textiles bògòlan du Mali. Collections du Mali No 8. Musée d’Ethnographie, Neuchâtel, Switzerland. 334 pp.
* Jossang, A., Pousset, J.-L. & Bodo, B., 1994. Combreglutinin, a hydrolyzable tannin from Combretum glutinosum. Journal of Natural Products 57(6): 732–737.
* Liben, L., 1983. Combretaceae. Flore du Cameroun. Volume 25. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France. 97 pp.
* Muteba Luntumbue, T., 1998. Bogolan, un art textile du Mali. Les Alizés ASBL, Bruxelles, Belgium. 58 pp.
* Nacro, M. & Millogo-Rasolodimbi, J., 1993. Plantes tinctoriales et plantes à tanins du Burkina Faso. Editions ScientifikA, Amiens, France. 152 pp.
== Autres références ==
* Adam, J.G., Echard, N. & Lescot, M., 1972. Plantes médicinales Hausa de l’Ader. Journal d’Agriculture Tropicale et de Botanique Appliquée 19(8–9): 259–399.
* Adjanohoun, E.J., Ahyi, M.R.A., Aké Assi, L., Dan Dicko, L., Daouda, H., Delmas, M., de Souza, S., Garba, M., Guinko, S., Kayonga, A., N'Golo, D., Raynal, J. & Saadou, M., 1985. Médecine traditionnelle et pharmacopée - Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques au Niger. Agence de Coopération Culturelle et Technique, Paris, France. 250 pp.
* Aubréville, A., 1944. Les combretum des savanes boisées de l’Afrique occidentale Française. Imprimerie Nationale, Paris, France. 40 pp.
* Baba-Moussa, F., Akpagana, K. & Bouchet, P., 1999. Antifungal activities of seven West African Combretaceae used in traditional medicine. Journal of Ethnopharmacology 66: 335–338.
* Bensaï, S., 1994. Plantes tinctoriales et teinture indigène au Soudan. Notes Africaines 23: 17–19.
* Bensaï, S., 1994. Plantes à tanins: tannage et teintures des cuirs au Soudan. Notes Africaines 24: 20–22.
* Berhaut, J., 1974. Flore illustrée du Sénégal. Dicotylédones. Volume 2. Balanophoracées à Composées. Gouvernement du Sénégal, Ministère du Développement Rural et de l’Hydraulique, Direction des Eaux et Forêts, Dakar, Senegal. 695 pp.
* Buckingham, J., Macdonald, F.M., Bradley, H.M., Cai, Y., Munasinghe, V.R.N. & Pattenden, C.F., 1994–1995. Dictionary of natural products. Chapman and Hall, London, United Kingdom. 9 volumes. (2nd edition 2002, including chemical database, Cambridge University Press).
* Fortin, D., Lô, M. & Maynart, G., 1990. Plantes médicinales du Sahel. ENDA, Dakar, Senegal & CECI, Montréal, Canada. 280 pp.
* Hindmarsh, L., 1982. A notebook for Kenyan dyers. National Museum of Kenya, Nairobi, Kenya. 65 pp.
* Inngjerdongen, K., Nergård, C.S., Diallo, D., Mounkoro, P.P. & Paulsen, B.S., 2004. An ethnopharmacological survey of plants used for wound healing in Dogonland, Mali, West Africa. Journal of Ethnopharmacology 92: 233–244.
* Kerharo, J. & Adam, J.G., 1974. La pharmacopée sénégalaise traditionnelle. Plantes médicinales et toxiques. Vigot & Frères, Paris, France. 1011 pp.
* Kerharo, J. & Bouquet, A., 1950. Plantes médicinales et toxiques de la Côte d’Ivoire - Haute-Volta. Vigot Frères, Paris, France. 291 pp.
* Mertz, O., Lykke, A.M. & Reenberg, A., 2001. Importance and seasonality of vegetable consumption and marketing in Burkina Faso. Economic Botany 55: 276–289.
* Miège, J., 1992. Couleurs, teintures et plantes tinctoriales en Afrique occidentale. Bulletin du Centre Genevois d’Anthropologie 3: 115–131.
* Neuwinger, H.D., 2000. African traditional medicine: a dictionary of plant use and applications. Medpharm Scientific, Stuttgart, Germany. 589 pp.
* Pousset, J.-L., 2004. Plantes médicinales d’Afrique. Edisud, Aix-en Provence, France. 288 pp.
* Taïta, P., 2000. La biodiversité des espèces spontanées utilisées dans l’alimentation et la pharmacopée dans la région de la réserve de biosphère de la Mare aux Hippopotames. In: Actes du Forum National de la Recherche Scientifique et des Innovations Technologiques (FRSIT), 3–8 avril 2000, Ouagadougou, Burkina Faso. Tome 2. Sécurité alimentaire. pp. 77–95.
* van Wyk, B.E. & Gericke, N., 2000. People’s plants: a guide to useful plants of southern Africa. Briza Publications, Pretoria, South Africa. 351 pp.
== Sources de l'illustration ==
* Aubréville, A., 1950. Flore forestière soudano-guinéenne. Société d’Editions Géographiques, Maritimes et Coloniales, Paris, France. 533 pp.
* Malato-Beliz, J., 1977. Plantas novas para a Guiné-Bissau - 1, Combretaceae. Garcia de Orta, Série de Botanica 3(2): 55–61.
== Auteur(s) ==
* M. Marquet
CIHAM/UMR 5648 /Archéologie et Histoire médiévale, Université Louis Lumière - Lyon II, 18, quai Claude Bernard, F-69365 Lyon Cedex 07, France
* P.C.M. Jansen
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
Consulté le {{CURRENTDAY}} {{CURRENTMONTHNAME}} {{CURRENTYEAR}}.
* Voir cette page sur la base de données [http://www.prota4u.org/protav8.asp?fr=1&p=Combretum+glutinosum+Perr. Prota4U].
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__NOTOC__
{{DISPLAYTITLE:''Combretum glutinosum'' (PROTA)}}
:Protologue: Prodr. 3 : 21 (1828).
:Famille: Combretaceae
:Nombre de chromosomes: 2''n'' = 26
== Synonymes ==
''Combretum passargei'' Engl. & Diels (1899), ''Combretum relictum'' (Aubrév.) Hutch. & Dalziel (1927).
== Noms vernaculaires ==
Bois d’éléphant, chigommier (Fr).
== Origine et répartition géographique ==
''Combretum glutinosum'' est répandu dans toute l’Afrique de l’Ouest et s’étend jusqu’au Soudan.
== Usages ==
En Afrique de l’Ouest, en particulier du Sénégal à la Côte d’Ivoire, les feuilles, les tiges ainsi que l’écorce des racines de ''Combretum glutinosum'', ramassées dans la nature, sont des sources importantes de teintures jaunes à jaune brunâtre pour les tissus de coton. Au Burkina Faso, au Bénin et au Nigeria, ces colorants sont aussi utilisés pour teindre le cuir ainsi que les nattes faites en diverses fibres végétales. L’importance primaire de ''Combretum glutinosum'' (appelé “càngàra bilen” en bamanakan, au Mali) est toutefois qu’il sert à la fabrication de textiles de renommée internationale, les “bogolanfini” ou “bogolan” (“tissu à la boue”) au Mali, où d’autres plantes riches en tanins sont également utilisées, en fonction des ressources et des traditions locales. ''Combretum glutinosum'' est très employé dans la région de Bélédougou, au nord de Bamako. Les motifs noirs des bogolan sont obtenus par réaction des tanins de la plante avec les sels de fer contenus dans la boue fermentée trouvée sur place. Bien que la méthode de base qui consiste à obtenir des teintures noires à partir de plantes riches en tanins et à les mordancer à la boue ferrugineuse soit connue dans le monde entier et continue à être très utilisée dans d’autres régions d’Afrique pour les étoffes en écorce battue et les fibres végétales, l’art spécial des bogolan est l’apanage à l’origine des femmes de plusieurs peuples du groupe Mandé : les Bamanans, les Dogons, les Malinkés, les Miniankas, les Bobos et les Sénoufos. Autrefois, il servait à décorer les vêtements de groupes bien définis qu’ils revêtaient lors d’occasions spéciales, leur conférant des pouvoirs symboliques de protection et de guérison, mais récemment ces vêtements ont attiré l’attention du monde international de la mode. Les artistes maliens et les couturiers ont adapté ces techniques et ces motifs, générant une recrudescence de la demande mondiale.
''Combretum glutinosum'' est en outre utilisé dans la teinture à l’indigo ; en effet, du Sénégal au Nigeria, les cendres du bois sont tout particulièrement appréciées pour maintenir dans la cuve d’indigo le pH alcalin optimum.
Les jeunes feuilles fraîches, bien qu’amères, sont parfois consommées comme légume, au Sénégal elles sont mélangées avec du taro (''Colocasia esculenta'' (L.) Schott), et fournissent un fourrage utile très apprécié par tout le bétail dans la zone sahélienne. Le bois jaunâtre, dur et très solide est utilisé en construction, pour fabriquer des manches d’outils ainsi que comme bois de feu. Au Nigeria, sa fumée sert aux fumigations et comme encens. En médecine traditionnelle, ''Combretum glutinosum'' est très prisé. Une décoction ou une infusion de feuilles, d’écorces ou de fruits est très courante, surtout pour soigner les problèmes urinaires, hépatiques et rénaux, de même que toutes sortes de problèmes respiratoires, la fièvre, les troubles intestinaux et pour nettoyer les lésions et les plaies. Les feuilles ou l’écorce broyées ou séchées en poudre servent de pansement sur les blessures. Les Maninkas versent une décoction de feuilles dans l’eau du bain ou la prennent en potion en cas de fatigue générale. Au Sénégal, la gomme de l’écorce sert à obturer les caries. Quant aux jeunes pousses et aux racines, elles ont la réputation d’être aphrodisiaques.
== Production et commerce international ==
Grâce à un intérêt et une demande accrus, la production de bogolan s’est convertie en une importante activité économique forte de centres disséminés du Mali jusqu’aux pays voisins, et dotée de marchés internationaux, surtout en Europe et aux Etats-Unis. Les cendres du bois de ''Combretum glutinosum'', largement utilisées dans la teinture à l’indigo, font l’objet pour cela d’un commerce régional et international, mais on ne dispose d’aucune statistique à ce sujet.
== Propriétés ==
L’acide gallique, l’acide ellagique, des hétérosides flavonoïdes ainsi que 4 tanins ont été isolés des feuilles de ''Combretum glutinosum''. En ce qui concerne les tanins, il s’agit du 2,3-(S)-hexahydroxydiphénoyl-D-glucose, de la punicaline, de la punicalagine et de la combréglutinine. La technique des bogolan repose sur la réaction entre les tanins et les composés ferriques solubles présents dans la boue fermentée, et qui donne du noir. Pour les bogolan traditionnels, la boue est étalée sur toute la surface du tissu, en contournant les lignes fines des motifs qui restent ainsi jaunâtres sur fond noir. La couleur jaune donnée au tissu de coton par le mélange de flavonoïdes et de tanins présents dans le bain de teinture est ensuite blanchie, ce qui se faisait autrefois par l’application d’un savon fait maison à base de lessive de cendres, et se pratique aujourd’hui généralement avec des produits blanchissants commerciaux.
La gomme présente dans l’écorce renferme des composés d’acide uronique qui s’hydrolysent en un certain nombre de sucres. La combréglutinine a des propriétés médicinales intéressantes, notamment pour le traitement de l’hépatite B. Parmi d’autres effets avérés de ''Combretum glutinosum'' en médecine, citons l’amélioration de l’émission d’urine, la réduction de l’hypertension, l’évacuation de calculs vésicaux, sans oublier les propriétés antitussives et désinfectantes des feuilles.
== Falsifications et succédanés ==
Dans la technique de fabrication des bogolan, les feuilles de ''Combretum glutinosum'' peuvent être remplacées par celles plus courantes d’''Anogeissus leiocarpa'' (DC.) Guill. & Perr. qui ont les mêmes effets, puisqu’elle donnent des colorants jaunes qui peuvent être aisément blanchis pour laisser apparaître des motifs blancs sur fond noir. Les écorces de ''Lannea microcarpa'' Engl. & K.Krause et de ''Terminalia macroptera'' Guill. & Perr. sont elles aussi utilisées dans la teinture des tissus bogolan, mais les ocres ou les rouges obtenus sont conservés tels quels sans être blanchis, ce qui donne des tissus à motifs rougeâtres sur fond noir ou à motifs noirs sur fond rougeâtre, le noir provenant dans tous les cas de la réaction entre les différents tanins présents dans les plantes et les composés ferriques de la boue.
== Description ==
Arbuste ou petit arbre atteignant 12 m de haut ; fût jusqu’à 60 cm de diamètre, souvent tortueux ou branchu dès la base ; écorce rugueuse et cannelée, grise ; cime arrondie et ouverte ; branches densément et brièvement poilues, grises. Feuilles opposées à légèrement alternes ou quelquefois verticillées par 3–4, simples ; stipules absentes ; pétiole de 0,5–1,5(–3,5) cm de long ; limbe elliptique, ovale ou obovale, de 9–18(–35) cm × 4–8(–20) cm, à base arrondie à atténuée, à apex arrondi à aigu, à bord entier, parfois ondulé, lorsque jeune généralement collant en dessus et densément pubescent à poils gris en dessous, à nervures latérales saillantes en 7–15 paires. Inflorescence : épi axillaire, atteignant 6 cm de long. Fleurs bisexuées, régulières, 4-mères, vert jaunâtre, odorantes, sessiles ; réceptacle en coupe, jusqu’à 4 mm de large ; lobes du calice triangulaires ; pétales libres, obovales à circulaires, de 1–2,5 mm de long ; étamines 8 ; ovaire infère, style exsert. Fruit : samare ellipsoïde à 4 ailes, de 2,5–4 cm × 1,5–3 cm, glabre ou pubescente, souvent collante près du centre, rouge à jaune-brun.
== Autres données botaniques ==
''Combretum'' est un genre très étendu qui comprend environ 250 espèces réparties dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier. Environ 140 d’entre elles se trouvent en Afrique tropicale. ''Combretum schweinfurthii'' Engl. & Diels, connu en R.D. du Congo, au Soudan et en Ouganda, est peut-être synonyme de ''Combretum glutinosum''.
Plusieurs autres espèces de ''Combretum'' servent en teinture en Afrique. Parmi les principales figurent : ''Combretum erythrophyllum'' (Burch.) Sond., originaire d’Afrique australe, dont on utilise les racines pour teindre les textiles et les paniers et leur donner de belles couleurs marron foncé, mais qui est utilisée essentiellement comme bois d’œuvre ; ''Combretum micranthum'' G.Don, originaire du Sahel occidental, utilisée comme teinture rouge mais qui est surtout une plante médicinale ; ''Combretum nigricans'' Lepr. ex Guill. & Perr., que l’on rencontre du Sénégal au Soudan, donne une teinture rouge orangé, mais elle est davantage appréciée pour sa gomme ; ''Combretum paniculatum'' Vent., répandue dans toute l’Afrique tropicale et qui produit une teinture jaune utilisée au Kenya pour teindre en vert lorsqu’elle est combinée avec des bleus, mais dont l’importance est principalement médicinale.
== Croissance et développement ==
Dans les savanes, ''Combretum glutinosum'' est sempervirent, dans les zones sahéliennes il perd ses feuilles quelques mois pendant la saison sèche. La floraison a lieu en saison sèche après les feux de brousse auxquels il résiste très bien. Une fois établi quelque part, il forme facilement des peuplements denses.
== Ecologie ==
''Combretum glutinosum'' se rencontre dans les savanes herbeuses et boisées où la pluviosité annuelle est de 200–900 mm. Il est particulièrement résistant à l’aridité, survivant là où des graminées ne pourraient le faire, et repousse très vite après les feux. Il est souvent grégaire sur les sols sableux et dégradés.
== Multiplication et plantation ==
== Gestion ==
''Combretum glutinosum'' n’est pas cultivé mais souvent conservé lorsque les terres sont défrichées. L’arbre élagué repousse bien. Il est fréquemment infesté par les ''Loranthaceae'' parasites.
== Recolte ==
Les parties utilisées en teinture (feuilles, écorce, bois) sont récoltées sur les arbustes et sur les arbres sauvages. Dans la région de Bélédougou, les feuilles fraîches ramassées immédiatement après la saison des pluies (en octobre) passent pour être les meilleures. Les jeunes garçons grimpent aux arbres pour y couper l’extrémité des jeunes rameaux dont ils font ensuite des fagots. Ceux-ci peuvent être utilisés frais ou bien ils sont séchés et entreposés pour un usage ultérieur.
== Traitement après récolte ==
D’après les recettes traditionnelles des Mandés, les feuilles fraîches ou séchées sont mises à bouillir une heure dans l’eau afin d’obtenir un liquide jaune. Une fois que le bain a refroidi, le tissu est immergé. Puis il est mis à sécher au soleil, plongé à nouveau dans le bain, cette opération étant répétée plusieurs fois jusqu’à ce que le jaune de base désiré soit obtenu. Lors du séchage, c’est toujours le même côté du tissu qui est exposé au soleil, de sorte que sous l’effet de l’oxydation il devient jaune foncé. Une fois le tissu teint et séché, il est détiré et les parties que l’on veut teindre en noir sont recouvertes de boue liquide à l’aide d’un bâton en bois (“kala”) pour dessiner les lignes droites et d’une spatule spéciale en métal (“binyèni”) pour tracer les courbes et remplir les espaces vides. Lorsque la boue est sèche, le tissu est secoué pour l’éliminer, après quoi il est rincé soigneusement à l’eau. Toute l’opération qui consiste à teindre et à appliquer de la boue est répétée jusqu’à 3 fois afin d’obtenir un fond d’un noir profond. Enfin, on étale soigneusement une pâte blanchissante sur les motifs clairs. Parfois, le bain de teinture n’est pas porté à ébullition, mais on y fait macérer des feuilles fraîches préalablement pilées pendant un ou deux jours. Cette opération est certes plus longue mais économise du combustible. On peut également concasser des écorces de tiges et de racines et les mettre à macérer dans l’eau sans les chauffer afin d’obtenir des nuances orangées pour d’autres types de textiles, auquel cas les cendres du bois rajoutées au bain de teinture font office de mordant.
== Ressources génétiques ==
''Combretum glutinosum'' est répandu et n’est pas menacé d’érosion génétique même si, depuis peu, l’augmentation de la demande pour les tissus bogolan, ainsi que d’autres usages, le rendent localement moins commun. Déjà dans les années 1990, les femmes se plaignaient d’avoir à aller de plus en plus loin pour ramasser des branches.
== Perspectives ==
''Combretum glutinosum'' demeurera essentiel en tant que source de colorant dans la production des bogolan. L’intérêt croissant pour les textiles bogolan provoquera une demande d’approvisionnements plus importants et réguliers de toutes les plantes tinctoriales traditionnellement employées. Compte tenu également de la demande due aux propriétés médicinales non négligeables de ''Combretum glutinosum'', sa culture ne peut être que recommandée dans les régions où il est utilisé en grosses quantités, afin d’éviter son exploitation abusive ainsi que l’épuisement des peuplements sauvages.
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== Sources de l'illustration ==
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== Auteur(s) ==
* M. Marquet
CIHAM/UMR 5648 /Archéologie et Histoire médiévale, Université Louis Lumière - Lyon II, 18, quai Claude Bernard, F-69365 Lyon Cedex 07, France
* P.C.M. Jansen
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
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