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== Renoncules ==<center>RENONCULES. Ranunculi. L.</center>
Voir la page ''[[]]''<center>RENONCULACÉES. — RENONCULÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE POLYGYNIE. L.</center>
Les renoncules tirent leur nom de rana, grenouille, parce que la plupart de ces plantes croissent aux lieux humides. On compte plus de cent cinquante espèces de renoncules. Fraîches, elles sont rangées parmi les poisons âcres, et nuisent beaucoup aux bestiaux ; sèches, elles peuvent être broutées par eux, parce qu'elles ont alors perdu leur principe vénéneux.
RENONCULES. Ranunculi. L.
RENOHCULACÉES. — RENONCTJLÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE POLYGYNIE. L. == Renoncule âcre ==Nom accepté : ''[[Ranunculus acris]]''
Les renoncules tirent leur nom de rana, grenouille, parce que la plupart
de ces plantes croissent aux lieux humides. On compte plus de cent cin-
îuante espèces de renoncules. Fraîches, elles sont rangées parmi les poisons
«rçs, et nuisent beaucoup aux bestiaux; sèches, elles peuvent être broutées
Preux, parce qu'elles ont alors perdu leur principe vénéneux.
.RENONCULE ACRE (PIPl. XXXIV), RENONCULE DES PRÉS, GRENOMLLETTEGRENOUILLETTE, JAUNEAU, BOUTON D'OR, PATTE-DE-LOUP, HERBE A LA TACHE, ''Ranunculus acris'', L. ; ''Ranunculus hortensis secundus'', Dod. ; ''Ranunculus pratensis erectus acris'', C. Bauh. — Cette espèce vivace est très-commune dans les prés et les pâturages un peu humides, sur la lisière des bois. On cultive dans les jardins une variété à fleurs doubles, sous le nom de ''bouton d'or''. On dit que les chèvres et les moutons la mangent.
; '™jjAn, BOUTON D'OR, PATTE-DE-LOUP, HERBE A LA TACHE, Ranunculus acris'Description'''. ~ Racine : souche simple formant un faisceau de fibres blanchâtres,
c'nlmcu^us hortensis secundus, Dod.; Ranunculus pratensis erectus acris,
rae "—Cette espèce vivace est très-commune dans les prés et les pâtu- [902]
gesun^peuiiurnides— Tiges droites, sur la lisière des boisfistuleuses, rameuses, hautes de 40 a 60 centimètres. On cultive dans — Feuilles radicales palmées, longuement pétiolées, à trois ou cinq lobes incisés et dentés. — Feuilles caulinaires, presque sessiles, étroites, divisées en trois découpures linéaires. — Fleurs peu nombreuses, terminales, pédonculées (mai-juillet). — Calice à cinq divisions glabres, obtuses, un peu velues. — Corolle à cinq pétales larges, d'un beau jaune doré et comme vernissés. — Étamines nombreuses, moins longues que les jardins pétales. — Ovaires et styles nombreux, à stigmates courbés au sommet. — Fruits glabres, ovales, comprimés et rendus pointus par la persistance du stigmate.
■™s variété à fleurs doubles, sous le nom de bouton d'or. On dit que les
■ «m» et les moutons la mangent. == Renoncule bulbeuse ==Nom accepté : ''[[Ranunculus bulbosus]]''
. ..jwcription. ~ Racine : souche simple formant un faisceau de fibres blanchâtres*
RENONCULE BULBEUSE (Pl. XXXIV), BASSINET, PIED-DE-COQ, PIED-DE-POULE, PIED-DE-CORBIN, CLAIR-BASSIN, RAVE DE SAINT-ANTOINE, ''Ranunculus bulbosus'ffl fe'f m^dieale de Toulouse, 1853, pL. 252. ; "ueiulmaire''Ranunculus tuberosus major'', Offi. Bordeaux— Cette renoncule vivace croît dans les pâturages, 1853les haies, brochure in-8\ les bois, les lieux humides.
'''Description'''. — Racine bulbifère. — Tige unique ou multiple, dressée, rameuse, striée, velue. — Feuilles velues, les radicales pétiolées, à pétiole dilaté à partie inférieure, triséquées avec lobes trilobés et dentés ; les caulinaires subsessiles, les supérieures divisées en segments linéaires entiers. — Fleurs jaunes, assez grandes, solitaires sur chaque division de la tige (mai-août). — Calice velu, réfléchi sur le pédoncule. — Pétales ovales, arrondis, obtus. — Fruit lisse et glabre, à bec courbé au sommet comme les carpelles, réunis en tête arrondie.
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== Renoncule scélérate ==
Nom accepté : ''[[Ranunculus sceleratus]]''
902 RENONCULES.
— Tiges droitesRENONCULE SCÉLÉRATE (Pl.XXXIV), fistuléusesRENONCULE DES MAEAIS, rameusesGRENOUILLETTE D'EAU OU AQUATIQUE, hautes de 40 a 60 centimètres. — Feuilles raHERBE SARDONIQUE, MORT- dicales palméesAUX-VACHES, longuement pétiolées''Ranunculus sceleratus'', à trois ou cinq lobes incisés et dentésL. — Feuilles caulinaires, presque sessiles, étroites; ''Ranunculus palustris apii folio lævis'', divisées en trois découpures linéairesC. — Fleurs peu nombreusesBauh. ; ''Ranunculus palustris'', terminales, pédonculées Black. ; ''Ranunculus sylvestris'' (mai-juillet''Herba sardoa des'' anciens). — Calice à cinq divisions glabres obtuses, un peu veluesDod. — Corolle à cinq pétales larges, d; ''Batrachium''un beau jaune doré et comme vernissés. — Étamines nombreuses, moins longues que les pétalesFuchs. — Ovaires et styles nombreux, à stigmates courbés' au sommetCette plante est annuelle. — Fruits glabres, ovales, comprimés Elle habite les marécages et rendus pointus par la persistance du stigmatele bord des eaux.
RENONCULE BULBEUSE (PI'''Description'''. XXXIV)— Racines fibreuses. — Tige dressée, BASSINETfistuleuse, PIED-DE-COQépaisse, PIEDstriée, rameuse. — Feuilles radicales, pétiolées, glabres, tri ou quinquilobées, à lobes obtus, incisés, les caulinaires sessiles, lancéolées, incisées sur les bords, les supérieures tout à fait entières. — Fleurs jaunes, assez petites et nombreuses, formant une sorte de panicule foliacée, lâche ; pétales dépourvus d'écailles au devant de la fossette nectarifère ; carpelles très-DEnombreux. — Fruits très- petits et nombreux ; formant un capitule ovoïde qui s'allonge après la floraison.
POULE, PlED-DE-CORBIN, ClAIR-BASSIN, RAVE DE SAINT-ANTOINE , RailUMuhs
buïbosus, L.; Ranunculus tuberosus major, Offî. — Cette renoncule vivace == Renoncule flamme ==croît dans les pâturages, les haies, les bois, les lieux humides. Nom accepté : ''[[Ranunculus flammula]]''
Description. — Racine bulbifère. — Tige unique ou multiple, dressée, rameuse,
striée, velue. — Feuilles velues, les radicales pétiolées, à pétiole dilaté à partie infé-
rieure, triséquées avec lobes trilobés et dentés; les caulinaires subsessiles, les supérieures
divisées en segments linéaires entiers. — Fleurs jaunes, assez grandes, solitaires sur
chaque division de. la tige (mai-août). — Calice velu, réfléchi sur le pédoncule. — Pé-
talesovales, arrondis, obtus. — Fruit lisse et glabre, à bec courbé au sommet comme
les carpelles, réunis en tête arrondie.
RENONCULE SCÉLÉRATE (PL XXXIV)FLAMMULE, RENONCULE DES MAEAISFLAMMINETTE, GREPETITE- FLAMME, PETITE-DOUVE, HERBE DE FEU, ''Ranunculus flammula'', L. ; ''Flammula ranunculus'', Dod.; ''Ranunculus longifolius palustris minor'', C. Bauh. ; ''Ranunculus palustris flammeus minor sive angustifolius'', Park. — On trouve cette espèce dans les marais, où elle est très-commune. Son nom lui vient de son âcreté, qu'on a comparée à celle du feu mitigé, ''flammula''.
NOUILLETTE D'EAU OU AQUATIQUE''Description'''. —- Racine fibreuse. — Tige de 33 centimètres environ, HERBE SARDONIQTJEun peu couchée, MORT-AUX-VACHESfistuleuse et rameuse. — Feuilles lancéolées, Ranmaiguës, denticulées et glaires, atténuées en un pétiole allongé, amplexicaule. — Fleurs jaunes, solitaires et terminales (juin- octobre). — Calice velu. — Corolle assez petite. — Carpelles et fruits lisses, à bec court.
culus sceleratus, L.; Ranunculus palustris apii folio loevis, C. Bauh.; Ranuncùlm
palustris, Black.; Ranunculus sylvestris (Herba sardoa des anciens), Dod.;
Batrachium, Fuchs. — Cette plante est annuelle. Elle habite les marécages
et le bord des eaux.
Description. — Racines fibreuses. — Tige dressée, flstuleuse, épaisse, striée, == Ficaire ==rameuse. — Feuilles radicales, pétiolées, glabres, tri ou quinquilobées, à lobes obtus, in- cisés, les caulinaires sessiles, lancéolées, incisées sur les bords, les supérieures tout à fait entières. — Fleurs jaunes, assez petites et nombreuses, formant une sorte de pamcule foliacée, lâche ; pétales dépourvus dNom accepté : ''[[Ficaria verna]]'écaillés au devant delà fossette nectarifère; carpelles très-nombreux. — Fruits très-petits et nombreux; formant un capitule ovoïde qui s'al- longe après la floraison.
RENONCULE FLAMMULE, FLAMMINETTE, PETITE-FLAMME, PETITE-DOUVE,
HERBE DE FEU, Ranunculus flammula, L.; Flammula ranunculus, Dod.; Ranun-
culus longifolius palustris minor, C. Bauh.; Ranunculus palustris flammeus
minor sive angustifolius, Park. — On trouve cette espèce clans les marais, ou
elle est très-commune. Son nom lui vient de son âcreté, qu'on a compareea
celle du feu mitigé, flammula.
Description. —- Racine fibreuse. — Tige de 33 centimètres environRENONCULE FICAIRE, un peu couchéeFICAIRE, flstuleuse et rameuse. — Feuilles lancéoléesBASSINET, aiguësPETITE CHÉLIDOINE, denticulées et glairesHERBE AUX HEMORRHOÏDES, atténuées en un pétiole allongé''Ranunculus ficarius'', amplexicauleL. — Fleurs jaunes; ''Ficaria ranunculoïdes'', solitaires et terminales (juin-octobre)Roth. — Calice velu; ''Chelidonia minor, sive rotundifolia minor'', C. — Corolle assez petiteBauh. — Carpelles et fruits lissesElle habite les prés, le bord des haies, à DM courtles bois ; on la rencontre partout aux premiers jours du printemps.
RENONCULE FICAIRE'''Description'''. — Tige de 10 à 20 centimètres. — Feuilles épaisses, FICAIREluisantes, BASSINETcrénelées, PETITE CHÉLIDOINE, HEKBE AUX HEMORRHOÏDES, Ranunculus ficarius; Là pétiole dilaté inférieurement.; Ficaria ranunculoldes— Fleurs jaunes, Rothà pédoncules allongés (avril-mai).; M1»'* donia minor, sive rotundifolia minor, C— Trois sépales. Bauh— Six pétales. Elle habite les prés, le bor des haies— Carpelles nombreux en capitule globuleux, les bois; on la rencontre partout aux premiers jours du printempsà bec presque nul.
Description'''Parties usitées'''. — Tige de 10 à 20 centimètres. — Feuilles épaisses, luisante- crénelées, à pétiole dilaté inférieurement. — Fleurs jaunes, à pédoncules allonges wu ^ mai). — Trois sépales. — Six pétales. — Carpelles nombreux en capitule gloDuieiu, • bec presque nulToute la plante.
Parties usitées'''Récolte'''. — Toute Ces plantes s'emploient fraîches pendant toute la plantebelle saison ; la dessiccation leur enlève le principe âcre qu'elles possèdent à l'état frais. (Elles sont plus actives au printemps. )
Récolte. — Ces plantes s'emploient fraîches pendant toute la belle sais0"! * ^
siccation leur enlève le principe acre qu'elles possèdent à l'état frais. (Elles sont p
tives au printemps.)
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['''Culture'''. — Les renoncules, très-communes dans toute l'Europe, préfèrent en général, les lieux humides et marécageux. On les rencontre dans les bois, les champs, les pâturages, sur les bords des eaux. On les cultive comme plante d'ornement; on les propage par semis des graines et le plus souvent par divisions des souches.] (Griffes).
RENONCULES'''Propriétés physiques et chimiques'''. — Toutes les renoncules sont remarquables par leur âcreté. Cette âcreté est due à un principe volatil qui se détruit par la dessiccation ou par la coction ; mais l'eau de cuisson est âcre et vomitive. Ce principe, suivant Krap, n'est ni acide ni alcalin. 903
[Culture. — Les renoncules(C'est une huile essentielle volatile, très-communes jaune, soluble dans toute l'Europeéther, préfèrent en géd'une saveur et d'une odeur très- néralâcres. Elle ne renferme pas de soufre. Au bout d'un certain temps, ies lieux humides elle devient solide et marécageuxd'apparence cornée, et perd en même temps son odeur. On les rencontre dans les boisIl est probable qu'alors il y a dédoublement, les champsaprès absorption d'oxygène, les nâturagesen acide ''anémonique'', sur substance inerte, et en ''anémonine'', principe alcaloïde, qui n'ont plus les bords des eauxpropriétés brûlantes de la plante. On les cultive comme plante dC'ornement; on les pro- page est cette transformation qui est cause que la dessiccation lui fait perdre l'âcreté dont elle jouit pendant la vie. Elle contient, en outre, une résine acide non volatile, ne s'altérant ni par semis des graines et le plus souvent la chaleur ni par divisions des souches.] (Griffes)la dessiccation.
propriétés physiques et chimiquesVirey<ref>Traité de pharmacie, t. — Toutes les renoncules sont re- marquablesI, par leur âcretép. Cette âcreté est due à un principe volatil qui se détruit par 73.</ref> a retiré une fécule douce et nutritive de la dessiccation ou par la coction; mais l'eau de cuisson est acre et vomitive. Ce principe, suivant Krap, n'est ni acide ni alcalinrenoncule bulbeuse. )
(C'est une huile essentielle volatile, jaune, soluble Les renoncules doivent être rangées dans l'éther, d'une saveur et d'une odeur-très-la classe des poisons âcres; leur ingestion peut causer la mort. Elle ne renferme pas de soufre. Au bout dOn s'un certain temps, elle de- vient solide et d'apparence cornée, et perd en même temps son-odeur. Il est probable qu'alors il y a dédoublement, après absorption d'oxygène, en acide anémonique, sub- stance inerte, et en anémonine, principe alcaloïde, qui n'ont plus sert pour empoisonner les propriétés brû- lantes de la plante. C'est cette transformation qui est cause que la dessiccation lui fait perdre l'àcfeté dont elle jouit pendant la vie. Elle contient, en outre, une résine acide non volatile, ne s'altérant ni par la chaleur ni par la dessiccationrats.
Virey(l) a retiré La renoncule scélérate et, assurément, les autres espèces produisent une fécule douce inflammation gastro-intestinale, de l'irritation des reins, et le ralentissement du pouls et nutritive de la renoncule bulbeuserespiration.)
. Les renoncules doivent être rangées dans la classe des poisons acres; leur ingestion peut causer la mort. On oppose à cet empoisonnement les boissons mucilagineuses et le lait pris en grande quantité, et, si les symptômes s'en sert pour empoisonner aggravent au point d'attaquer le système nerveux, les opiacés, les ratsantispasmodiques diffusibles, etc.
(La On a employé les renoncules à l'extérieur contre la teigne, les ulcères atoniques et scrofuleux ; mais le plus ordinairement on ne s'en sert que comme rubéfiantes et vésicantes. Elles peuvent remplacer les cantharides lorsque l'on craint l'action de celles-ci sur la vessie, ou que certains cas d'urgence obligent de se servir du moyen qui se trouve sous la main. L'action rubéfiante et vésicante des renoncules a lieu assez promptement : quelques minutes suffisent quelquefois pour produire une inflammation suivie de vésicules. Les plaies qui en résultent guérissent assez promptement par l'application des feuilles broyées de cynoglosse ou de bouillon blanc. Les mendiants qui, au rapport de Linné et de Gaspard Hoffmann, se faisaient venir des ulcères par l'application de la renoncule scélérate et, assurémentafin d'exciter la commisération, se servaient de feuilles de bouillon blanc pour les autres espèces produisent une inflammation gastroguérir. La renoncule âcre a été employée comme vésicatoire dans la goutte et les maux de-intestinaletête, par Chesneau. Il a guéri un prêtre retenu au lit depuis trois mois par la goutte, en appliquant sur la partie affectée des feuilles de lcette renoncule écrasée<ref>'irritation 'Observ. med. libri quinque'', 1672.</ref>. Baglivi appliquait cette plante sur le siège des reinsdouleurs externes : ''Doloribus externarum partium, et si alia non proficiant, ad causticum devenias : ipse uti soleo foliis ranunculi''...<ref>''Opera omnia''. Antwerp, 1715, p. 113.</ref>. Störck employait ce topique dans le ralentissement du pouls et rhumatisme articulaire chronique. Sennert<ref>''De febr.'', lib. IV.</ref> dit qu'un individu affecté de fièvre quarte, avec douleurs violentes à l'épaule gauche, fut guéri par l'application au poignet de la respirationrenoncule pilée.)
•On oppose à cet empoisonnement La renoncule âcre est vulgairement employée en épicarpe contre les boissons mucilagineuses et taies des yeux ; on entoure de cette herbe écrasée le lait pris en grande quantitépoignet du côté opposé à celui de l'œil atteint de taches ; après la vésication résultant de ce topique, et, si les symptômes sà l'aggravent au point aide de quelques oraisons ou d'attaquer le système nerveux, les opiacés, les antispasmodiques diffusiblesune neuvaine, etc. ■ on attend patiemment la guérison !
On a employé les renoncules à l'extérieur contre la teigne, les ulcères itoniques et scrofuleux ; mais le plus ordinairement on ne s'en sert que comme rubéfiantes et vésicantes. Elles peuvent remplacer les cantharides lorsque l'on craint l'action de celles-ci sur la vessie, ou que certains cas d'urgence obligent de se servir du moyen qui se trouve sous la main. L'ac- tion rubéfiante et vésicante des renoncules a lieu assez promptement : quel- ques minutes suffisent quelquefois pour produire une inflammation suivie de vésicules. Les plaies qui en résultent guérissent assez promptement par l'application des feuilles broyées de cynoglosse ou de bouillon blanc. Les • mendiants quij au rapport de Linné et de Gaspard Hoffmann, se faisaient venir «les ulcères par l'application de la renoncule scélérate, afin d'exciter la commisération, se servaient de feuilles de bouillon blanc pour les guérir. La renoncule acre a été employée comme vésicatoire dans la goutte et les maux de-tête, par Chesneau. Il a guéri un prêtre retenu au lit depuis trois mois parla goutte, en appliquant sur la partie affectée des feuilles de cette 'renoncule écrasée (2). Baglivi appliquait cette plante sur le siège des dou- leurs externes : Doloribus externarum partium, bulbeuse est si alia non proficiantactive, ad wpiicwn:devenias : ipse uti soleo foliis ranunculi... (3). Storck employait ce topique dans le rhumatisme articulaire chronique. Sennert (4) dit qu'un in- 4ividu.;affecté de fièvre quarte, avec douleurs violentes à l'épaule gauche, fut :guéri par l'application au poignet de la renoncule que sa pulpe pilée. et appliquée sur
Larenoncule acre est vulgairement employée en épicarpe contre les taies M. jeux; on entoure de cette herbe écrasée le poignet du côté opposé à '*i^ l'oeil atteint de taches ; après la vésication résultant de ce topique, «M'aide de quelques oraisons ou d'une neuvaine, on attend patiemment 'a-guérison,!-. ____________________
'La renoncule bulbeuse est si active, que sa pulpe pilée et appliquée sur <references/>
fll[aiiéde pharmacie, 1.1, p. 73.
W Oteero. med. libri quinque, 1672.
? Vraomnia. Antwerp, 1715, p. 113.
«)flefe6r.,lib. iv.
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la peau y produit des phlyctènes dans l'espace d'une demi-heure. Cette promptitude d'action peut être très-utile dans certains cas ; mais, comme la renoncule âcre, la renoncule scélérate, elle peut causer du gonflement des douleurs vives, des ulcérations rebelles, la gangrène, etc. Pour prévenir ces inconvénients, on ne doit en appliquer qu'une petite quantité à la fois sur une petite étendue, et l'enlever au bout de quelques heures. Avec ces précautions, on peut se servir des renoncules comme de puissants révulsifs dans tous les cas qui exigent une action prompte et efficace.
904 RENONCULESLa renoncule scélérate est très-active. Orfila a fait périr des animaux en introduisant de l'extrait de cette renoncule dans leurs plaies.
la peau y produit des-phlyctènes dans l'espace d'une demi-heure. Cette promptitude d'action peut être très-utile dans certains cas ; mais, comme la renoncule acreAppliquée aux poignets, la renoncule scélérate, elle peut causer du gonflement des douleurs vivesproduire, des ulcérations rebelles, la gangrènecomme les renoncules âcre et bulbeuse, etcune révulsion salutaire dans les fièvres intermittentes. Pour prévenir ces inconvénients, on ne doit en appliquer qu'Elle est vulgairement employée pour cela. Gilibert a proposé de délayer le suc de renoncule scélérate dans une petite grande-quantité à la fois d'eau (2 gr. de suc sur une petite étendue1 kilogr. d'eau), pour l'administrer comme apéritif, désobstruant et tonique énergique. Il dit que ce ''dilutum'' a été usité dans l'enlever au bout asthme, les gonorrhées et les ulcères de quelques heuresla vessie. Avec ces précautionsGrapf (1)<ref></ref> le recommande dans les mêmes cas et dans la phthisie, on peut se servir les scrofules, l'ictère, etc. On manque de données positives sur la nature des renoncules comme effets consécutifs de puissants révulsifs cette plante dans tous les ces divers cas qui exigent une action prompte ; et efficace. si son âcreté surpasse celle des autres renoncules, avec quelles précautions et quelle prudence ne doit-on pas l'employer ?
La renoncule Il résulte de tout ce que nous venons de dire, que les effets des renoncules âcre, bulbeuse et scélérate , employées à l'extérieur, se réduisent à la rubéfaction et à la vésication à un degré plus ou moins prononcé. J'ai employé trois fois ce vésicatoire végétal. Il est très-activedouloureux quand l'application en est trop prolongée. Orfila a fait périr des animaux On doit s'en introduisant abstenir chez les femmes et les enfants, qui ont la peau délicate. J'ai toujours présent à la mémoire le fait rapporté par Murray, d'un enfant de huit ans qui, ayant été délivré d'une fièvre intermittente par l'extrait application en épicarpe de cette la renoncule dans leurs plaiesâcre, fut immédiatement atteint, outre l'hydropisie ascite et l'hydrocèle qui survinrent bientôt, d'un profond ulcère au poignet qui altéra les tendons des muscles fléchisseurs et le ligament annulaire des doigts, au point de gêner considérablement, par l'adhérence de la cicatrice, les mouvements de ces organes.
Appliquée aux poignetsSuivant Polli(2)<ref></ref>, la renoncule scélérate peut produire, comme est la plus énergique ; viennent ensuite les renoncules acre âcre et bulbeuse. Dans les renoncules âcre et scélérate, une révulsion salutaire dans la tige et les fièvres inter- mittentesfeuilles sont les parties les plus énergiques ; dans la renoncule bulbeuse, c'est la tige et le bulbe. Elle Dans toutes, la fleur est vulgairement employée pour celala partie la plus âcre. Gilibert a proposé de délayer le suc de renoncule scélérate dans une grandeLa teinture alcoolique préparée à froid est très-quantité active ; elle produit sur la peau, après dix ou douze heures d'eau (2 grapplication, de la chaleur, de la rougeur, avec tuméfaction et prurit. Ces effets ne disparaissent qu'au bout de suc sur 1 kilogrcinq à six jours. dL'eau), pour huile préparée par la macération de la plante pendant six jours dans l'administrer comme apéritifhuile d'olive, désobstruant et tonique énergiquechauffée ensuite jusqu'à 60 degrés, produit, douze, vingt-quatre ou quarante-huit heures après son application sur la peau, une rubéfaction accompagnée d'une démangeaison très-vive, qui dure trois à quatre jours. Il dit que ce L'dilutum a été alcool distillé au bain-usité dans lmarie, sur la renoncule pilée, cause après six à huit heures d'asthmeapplication, les gonorrhées une chaleur intense, avec gonflement et les ulcères formation d'une vésicule. L'eau distillée de renoncule fraîche est, de toutes les préparations, la vessieplus active. Grapf (1) le recommande dans les mêmes cas et Elle peut donner lieu à une gangrène superficielle après avoir produit des phlyctènes. Giovani Polli conseille ces diverses préparations dans la phthisiesciatique chronique, la gastralgie, la dyspepsie, les scrofulesaffections chroniques du larynx et de la trachée-artère, l'ictèreaphonie, etcles toux. On manque de données positives sur la nature des effets consécutifs de cette plante Ce médecin affirme que dans ces divers trente cas ; et si son âcreté surpasse celle des autres renoncules, avec quelles précautions et quelle prudence ne doitde sciatique cbro-on pas l'employer?
Il résulte de tout ce que nous venons de dire, que les effets des renoncules acre, bulbeuse et scélérate, employées à l(1) 'extérieur, se réduisent à la rubé- faction et à la vésication à un degré plus ou moins prononcé. J'ai employé trois fois ce vésicatoire végétalExperim. 11 est douloureux quand l'application en est trop prolongéede nonnul. On doit s'en abstenir chez les femmes elles enfants, quiont la peau délicateranuncul. venen. qualit. horumque extern. J'ai toujours présent à la mémoire le fait rapporté par Mur- ray, d'un enfant de huit ans qui, ayant été délivré d'une fièvre intermittente par l'application en épicarpede la renoncule acre, fut immédiatement atteint, outre l'hydropisie ascite et lintern. usu'hydrocèle qui survinrent bientôt, d'un profond ulcère au poignet qui altéra les tendons des muscles fléchisseurs et le liga- ment annulaire des doigts, au point de gêner considérablementVienne, par l'adhé- rence de la cicatrice, les mouvements de ces organes1766.
Suivant Polli(2),la renoncule scélérate est la plus énergique; viennenten- suite les renoncules acre et bulbeuse. Dans les renoncules acre et scélérate, • la tige et les feuilles sont les parties les plus énergiques ; dans la renoncule bulbeuse, c'est la tige et le bulbe. Dans toutes, la fleur est la partie la plus acre. La teinture alcoolique préparée à froid est très-active ; elle produit sur la peau, après dix ou douze heures d'application, de la chaleur, de la rougeur, avec tuméfaction et prurit. Ces effets ne disparaissent quAnnali universali di medicina'au bout de cinq à six jours. L'huile préparée par la macération de la plante pendant six jours dans l'huile d'olive, et chauffée ensuite jusqu'à 60 degrés1840, produit, douze, vingt-quatre ou quarante-huit heures après son application sur la peau, une rubéfaction accompagnée d'une démangeaison très-vive, qui dure trois à quatre jourst. L'alcool distillé au bain-marieXCVI, sur la renoncule pilee, cause après six à huit heures d'application, une chaleur intense, avec gonfle- ment et formation d'une vésiculep. L'eau distillée de renoncule fraîche est, de toutes les préparations, la plus active. Elle peut donner lieu à une gan- grène superficielle après avoir produit des phlyctènes. Giovani Polli con- seille ces diverses préparations dans la sciatique chronique, la gastralgie, la dyspepsie, les affections chroniques du larynx et de la trachée-artere, l'aphonie, les toux472. Ce médecin affirme que dans trente cas de sciatique cbro-
(1) Experim. de nonnul. ranuncul. venen. qualil. horumque extern, et intern. as», vie >
1766. [905]
(2) Annali universali di medicinanique, 1840, til n'en a pas vu un seul qui ait résisté à l'application sur le talon de la teinture ou de l'eau distillée de renoncule. XCVINardo fait l'éloge de cette méthode, et Freschi assure qu'elle est suivie depuis plusieurs années avec succès dans l'hôpital de Crémone <ref>''Journal des connaissances médico-chirurgicales'', 8e année, 2e semestre, p. 472257.</ref>.
downloadModeText(Des principes constituants de la renoncule scélérate, la résine est à peu près inerte et n'a qu'un effet légèrement diurétique.vueL'eau distillée qui tient huile essentielle en suspension, est à la fois âcre et narcotique<ref>Clarus, ''Archives générales de médecine'', septembre 1859.download 934 sur 1308</ref> ; c'est à l'anémonine que cette dernière propriété, peu marquée du reste, paraît due. Il faut bien avouer que, quant à l'influence des renoncules prises à l'intérieur, tout est encore à faire.)
La renoncule flammule n'est pas moins âcre que les précédentes. Son eau distillée est un excellent émétique, d'après Withering. Lœsel<ref>Mérat et Delens, ''Dictionnaire de matière médicale et de thérapeutique'', t. VI, p. 20.</ref> dit qu'en Prusse les paysans usent de son suc, mêlé au vin, dans le scorbut. Elle est très-vénéneuse pour les moutons, les chevaux, etc., qu'elle fait enfler.
RENONCULESLa renoncule ficaire, fraîche et en pleine végétation, n'est pas moins énergique que ses congénères ; mais ses jeunes pousses, moins âcres, ont été mangées en salade ; plus avancées, elles sont nuisibles, ainsi que l'a avancé Dioscoride<ref>Lib. VI, cap. XIV.</ref>. 905
nique, il n(Stan. Martin<ref>'eu 'Bulletin de thérapeutique'', t. LVI, p. 518.</ref> a pas vu extrait des tubercules, et surtout des racines, un seul qui ait résisté à lacide qu'application sur le talon de il nomme ''ficarique'', et une substance particulière, la teinture ou de l'eau distillée de renoncule'ficarine'', jaune claire, d'une saveur d'abord sucrée, puis amère, suivie d'un sentiment d'astringence. Nardo fait Elle est soluble dans l'éloge de cette mé- thode, eau et Freschi assure qul'elle est suivie depuis plusieurs années avec suc- cès alcool, insoluble dans l'hôpital de Crémone (1)alcool absolu, l'éther, les corps gras, les huiles volatiles. Cette substance a besoin d'être examinée.)
(Des principes constituants de la renoncule scélérateCette espèce a été conseillée comme antiscorbutique, la résine est à peu près inerte et n'a qu'un effet légèrement diurétique. L'eau distillée qui tient huile essentielle en suspension, est à la fois acre et narcotique (2); c'est à l'anémonine que cette dernière propriété, peu marquée du reste, paraît due. lifaut bien avouer que, quant à l'influence des renoncules prises à l'inté- rieur, tout est encore à fairetopique sur les tumeurs scrofuleuses.)
La renoncule flammule nNeuhausen<ref>''Organ für die gesammte Heilkunde'' et ''Annales médicales de la Flandre occidentale'', 1854.</ref> s'est servi avec grand et prompt succès de la renoncule ficaire, ou petite chélidoine, pour combattre la congestion hémorrhoïdale. La racine de la plante, administrée en infusion, ne tarde pas moins acre que à manifester ses effets ; sous son influence, les précédentes. Son eau distillée est selles deviennent régulières, ont lieu sans douleurs et s'accompagnent de beaucoup de mucosités ; si l'on en continue pendant un excellent émétiquecertain temps l'usage, l'affection hémorrhoïdale perd de son intensité, et les accidents qui l'accompagnent d'après Witheringordinaire finissent par disparaître. Loesel Thomas Burnet<ref>''Thesaurus medicinæ pract.'' Genevæ, 1698, p. 482.</ref> dit avoir vu dans sa jeunesse un charlatan du nom de Tarquin Schellenberg guérir les hémorrhoïdes au moyen de toute la petite chélidoine (3feuilles et racine) dit , qu'il faisait macérer secrètement dans de la bière et qu'il administrait à ses malades. Il appliquait en Prusse les paysans usent même temps à l'extérieur l'eau distillée de son sucla même plante. Thomas Burnet l'a plus tard employée lui-même avec le plus grand succès. Il joignait à l'usage interne la plante contuse dans l'eau et appliquée à l'extérieur. On donne aussi, mêlé au vindit-il, les fleurs mêlées dans le scorbutjaune d'œuf qu'on fait prendre le matin à jeun : ''Huic herbæ ego ad hœmorrhoïdum vitium mirabilem efficaciam tribuo'', ajoute cet auteur. Elle est très-vénéneuse pour La petite chélidoine a été beaucoup employée par les moutons, anciens médecins chez les chevaux, etc.sujets affectés d'hémorrhoïdes ; les résultats qu'en ont obtenus Burnet et récemment Neuhausen, prouvent qu'elle fait enflerne mérite pas l'oubli dans lequel elle est tombée.
La renoncule (Berlemont (de Joncourt) et Van Holseck ont continué avec succès l'usage de la ficaire<ref>''Bulletin de thérapeutique'', fraîche et en pleine végétation15 juin 1859, n'est pas moins Énergique que ses congénères ; mais ses jeunes poussest. LVI, moins acresp. 540.</ref>. Le dernier observateur a établi les dosés suivantes : décoction, ont été mangées en salade ; plus avancéesinfusion, elles sont nuisiblesfumigation, ainsi que lde 50 à 60 gr. par kilogramme d'a avancé Dioscoride (4)eau. Sirop
(Stan. Martin (5) a extrait des tubercules, et surtout des racines, un acide qu'il nomme ficarique, et une substance particulière, la ficarine, jaune claire, d'une saveur d'abord sucrée, puis amère, suivie d'un sentiment d'astringence. Elle est soluble dans l'eau et l'alcool, insoluble dans l'alcool absolu, l'éther, les corps gras, les huiles vola- illes, Cette substance a besoin d'être examinée.) ____________________
Cette espèce a été conseillée comme antiscorbutique, et en topique sur les tumeurs scrofuleuses. <references/>
Neuhausen (6) s'est servi avec grand et prompt succès de la renoncule
taire, ou petite chélidoine, pour combattre la congestion hémorrhoïdale.
Laracine de la plante, administrée en infusion, ne tarde pas à manifester
ses effets; sous son influence, les selles deviennent régulières, ont lieu sans
douleurs et s'accompagnent de beaucoup de mucosités ; si l'on en continue
' pendant un certain temps l'usage, l'affection hémorrhoïdale perd de son intensité, et les accidents qui l'accompagnent d'ordinaire finissent par dis- [906]
^ paraître. Thomas Burnet (7) dit avoir vu dans sa jeunesse un charlatan du nom 1 sur 2 d'eau et 5 de Tarquin Schellenberg guérir les hémorrhoïdes au moyen de toute la petite chélidoine sucre) ; 60 gr. en potion ; extrait (feuilles et racine1 sur 6 d'eau); de 1 à 4 gr. en bols, qu'il faisait macérer secrètement dans pilules ; poudre de 2 à 4 gr. en bols ou pilules ou mêlés à du sucre.
; iekbière et quStanislas Martin propose d'il administrait employer à ses malades. Il appliquait en l'extérieur, dans le même temps but, la ficarine en lotion dissoute dans l'eau à la dose de 2 gr. dans 100 gr. d'eau distillée ; il recommande aussi le liniment suivant : ficarine pulvérisée, 1 gr ; glycérine, 30 gr.)
:& lLa renoncule des champs ('extérieur l'eau distillée de la même plante. Thomas Burnet lranunculus arvensis'a plus tard employée lui-même avec le plus grand succès. Il joignait à l'usage interne , L.); la renoncule graminée plante contuse dans l('eau et appliquée à l'extérieur. On donne aussi, dit-il, «fleurs mêlées dans le jaune dranunculus gramineus'') ; la renoncule rampante (''ranunculus repens'oeuf qu'on fait prendre le matin à jeun : Me herbes ego ad hoemorrhoïdum vitium mirabilem efficaciam tribuo, ajoute oetauteurL. La petite chélidoine a été beaucoup employée par les anciens ) ; la «decinschez les sujets affectés drenoncule aquatique (''ranunculus aquatilis'hémorrhoïdes ; les résultats qu'en ont obtenus Burnet et récemment Neuhausen, prouvent quL.), etc., jouissent des mêmes propriétés que celles dont nous venons de parler. Le 'elle ne mérite pas «h dans lequel elle 'ranunculus thora'', qui croît sur les hautes montagnes de la France, est tombéesi vénéneux que, au rapport des historiens, les Gaulois en empoisonnaient le fer de leurs flèches. On prétend que les blessures que faisaient ces flèches se gangrenaient promptement.
(Derlemont (de Joncourt) et Van Holseck ont continué avec succès l'usage
je la ficaire (8). Le dernier observateur a établi les dosés suivantes : décoc-
m, infusion, fumigation, de 50 à 60 gr. par kilogramme d'eau. Sirop
. lira"™ 01 *Jes connaissances médico-chirurgicales, 8e année, 2e semestre, p. 257.
3M*?' A"hives générales de médecine, septembre 1859.
k ifk et Delens> Dictionnaire de matière médicale et de thérapeutique, t. VI, p. 20.
« ^V!. cap. xiv.
S l„Je thérapeulique, t. LVI, p. 518.
" (?) S 'Ur gesammte Heilhunde et Annales médicales de la Flandre occidentale, 1854.
8 •ZL?™5*tt(e Pract. Genevoe, 1698, p. 482.
. ' ™«elm de thérapeulique, 15 juin 1859, t. LVI, p. 540.
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906 RENOUÉE.
(1 sur 2 d'eau et S de sucre); 60 gr. en potion; extrait (1 sur 6 d'eauV de
1 à 4 gr. en bols, pilules ; poudre de 2 à 4 gr. en bols ou pilules ou mêlés \
du sucre.
Stanislas Martin propose d'employer à l'extérieur, dans le même but la
ficarine en lotion dissoute dans l'eau à la dose de 2 gr. dans 100 gr. d'èaù
distillée ; il recommande aussi le Uniment suivant : ficarine pulvérisée' 1 gr •
glycérine, 30 gr.) '
La renoncule des champs (ranunculus arvensis, L.); la renoncule graminée
(ranunculus gramineus) ; la renoncule rampante (ranunculus repens, L.)- la
renoncule aquatique (ranunculus aquatilis, L.), etc., jouissent des mêmesnro-
priétés que celles dont nous venons de parler. Le ranunculus thora, qui croît
sur les hautes montagnes de la France, est si vénéneux que, au rapport des
historiens, les Gaulois en empoisonnaient le fer de leurs flèches. On prétend
que les blessures que faisaient ces flèches se gangrenaient promptement.
[[Catégorie:Cazin 1868]]