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Belladone (Cazin 1868)

45 octets ajoutés, 6 février 2013 à 06:04
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Je rapporterai, comme assez remarquable, le fait suivant : Maillard, proprietaire cultivateur à Condette, âgé de trente ans, taille moyenne, cheveux blonds, tempérament lymphatico - nerveux, caractère pusillanime, atteint de gastralgie par cause morale (peur extrême du choléra), habituel-
 
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Je fis cesser en quelques jours l’inflammation et l'étroitesse du prépuce chez un jeune homme de dix-huit ans, atteint d’une gonorrhée, en faisant baigner la verge pendant une demi-heure matin et soir dans une forte décoction tiède de feuilles de belladone. Dans un cas de paraphimosis porté à un haut degré, avec inflammation et gonflement considérable du gland qui Tendaient rendaient toute manoeuvre de réduction impossible, j’obtins un soulagement presque immédiat, la résolution et enfin la guérison en quelques jours, au moyen de l’application souvent répétée de suc frais de feuilles de belladone mêlé avec autant d’eau tiède.
CONSTRICTION SPASMODIQUE ET RIGIDITÉ DU COL UTÉRINConstriction spasmodique et rigidité du col utérin. — Lorsque le col utérin résiste spasmodiquement aux violentes et longues contractions de la matrice, on l’enduit, pour le dilater, avec l'extrait de belladone. Chaussier, qui le premier eut recours à ce moyen, portait sur le col de l’utérus, à l’aide d'une seringue ayant une large canule, 8 gr. d'une pommade composée de 60 gr. de cérat ou d'axonge, de 60 gr. d'eau distillée et de 8 gr. d'extrait de belladone. — Aux observations de Chaussier vinrent se joindre plusieurs faits recueillis par Blackett (''in '' Roques). Toutefois, ce dernier vit, dans un cas, ce médicament produire à la fois la dilatation et la paralysie de la matrice. Ce résultat est d’autant plus rare que les contractions du corps de cet organe sont plus violentes, et la résistance de son col plus grande. Si, en même temps que la belladone fait cesser la rigidité de cette dernière partie, les contractions du corps de l’utérus diminuent et devienment insuffisantes ou nulles, on leur rend toute leur énergie en administrant le seigle ergoté. Tout médecin ami de la science et de l'humanité doit s'incloner incliner devant le triomphe du concours, vers un même but, de ces deux substances de nature opposée, et aussi merveilleuses qu’inexplicables dans leur action. — Beaucoup d’accoucheurs ont dû l'avantage de voir le col utérin se dilater dans des cas de constriction contre lesquels on n’employait autrefois que la saignée, les bains, les injections mucilagineuses, etc., moyens d’une action lente et incertaine. —Mandt (1), Conquest (2), Carré (3) ont retiré les plus grands avantages de ce moyen dans les cas dont il s’agit. — Gouviôn Gouvion (4) est parvenu, à l’aide de frictions faites avec l'extrait de belladone sur un col utérin squirreux en plusieurs points, à le dilater assez pour livrer passage à un foetusfœtus. Si l’on n'obtient n’obtient pas toujours des résultats avantageux de ce médicament, cela tient, selon Delmas (5), à la manière de l’appliquer, qui consiste à le porter sur le col de l’utérus au moyen de l'extrémité du doigt; il faut pratiquer des injections au fond du vagin avec la solution aqueuse chaude de cet extrait. •— Mandt faisait simultanément des frictions sur le col utérin avec une pommade analogue à celle de Chaussier, mais il pratiquait aussi des injections avec l’infusion des feuilles de belladone, et appliquait sur le ventre des cataplasmes préparés avec la même plante.
J ai J’ai eu plusieurs fois occasion d’employer la pommade de belladone dans levas le cas de rigidité spasmodique du col utérin pendant l'accouchementl’accouchement. L’effet en, a été prompt et satisfaisant. Une fois j’ai introduit de cette pommade dans l'utérus l’utérus pour faire cesser le resserrement partiel de cet organe, produisant l'ènchatonnement l’e nchatonnement du placenta; mais je ne puis assurer que la dilatation n'eût pas eu lieu sans cela, ainsi qu'on l'observe fréquemment quand fln on attend quelques minutes, et que l’on'sollicite les contractions générales fle de la matrice par des frictions sur l'hypogastre. Dans un cas de providence du cordon pmbilical ombilical chez une jeune femme primipare, dont le col utérin
1 RuslsMagazin; t. XIX, p. 350
yi tondon med. reposilory, mars 1828._______________________
w Journal de médecine et de chirurgie pratiques(1) ''Rust’s Magazin'', juillet 1833t.XIX, p. 350
\m Journal de médecine et de chirurgie pratiques(2) ''London med. repository'', janvier 1833mars 1828.
(53) Union médicale''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', 1852juillet 1833.downloadModeText.vue.download 193 sur 1308
(4) ''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', janvier 1833.
164 BELLADONE(5) ''Union médicale'', 1852.  [164]
effacé, mais résistant, épais, douloureux, avait trois à quatre centimètres d’ouverture, j’ai pu obtenir en très-peu de temps, au moyen d'onctions faites avec le doigt, entre la matrice et la tête de l’enfant, une dilatation qui me permit d'employer le forceps et de sauver l'enfant.
(L’emplâtre de belladone, étant plus solide que l'extrait, est plus facilemenl facilement mis et maintenu en contact avec l'orifice utérin. On doit l’employer de préférence. Dans le même but, je mets souvent en usage le beurre de cacao, dans lequel on enrobe de l’extrait de belladone. Beck (1) s’en est servi pour dilater le col, dans un cas de polype intra-ulérin, dont il voulait ainsi favoriser l'arrachement.)
EXTRAIT AQUEUX DE BELLADONE COMME SUCCÉDANÉ DU SEIGLE ERGOTÉ DANS 11 PRATIQUE OBSTÉTRICALEExtrait aqueux de belladone comme succédané du seigle ergoté dans la pratique obstétricale. — Soma, de Magliano (2), a obtenu d’heureux résultats de l'extrait de belladone employé dans le but de ranimer les contractions utérines trop languissantes, et d’amener, par conséquent, une plus prompte dilatation du col de cet organe. Dans les trois cas rapportés par l’auteur, le col était peu dilaté, malgré les contractions utérines faibles ou ralenties. La dose du médicament était très-élevée;— (50 centigr. dans 125 gr. d’émulsion dégomme de gomme arabique et 30 gr. de sirop simple : deux cuillevées cuillerées de dix minutes en dix minutes) ; — après l'administration l’administration de la moitié de cette potion, les contractions utérines devinrent énergiques, à la suite desquelles l’accouchement eu lieu. Soma fut quelquefois obligé de porter la dose jusqu’aux trois quarts de la potion, et pourtant sans aucun inconvénient, la tolérance en pareil cas était très-grande. — 11 Il semble résulter des faits observés par Soma, que dans beaucoup de cas on pourrait substituer l’extrait de belladone au seigle ergoté : 1° parce qu’il est plus agréable à prendre que le seigle ergoté ; 2° parce que les cas de vomissements spasme diquesspasmodiques, qui ne sont pas rares, empêchent l’absorption des médicaments, tandis que la belladone calme en même temps ces vomissements par ses propriétés antiémétiques; 3° parce que ce médicament paraît agir avec plus d’énergie et de promptitude que le seigle ergoté, dont l’action est toutefois plus pro longéeprolongée ; 4° parce que les accouchées ne conservent pas, à la suite de l’extrait, ces contractions utérines qui se prolongent quelquefois plusieurs heures! et même plusieurs jours après l’accouchement, dans les cas où le seigle ergolé ergoté a été administré, bien que-, ; à vrai dire, on puisse observer quelquefois ces contractions dans des accouchements où la malade n’a pris aucun médicament. Affections utérines. — Dans certaines douleurs utérines qui dépendent de la rétention des menstrues, Trousseau et Pidoux obtiennent des effets avantageux de l’application extérieure de la belladone. — Bretonneau, qui attribue ces douleurs à la rigidité du col utérin s’opposant à l’écoulement menstruel, emploie avec succès l’extrait de la même plante porté sur cette partie. — Rousseau (3) se sert, dans les douleurs névralgiques de l’utérus, les métrites douloureuses, etc., d’un topique composé de 0,10 d’extrait alcoolique de belladone, de 0,05 d'opium. Ce mélange est placé au milieu d’un plumasseau de charpie ; on noue celui-ci d’un fil, et on l’introduit dans le vagin jusqu'au col de l'utérus. On le laisse en place pendant vingt-quatre heures. Dans les métrites douloureuses accompagnées de leucorrhée, ou ajoute 30 centigr. de tannin. — Bérard (4) cite un cas de constriction douloureuse de la vulve, analogue à celle du sphincter de l'anus dans la fissure, et qui s'opposait à l'acte du mariage. Il prescrivit d’introduire dans le  _______________________
AFFECTIONS UTÉRINES. — Dans certaines douleurs utérines qui dépcndcnl de la rétention des menstrues, Trousseau et Pidoux obtiennent des eB avantageux de l’application extérieure de la belladone. — Bretonneau, attribue ces douleurs à la rigidité du col utérin s’opposant à l’écoulement menstruel, emploie avec succès l’extrait de la même plante porté sur cette partie. — Rousseau (31) se sert, dans les douleurs névralgiques de l’utérus, les métrites douloureuses, etc., d’un topique composé de 0,10 d'exlraiUl coolique de belladone, de 0,05 d'opium. Ce mélange est placé au mil d’un plumasseau Bulletin de charpie; on noue celui-ci d’un fil, et on lthérapeutique'introduit dans le vagin jusqu'au col de l'utérus. On le laisse en place pendant vingt-qu* heures. Dans les métrites douloureuses accompagnées de leucorrhée, ou ajoute 30 centigr1858. de tannin. — Bérard (4) cite un cas de constriction douloureuse de la vulve, analogue à celle du sphincter de l'anus dans la & sure, et qui s'opposait à l'acte du mariage. Il prescrivit d'introduire dans»
(12) ''Bulletin de thérapeutique'', 1858t. XLVI, p. 547.
(23) Bulletin ''Revue de thérapeutiquemédico-chirurgicale'', t. XLVI1853, p. 54724.
(34) Revue ''Journal de thérapeutique médico-chirurgicalemédecine et de chirurgie pratiques'', 1853, part. 242040, 1843.
(4) Journal de médecine et de chirurgie pratiques, art. 2040, 1843.
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