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Alkékenge (Cazin 1868)

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== Alkékenge ==[47]
Nom accepté : ''[[Physalis alkekengi]]''
SOLANÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE MONOGYNIE. L.</center>
 
L’alkékenge (Pl. III), dont la racine est vivace, croît spontanément dans les champs cultivés, les bois taillis et les vignes du midi et de l'ouest de la France. On la cultive dans les jardins. Elle est aussi spontanée en Allemagne, en Italie, en Espagne. Elle a quelque ressemblance avec la belladone, dont elle diffère d'ailleurs totalement par l'innocuité de son action physiologique, et par ses propriétés thérapeutiques, par son calice coloré et accrescent et par la couleur de ses baies qui sont rouges ou jaunes au lieu d'être noires.
Dans certains pays on colore le beurre avec le suc de baies de coqueret.
 
<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
 
 
{|align="center"
| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" |
Les baies d'alkékenge entrent dans la composition du sirop composé de chicorée.
|}
 
Acidulés, mucilagineuses, rafraîchissantes et diurétiques, les baies d'alkékenge, qui se servent sur les tables en Suisse, en Allemagne, en Angleterre, etc., ont été longtemps employées dans la gravelle, les rétentions d'urine, les hydropisies, l'ictère, etc. Dioscoride les prescrivait contre l'ictère et l'ischurie ; il dit même les avoir conseillées dans l'épilepsie. Arnaud de Villeneuve les préconise comme diurétiques. Ray les employait dans la goutte. Les habitants de la campagne les ont toujours récoltées avec soin pour s'en servir dans les rétentions d'urine. Ils la donnent souvent en décoction aux bestiaux atteints de dysurie.
« Il résulte de nos expériences que cette substance peut être employée en toute sécurité, à quelque dose que ce soit, avant comme après le repas, dans l'intervalle comme au début des accès de fièvres.
« Si elle n'exclut pas toujours l'usage du sulfate de quinine, elle réduit du moins son emploi trop coûteux. » (1)<ref>''Journal des connaissances médico-chirurgicales'', 1851.</ref>
J'ai employé la poudre d'alkékenge dans trois cas de fièvre intermittente. Le premier cas, au printemps de 1853, chez une femme de trente-cinq ans, habitant la vallée humide de la Liane, était une fièvre tierce intense, par récidive après avoir été coupée au moyen de trois doses de sulfate de quinine. Trois doses de 4 gram. de poudre d'alkékenge, données dans chaque intermission, interceptèrent la fièvre au 3e accès à dater du jour de la prise du médicament. Les deux autres cas étaient, l'un une fièvre double-tierce automnale guérie au 4e jour de l'administration du médicament ; l'autre une fièvre quotidienne ayant deux mois de durée, qui a été diminuée de moitié en intensité et que deux doses de sulfate de quinine (de 50 cent.) ont dissipée entièrement.
Les feuilles de coqueret peuvent être employées à l'extérieur en fomentations et en cataplasmes, comme émollientes et calmantes.
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_______________________<references/>
(1) ''Journal des connaissances médico-chirurgicales'', 1851.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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