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Belladone (Cazin 1868)

143 octets ajoutés, 3 février 2013 à 06:16
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croît sur les montagnes, dans les fossés ombragés, le long des haies, des murs et des décombres, dans les bois taillis, etc. On la trouve dans la forêt de Cressy, dans la garenne de Canneville, entre Chantilly et Creil; dans la plupart des forêts des environs de Paris et dans celles du centre et du midi de la France. Je l'ai rencontrée dans les taillis du Boulonnais. Elle est cultivée dans les jardins.
'''Description.'''.— Racine vivace, épaisse, longue, rameuse.— Tige herbacée, vivace, dressée, haute de 90 centimètres à 1 mètre 30 centimètres, cylindrique, rameuse, tomenteuse. — Feuilles alternes, ovales, aiguës, grandes, géminées au sommet, d'un vert foncé, pédoncule axillaire pendant, pubescent. — Corolle d'un rouge-brunàtre et comme vineux, monopétale, campanulée, un peu ventrue, en forme de cloche, dont le lîmbe offre cinq divisions courtes et obtuses (juin-août-septembre). — Calice campanule campanulé à cinq divisions. — Cinq étamines plus courtes que la corolle, dont les filaments s'insèrent à la base de la corolle et portent des anthères obrondes à filets subulés ; pistil plus long qu'elles ; un ovaire supérieur, sphéroïde, surmonté d'un style un peu incliné, et terminé par un stigmate capité. — Fruit : baie globuleuse, un peu aplatie, marquée d'un léger sillon indiquant la place de la cloison intérieure, prenant à sa maturité le volume d'une cerise, noirâtre, pulpeuse, entourée à sa base par le calice persistant, qui s'étale alors en étoile, biloculaire et contenant plusieurs graines réniformes fixées sur un placenta à épisperme chagriné.
['''Parties usitées. ''' — Les racines, les feuilles, les fruits, les graines.
Culture. — La belladone demande une bonne terre et l'exposition à l'ombre ; on la multiplie par semis faits au printemps, et on repique en juin et juillet, mais on préfère employer des éclats des pieds cjui qui produisent plus rapidement des feuilles bonnes à récolter.]
'''Récolte'''. — On récolte les feuilles dans le mois de juin, les baies dans les mois d'août, les racines de mai en juin. La racine recueillie en mars est moitié moins énergique; celle de l'automne l’automne possède une activité intermédiaire (Scholf). Ces différentes parties se sèchent à l'étuve : les feuilles et les sommités disposées en guirlandes, les racines, qui sont grosses et longues, coupées en rouelles.
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — La belladone est clouée douée d'une odeur virense vireuse et d'une saveur un peu' acre âcre et nauséabonde. Vauquelin, qui a analysé cette plante, y a trouvé une matière albumineuse ; une substance animalisée, insoluble dans l'alcool, soluble dans l'eau, précipitable par la noix de galle ; une matière résineuse soluble dans l'alcool, et qui paraît être le principe actif ; de l'acide acétique libre ; beaucoup de nitrate de potasse ; du sulfate, du chlorhydrate et du suroxalate de potasse ; de l'oxalate et du phosphate de chaux ; du fer et de la silice.
L'eau et l'alcool s'emparent des principes actifs de la plante.
Selon Brandes, la belladone contient 1 '<small><sup>1</sup></small>/<small>2</small> P°ur pour 100 de malate d'atropine. Ce chimiste y a trouvé deux matières extractives azotées (''phyteumacol, pseudoloxinpseudotoxin'').
La belladone doit ses propriétés énergiques et vénéneuses à l'ATROPINE. Ce principe, découvert par Brandes, a été trouvé combiné à l'acide malique dans les racines, les feuilles et les tiges de cette plante. C'est C’est une substance incolore, cristallisée en prismes soyeux, transparents; fusible et volatile un peu au-dessus de 100 degrés, soluble dans 500 parties d'eau froide, très-soluble dans l'alcool, dans 15 parties d'élher et dans 60 parties d'eau bouillante, [un peu volatile et répandant, lorsqu'on la chauffe, une odeur spéciale qui la l'ait fait reconnaître] ; se combinant fort bien et formant des sels avec les acides ; sa solution aqueuse précipite en blanc par la noix de galle, en jaune par le chlorure d'or, en blanc par l'iodure double de mercure et de potassium. D'après D’après Planta, elle aurait la même formule que la daturinesaturnie, C^<small><sup>34</sup></small> H^'AzO0<small><sup>25</sup></small> Az<small><sup>6</sup></small>.)
Mein (cité par Dorvault) dit avoir obtenu 20 grains (1 gramme) d'atropine de 12 onces (360 grammes) de racine de belladone.
(Le sulfate d'atropine d’atropine s'obtient par mélange direct d'une solution de l'alcaloïde avec l'acide dilue; quand il y a saturation, on fait cristalliser. Ce sel est constitué par une poudre blanche ou en aiguilles fines incolores, nacrées, réunies en étoiles ou en aigrettes. Il est très-soluble dans l'eau. Le valérianate d'atropine est un produit blanc ou blanc jaunâtre résultant de la neutralisation de l'acide valérianique aqueux par ''Q. S. '' d'alcaloïde, et qu'on fait évaporer avec précaution).
PREPARATIONS PHARMACEDTIQUES ET DOSES.
A L'iKTÉniEunINTERIEUR. — Infusion, 40 à 60 centigr. par 250 gr. d'eau bouillante, dont on prend par jour 30 à 50 gr. (avec précaution et progressivement).
Teinture de feuilles fraîches (1 sur 4 d'alcool à 30 degrés), 5 à 30 centigr. en potioi.
Teinture de feuilles sèches (1 sur 5 d'alcool à 22 degrés), 10 à 50 centigr. en potion
Teinture. éthérée (1 de feuilles srclies sur 4 d'éther), 10 à 50 centigr. en potion.
Sirop (1 d'extrait sur 30 d'eau et 75 de sucre), 15 à 30 gr., en potion.
Extrait aqueux. Cl a (1 à 30 centigr. progressivement), eu en pilules, potion.
Extrait dj suc clarifié, par inspissation (de 1 à 20 centigr. progressivement), en potion, pilules, etc.
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