== Patience ==
Nom accepté : ''[[Rumex patientia]]''
Patience officinale, — patience commune, — patience des jardins, — grande patience, - parelle, — dogue.
POLYGONACÉES. Fam. nat.—HEXANDRIE — HEXANDRIE TRIGYNIE. L.</center>
<references/>
== Patience sauvage ==
Nom accepté : ''[[Rumex conglomeratus]]''
'''Description'''. — Racine moins grosse que celle de la patience cultivée ou commune. — Tige de 60 centimètres environ, peu rameuse. — Feuilles toutes aiguës et entières ; les radicales oblongues, arrondies et comme cordées à la base, quoique un peu décurrentes sur le pétiole ; les supérieures lancéolées, sessiles ou presque sessiles. — Fleurs herbacées, petites, semi-verticillées, en épis grêles et plus ou moins longs (juin-juillet). — Valves du périgone ovales et à dents courtes.
== Patience crépue ==
Nom accepté : ''[[Rumex crispus]]''
'''Description'''. — Racine d'un rouge brun en dehors. — Tige rameuse, assez épaisse. — Feuilles très-ondulées et comme frisées à leurs bords, les inférieures pétiolées, mais non échancrées en coeur à la base, les supérieures sessiles. — Valves du périgone ovales-oblongues, portant toutes un tubercule.
== Patience à feuilles obtuses ==
Nom accepté : ''[[Rumex obtusifolius]]''
La pulpe de patience sauvage s'applique utilement sur certains engorgements lymphatiques ou glanduleux, sur les abcès froids, les ulcères calleux ou de mauvais caractère ou d'apparence cancéreuse, les affections dartreuses et psoriques. On fait avec cette pulpe et le vinaigre une pommade employée en frictions contre la gale. Cette pommade m'a réussi dans la plupart des cas de gale récente. Les paysans se guérissent en trois jours de cette affection cutanée, au moyen d'un onguent ainsi composé : racine de patience sauvage ou de patience crépue bouillie dans le vinaigre jusqu'à ce qu'elle soit molle ; écrasez-la et passez par un tamis pour en avoir 16 gr. de pulpe ; mêlez avec graisse de porc 16 gr., soufre pulvérisé 16 gr. Cette pommade est plus efficace et moins coûteuse que celle du même genre ainsi formulée par Soubeiran : fleurs de soufre 1, pulpe de racine de patience 8,
axonge 16, sucre de citron 8.
== Patience aquatique ==
Nom accepté : ''[[Rumex aquaticus]]''
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siasme l'herbe britannique seule ou associée aux autres antiscorbutiques, comme plus précieuse que l'or. Il assure avoir guéri, avec la décoction concentrée de cette plante, le scorbut et les maladies qui en dépendent ; la paralysie, l'hydropisie commençante, l'esquinancie, la pleurésie, la dysenterie, la diarrhée, les hémorrhoïdes, etc. Ce médecin donnait en été la décoction faite avec une poignée de feuilles et 125 gr. de racines; en hiver,Pinfùsionl'infusion, le vin composé suivant : 180 gr. de racines pilées grossièrement,8»r.8 gr.de réglisse effilée, 4 gr. de gingembre concassé, 123 gr. de sucre et2kilbgrî 2 kilogr. de bon vin; faites infuser pendant une nuit dans le vin à vase clos;faites bouillir au bain-marie, à petit feu, jusqu'à consomption du tiers, oupendant une heure et demie; passez par un linge et conservez la colaturedans une bouteille bien bouchée. Dose : 100 gr. le matin à jeun pendantquinze jours. Le même auteur faisait appliquer sur les ulcères, une foischaque' jour, les feuilles vertes pilées, ou bien le suc exprimé de toute lapianteplante, épaissi à petit feu en consistance de miel.Les propriétés chimiques et l'expérimentation thérapeutique placent laracine de patience aquatique à côté des astringents les plus énergiques.Dubois, de Tournai, l'a administrée dans plusieurs cas où ces derniersétaientindiqués, et en a obtenu des résultats avantageux. J'ai employé avecmi succès bien constaté la racine de patience aquatique dans plusieurs casdé menstruations trop abondantes, mais à une dose plus élevée que celleindiquée par Dubois (1/2 once pour 2 pintes d'eau). Dans un cas, j'ai étéobligé d'augmenter progressivement jusqu'à la dose de 80 gr. par litrefçau.Ce remède n'est pas nouveau. Flamant (1) le mettait en usage contreles ilueurs blanches et les pertes. Il faisait bouillir dans 1 litre 1/2 d'eau,jusp'à.réduction de 1 litre, 300 gr. de rouelle de veau, avec sept ou huitracines de patience ratissée et coupée par morceaux. Le malade prenait lamoitié dé ce bouillon chaque matin pendant huit jours.
;;PA®NÇE SANGUINELes propriétés chimiques et l'expérimentation thérapeutique placent la racine de patience aquatique à côté des astringents les plus énergiques. Dubois, — OSEILLE ROUGEde Tournai, — SANDRAGONl'a administrée dans plusieurs cas où ces derniers étaient indiqués, — HERBE AUX CHAR-PfflTffiaset en a obtenu des résultats avantageux. J'ai employé avec un succès bien constaté la racine de patience aquatique dans plusieurs cas de menstruations trop abondantes, mais à une dose plus élevée que celleindiquée par Dubois (Rumex sanguineus1/2 once pour 2 pintes d'eau). Dans un cas, Lj'ai été obligé d'augmenter progressivement jusqu'à la dose de 80 gr. — Lapathum folio acuto rubentepar litre d'eau. Ce remède n'est pas nouveau. Flamant<ref>''Le Véritable médecin''. Paris, C1699, p. Bauh266.</ref> le mettait en usage contre les flueurs blanches et les pertes. Il faisait bouillir dans 1 litre 1/2 d'eau, jusqu'à réduction de 1 litre, 300 gr. de rouelle de veau, avec sept ou huit racines de patience ratissée et coupée par morceaux. Le malade prenait la moitié de ce bouillon chaque matin pendant huit jours.)—
.Cette .espèce, quel'on croit originaire de Virginie, est acclimatée en France.Onlaçultivé dans les jardins plutôt pour la couleur de ses feuilles que pour____________________
;rosage médical.<references/>
Description. — Feuilles rougeâtres, pétiolées et nervures d== Patience sanguine ==Nom accepté : ''[[Rumex sanguineus]]''un rouge de sang.
Cette "espèce est plutôt astringente qu'apéritive ou diaphorétique, comme
lapatiencë'commune et les diverses autres espèces dont nous avons parlé.
lies graines passent surtout pour astringentes.
T^fjNGE DES ALPESPATIENCE SANGUINE, — FAUX RHAPONTICOSEILLE ROUGE,— RHAPONTIC COMAIUNSANDRAGON, — HERBE AUX CHARRETIERS. (''Rumexsanguineus'', L. — '' xW>;^--- Lapathum rotundifoliumfolio acuto rubente'', ClusC. Bauh.)— Cette plante bisannuelleespèce,que l'on croit originaire de Virginie, est acclimatée en France. On la cultive dans les jardins plutôt pour la couleur de ses feuilles que pour l'ussage médical.
^Mjtfflïles bords des ruisseaux, dans les hautes montagnes, dans la[ W;M Moht-d'Or''Description'''. — Feuilles rougeâtres, dans les pâturages élevés de la vallée pétiolées et nervures d'Eynes, un rouge de lasang.
!Pe.«.9ssauCette espèce est plutôt astringente qu'apéritive ou diaphorétique, comme la patience commune et le long de la Dordogne, a été prise les diverses autres espèces dont nous avons parlé. Ses graines passent surtout pour le rhaponticastringentes.
mm ^avônticum, L.) par le plus grand nombre == Patience des botanistes jusqu'à laAlpes ==j¥u;siècle -dernier.Nom accepté : ''[[Rumex alpinus]]''
Walf ^î?** 011, ~~ Rac»le grosse, charnue, brune en dehors, d'un jaune tendre en
cSl^tflSe de 1 Ihètre à PATIENCE DES ALPES, — FAUX RHAPONTIC, — RHAPONTIC COMMUN.1 mètre 30 centimètres de haut(''Rumex alpinus'', L.- ''Lapathum rotundifolium'', Clus.) — Feuilles largesCette plante bisannuelle, ovalesqui croît sur les bords des ruisseaux, dans les hautes montagnes, dans la vallée du Mont-d'Or, dans les pâturages élevés de la vallée d'Eynes, de la vallée d'Ossau, et le long de la Dordogne, a été prise pour le rhapontic (''rheum rhaponticum'', L.) par le plus grand nombre des botanistes jusqu'à la fin du siècle dernier.
; brenS' *»e''Description'''.S— Racine grosse, charnue, brune en dehors, d'S0UVent un jaune tendre en dedans. - Tige de 1 mètre à 1 mètre 30 centimètres de haut. — Feuilles larges, ovales-cordées, obtuses, souvent ondulées ; les caulinaires plus étroites, plus aiguës.-Fleurs nom-nombreuses, verdâtres, formant une grosse panicule serrée. — Valves du périgone entières, deux d'entre elles au moins tuberculeuses à leur base.
'hr&f*La racine est amère,' formant une grosse panicule serréestyptique et visqueuse comme celle de la rhubarbe. Elle sert à la teinture.— Valves du périgone entières,
hviïIe e.es On assure qu'on la mêle au moins tuberculeuses à leur basevrai rhapontic.On peut reconnaître facilement cette
l«ldntiî?eeS -^-re' -typtique et vis<Ilieuse comme celle de la rhubarbe. Elle sert à
.a assure qu'on la mêle au vrai rhapontic. On peut reconnaître facilement cette") ^ Véritable médecin. Paris, 1699, p. 266.[746]
fraude par la comparaison des caractères respectifs des deux plantes. — Villars dit que les paysans du Dauphiné mangent les pétioles cuits de la patience des Alpes.
[746] fraude Cette racine, fraîche, purge comme celle de rhapontic ; mais elle devient un peu astringente par la comparaison des caractères respectifs dessiccation. Dans les contrées où elle croit elle est d'un usage familier en tisane. Elle peut, suivant Roques, remplacer la rhubarbe pour les usages médicaux, pourvu qu'on la donne à des doses un peu plus fortes. Ce médecin prescrit la décoction de 30 à 60 gr. de cette racine dans 500 à 1,000 gr. d'eau réduits aux deux plantestiers, à prendre par tasses. — Villars dit OMOn en augmente l'action en y ajoutant un peu de sulfate de soude oude magnésie. Ce remède domestique a été salutaire dans les paysans du Dauphiné mangent affections muqueuses des organes digestifs, les pétioles cuits obstructions viscérales avec atonie, les maladies chroniques de la patience des Alpespeau, etc.
Cette racine, fraîche, purge comme celle de rhapontic; mais elle devient
un peu astringente par la dessiccation. Dans les contrées où elle croit elle
est d'un usage familier en tisane. Elle peut, suivant Roques, remplacer la
rhubarbe pour les usages médicaux, pourvu qu'on la donne à des doses un
peu plus fortes. Ce médecin prescrit la décoction de 30 à 60 gr. de cette
racine dans 500 à 1,000 gr. d'eau réduits aux deux tiers, à prendre par
tasses. On en augmente l'action en y ajoutant un peu de sulfate de soude ou
de magnésie. Ce remède domestique a été salutaire dans les affections mu-
queuses des organes digestifs, les obstructions viscérales avec atonie, les
maladies chroniques de la peau, etc.
[[Catégorie:Cazin 1868]]