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{{Tournepage
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
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}}
__TOC__
[1009]
== Selin des marais ==
Voir la page ''[[]]''
SELIN DES MARAIS. Selinum palustre.
","'''[' ,. Persil des marais, — encens d'eau.
i, 1, '„';,..",' . QMBELLIIÎÈRES. Fam. nat.—PENTANDRIE DYGINIE. L.
Le selin des marais croît dans les prairies humides des bois.
'D,êycrijp'*i6ii.'— Racine épaisse, subfusitbrme. — Tige droite, cylindrique, flne-
Ént'striëé.'Tfàniëusé' supérieurement, haute d'environ un mètre. -— Feuilles longue-
ment pétiolées, aiguës, d'un vert tendre, les radicales quelquefois tripemiées; folioles
sfssiles,fà:découpures fines él étroites, pianes, linéaires et souvent obluses, — Fleurs
u'urifblariç jaunâtre, régulières; terminales, disposées en ombelles (juin-juillet-août). —
Liyoiuç^e là: folioles réfléchies. — Fruit : semences ovales, un peu comprimées, ellipli-
qpetitrjées'.sur lg dos. •
Parties usitées. — L'herbe et la racine.
Récolte.■— La récolte n'exigé rien de particulier.
Culture, --r Cette plante n'est cultivée que dans les jardins botaniques. On peut la
pjàgêrpar semis faits au printemps dans les endroits marécageux.]
Propriétés physiques et chimiques. — Cette plante contient un suc.
Mieux îlanc,' acre; caustique, qui la distingue de la plupart des ombellifères. D'après
Pèsehiei; (1), là racine contient un acide auquel il a donné le nom d'acide sélinique.
La-râcihéde selin des marais a été recommandée comme cmménagogue,
carminative, diurétique; mais on l'a rarement employée, à cause de son ac-
tivité, qui, dit-on, va jusqu'à la causticité. Elle a été donnée en Courlande
contre l'épilepsie, d'après Trinius (2). Schmutziger (3). la prescrit, dans la
même maladie, à la dose de 75 centigr. à 1 gr. toutes les cinq heures, si,
'toutefois^ i] .n'y a pas d'excitation dans les voies digestives; il la recom-
mande aussi contre la coqueluche et les contractions spasmodiques de l'u-
térus.
Th. Herpin (4) a expérimenté de nouveau le selin des marais dans l'épilep-
sie, ila prescrit la poudre de la racine à la dose quotidienne de 2.00 à 1.6.00,
en deux, trois ou quatre prises. Il a guéri par celte plante cinq malades,
toth-pis; prit -rechuté.'
(Voici, du resté, d'après un travail ultérieur de ce praticien (5), les doses
tt|i| d'administration du médicament :
«La-dose initiale hebdomadaire doit être de 30 gr., partagée en vingt
fnj#i''bri'âdnliiiistre trois prises par jour, une heure avant chaque repas,
oulâ'dèrniè're au;moment du coucher.
,(|;3.i'le'patient éprouve de la colique ou de la diarrhée, on réduit, pour
Çe]oùr-là,'le nombre des prises à deux et même à une seule; presque tou-
jours le lendemain, on peut revenir aux trois prises.
8 L accroissement hebdomadaire doit être de 15 gr., et il sera poursuivi
M Bulletin des sciences chimiques, t. VIII, p. 270.
YJ.^ul général dé littérature étrangère, t. XIX, p. 55.
? mielin des sciences médicales de Férussac, t. XII, p. '147.
h i.M?'?.BM',c ^ du traitement curalif de l'épilepsie, p. 59/i et sm-. Pr.- :. 1852.
M « llulktin de thérapeutique, t. LVI, p. 353, 403.
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1{01<> . SÉNEÇON.
jusqu'à ce qu'on parvienne à 120 gr., dose qui sera atteinte à la septième
semaine, s'il n'y a pas eu d'arrêt dans la progression. Pour le huitième
septénaire, on portera la dose à 125 gr., nombre rond. Si, pendant la pé-
riode ascendante, les malaises gastro-intestinaux se renouvelaient plus d'une
fois par semaine, on réitérerait la même dose le septénaire suivant; cela est
rarement nécessaire. Il est bien plus rare encore qu'on soit forcé, parla
persistance des incommodités, de redescendre de 15 gr.
« La dose maximum sera poursuivie pendant six semaines dans un traite-
ment normal, où l'on aura ainsi employé, en trois mois, 1,275 gr. de poudre
de selin. Nous indiquerons plus loin la conduite à tenir ultérieurement.
« Dans la seconde enfance, de sept à treize ans environ, on débutera par
la dose hebdomadaire de 20 gr., et l'accroissement sera de 10 gr. par se-
maine; on atteindra ainsi, en neuf septénaires, la dose de 100 gr., et, en la
poursuivant pendant cinq semaines, on aura administré en trois mois
940 gr.
« Pour les enfants plus jeunes, guidé par l'analogie, je propose 10 gr,
comme dose initiale, 5 gr. comme progression, 50 comme maximum; d'où
résulterait l'emploi de -4 à 500 gr. en un trimestre.
« Lorsqu'après trois ou quatre mois de l'usage du selin, les accès conti-
nuent, mais à des intervalles de plus en plus éloignés ou avec une atténua-
tion évidente dans leur intensité (ce qui est plus rare), il faut continuer la
médication, tant que l'amélioration va croissant. On changera de remède
quand la marche restera stationnaire.
« En cas de succès, le meilleur moyen de prévenir les rechutes, c'est
de continuer, après la suppression des attaques, la médication à la dose
maximum, pendant un temps aussi long que celui qui a été nécessaire pour
obtenir ce résultat. On emploiera ainsi, pour la consolidation, une quantité
supérieure à celle qui a été nécessaire pour supprimer les attaques. Il ne faut
jamais terminer la cure, ni à doses décroissantes, ni d'une manière intermit-
tente, si l'on veut éviter les récidives.) »
Boerhaave assure que le suc laiteux de l'herbe a la vertu purgative delà
scammonée et peut lui être substitué.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
|titrepageprécédente=Seigle (ergot) (Cazin 1868)
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[1009]
== Selin des marais ==
Voir la page ''[[]]''
SELIN DES MARAIS. Selinum palustre.
","'''[' ,. Persil des marais, — encens d'eau.
i, 1, '„';,..",' . QMBELLIIÎÈRES. Fam. nat.—PENTANDRIE DYGINIE. L.
Le selin des marais croît dans les prairies humides des bois.
'D,êycrijp'*i6ii.'— Racine épaisse, subfusitbrme. — Tige droite, cylindrique, flne-
Ént'striëé.'Tfàniëusé' supérieurement, haute d'environ un mètre. -— Feuilles longue-
ment pétiolées, aiguës, d'un vert tendre, les radicales quelquefois tripemiées; folioles
sfssiles,fà:découpures fines él étroites, pianes, linéaires et souvent obluses, — Fleurs
u'urifblariç jaunâtre, régulières; terminales, disposées en ombelles (juin-juillet-août). —
Liyoiuç^e là: folioles réfléchies. — Fruit : semences ovales, un peu comprimées, ellipli-
qpetitrjées'.sur lg dos. •
Parties usitées. — L'herbe et la racine.
Récolte.■— La récolte n'exigé rien de particulier.
Culture, --r Cette plante n'est cultivée que dans les jardins botaniques. On peut la
pjàgêrpar semis faits au printemps dans les endroits marécageux.]
Propriétés physiques et chimiques. — Cette plante contient un suc.
Mieux îlanc,' acre; caustique, qui la distingue de la plupart des ombellifères. D'après
Pèsehiei; (1), là racine contient un acide auquel il a donné le nom d'acide sélinique.
La-râcihéde selin des marais a été recommandée comme cmménagogue,
carminative, diurétique; mais on l'a rarement employée, à cause de son ac-
tivité, qui, dit-on, va jusqu'à la causticité. Elle a été donnée en Courlande
contre l'épilepsie, d'après Trinius (2). Schmutziger (3). la prescrit, dans la
même maladie, à la dose de 75 centigr. à 1 gr. toutes les cinq heures, si,
'toutefois^ i] .n'y a pas d'excitation dans les voies digestives; il la recom-
mande aussi contre la coqueluche et les contractions spasmodiques de l'u-
térus.
Th. Herpin (4) a expérimenté de nouveau le selin des marais dans l'épilep-
sie, ila prescrit la poudre de la racine à la dose quotidienne de 2.00 à 1.6.00,
en deux, trois ou quatre prises. Il a guéri par celte plante cinq malades,
toth-pis; prit -rechuté.'
(Voici, du resté, d'après un travail ultérieur de ce praticien (5), les doses
tt|i| d'administration du médicament :
«La-dose initiale hebdomadaire doit être de 30 gr., partagée en vingt
fnj#i''bri'âdnliiiistre trois prises par jour, une heure avant chaque repas,
oulâ'dèrniè're au;moment du coucher.
,(|;3.i'le'patient éprouve de la colique ou de la diarrhée, on réduit, pour
Çe]oùr-là,'le nombre des prises à deux et même à une seule; presque tou-
jours le lendemain, on peut revenir aux trois prises.
8 L accroissement hebdomadaire doit être de 15 gr., et il sera poursuivi
M Bulletin des sciences chimiques, t. VIII, p. 270.
YJ.^ul général dé littérature étrangère, t. XIX, p. 55.
? mielin des sciences médicales de Férussac, t. XII, p. '147.
h i.M?'?.BM',c ^ du traitement curalif de l'épilepsie, p. 59/i et sm-. Pr.- :. 1852.
M « llulktin de thérapeutique, t. LVI, p. 353, 403.
04
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1{01<> . SÉNEÇON.
jusqu'à ce qu'on parvienne à 120 gr., dose qui sera atteinte à la septième
semaine, s'il n'y a pas eu d'arrêt dans la progression. Pour le huitième
septénaire, on portera la dose à 125 gr., nombre rond. Si, pendant la pé-
riode ascendante, les malaises gastro-intestinaux se renouvelaient plus d'une
fois par semaine, on réitérerait la même dose le septénaire suivant; cela est
rarement nécessaire. Il est bien plus rare encore qu'on soit forcé, parla
persistance des incommodités, de redescendre de 15 gr.
« La dose maximum sera poursuivie pendant six semaines dans un traite-
ment normal, où l'on aura ainsi employé, en trois mois, 1,275 gr. de poudre
de selin. Nous indiquerons plus loin la conduite à tenir ultérieurement.
« Dans la seconde enfance, de sept à treize ans environ, on débutera par
la dose hebdomadaire de 20 gr., et l'accroissement sera de 10 gr. par se-
maine; on atteindra ainsi, en neuf septénaires, la dose de 100 gr., et, en la
poursuivant pendant cinq semaines, on aura administré en trois mois
940 gr.
« Pour les enfants plus jeunes, guidé par l'analogie, je propose 10 gr,
comme dose initiale, 5 gr. comme progression, 50 comme maximum; d'où
résulterait l'emploi de -4 à 500 gr. en un trimestre.
« Lorsqu'après trois ou quatre mois de l'usage du selin, les accès conti-
nuent, mais à des intervalles de plus en plus éloignés ou avec une atténua-
tion évidente dans leur intensité (ce qui est plus rare), il faut continuer la
médication, tant que l'amélioration va croissant. On changera de remède
quand la marche restera stationnaire.
« En cas de succès, le meilleur moyen de prévenir les rechutes, c'est
de continuer, après la suppression des attaques, la médication à la dose
maximum, pendant un temps aussi long que celui qui a été nécessaire pour
obtenir ce résultat. On emploiera ainsi, pour la consolidation, une quantité
supérieure à celle qui a été nécessaire pour supprimer les attaques. Il ne faut
jamais terminer la cure, ni à doses décroissantes, ni d'une manière intermit-
tente, si l'on veut éviter les récidives.) »
Boerhaave assure que le suc laiteux de l'herbe a la vertu purgative delà
scammonée et peut lui être substitué.
[[Catégorie:Cazin 1868]]