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Page créée avec « {{Tournepage |titre=Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868 |titrepageprécédente=Avoine (Cazin 1868) |nomcourtpréc... »
{{Tournepage
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
|titrepageprécédente=Avoine (Cazin 1868)
|nomcourtprécédent=Avoine
|titrepagesuivante=Balisier (Cazin 1868)
|nomcourtsuivant=Balisier
}}
__TOC__
[121]
== Baguenaudier ==
BAGUENAUDIER. Colutea arborescens. L.
Colutea vesicaria. BAUH., T. — Colutea. DOD.
Bagnenaudier.arborescent, — séné bâtard, — séné d'Europe, — faux séné, — séné vésiculeux,
■arbre à, vessie,— colutier.
LÉGUMINEUSES. — LOTÉES. Fam. nat. — DiADELPniE DÉCAKDRIE. L.
Cet arbrisseau (PI. VII) croît naturellement sur les montagnes de la Suisse,
dans quelques localités des déparlements méridionaux ; on le trouve dans les
Pyrénées, au milieu des broussailles et des rochers ; en Auvergne et même en
Bourgogne. On le cultive dans les jardins potagers, où il se naturalise et se
multiplie très-facilement.
Description.— Racine ligneuse, rameuse.— Tige de la hauteur de k à 5 mètres,
très-rameuse. — Feuilles alternes ailées avec impaire, composées de sept h onze folioles
ovales-arrondies, vertes et glabres en dessus, glauques en dessous, munies à la base de
■ deux petites stipules aiguës. — Fleurs jaunes ou veinées de rouge, en grappes axillaires.
— Corolle papilionacée ; ailes aplaties, courtes, lancéolées (juin-juillet). — Calice per-
sistant monophylle, campanule, droit, à cinq dents courtes et pointues. — Dix étamines
diadelphes, dont neuf enveloppant le pistil. — Ovaire supérieur oblong, comprimé, sur-
monté d'un style à stigmate crochu. — Fruit : légume vésiculeux, glabre, fermé au
sommet, éclatant avec bruit par la pression. — Semences noirâtres, réniformes, petites.
' Parties usitées. — Les feuilles, les gousses, les semences.
[Culture. — Le baguenaudier peut.se multiplier de drageons et de boutures, mais
on peut aussi le semer en pépinière à l'automne, dans une exposition ombragée; on
préserve les jeunes plants des limaces, et on les repique en pépinière au printemps sui-
vant, pour être mis en place à l'automne.]
Récolte. — Les feuilles se récoltent vers la fin de l'été ou en septembre. On les
monde et on les fait sécher a l'ombre. Comme ces feuilles ressemblent à celles du séné à
larges feuilles, on les môle quelquefois frauduleusement ensemble dans un but de falsi-
fication. Elles diffèrent du séné en ce qu'elles sont ordinairement plus grandes, plus
minces, plus vertes, plus tendres, qu'elles ne sont pas rétrécies à leur base, et qu'elles
n'ont pas à.leur extrémité cette petite pointe qu'on remarque au bout du séné obtus.
_ [Propriétés chimiques. — Les folioles et les fruits du baguenaudier sont
riches en tannin ; d'après E. Baudrimont, l'air renfermé dans les gousses contient moins
d'oxygène que celui de l'atmosphère et beaucoup plus d'acide carbonique.]
Les feuilles du baguenaudier ont une saveur acre, nauséeuse ; elles sont
purgatives,'ainsi que les semences. Boerhaave, Gesner, Garidel, Tablet,
regardent ces feuilles comme pouvant remplacer le séné. Coste et Wilmet
ont administré ce purgatif à la dose de 30 à 100 gr. en infusion dans 1 kil.
d'eau, ayee addition de feuilles de scrofulaire et d'un peu de semence d'anis,
a des pauvres de la campagne, dont plusieurs étaient atteints de fièvres in-
termittentes. Ces malades ont eu constamment sept à huit selles abondantes,
sans aucune fàligue. Ces auteurs lui supposent un effet tonique secondaire.
Bodart dit avoir toujours employé avec succès la formule suivante : feuil-
les de baguenaudier, 30 à 100 gr. ; racine verte de réglisse effilée, 30 gr.;
semence de'fenouil sucré d'Italie, deux pincées ; faites infuser sur les cen-
dres chaudes pendant une nuit dans 1 kil. d'eau; faites bouillir légèrement
ie lendemain et passez, pour prendre le matin, à la dose de trois verres, à
deuxà trois heures d'intervalle, pendant deux jours de suite. — Ce breuvage, il faut en convenir, est assez dégoûtant. Nous possédons des purgatifs indigènes qui ont sur le baguenaudier l'avantage de produire le même effet à une dose quatre ou cinq fois moindre. La tisane purgative dite royale, il est
[122]
vrai, ne causait pas moins de répugnance et était néanmoins généralement employée.
On a proposé les gousses vésiculaires de cet arbrisseau comme succédanées des follicules de séné.
Les feuilles du baguenaudier, fumées, font couler une grande quantité de sérosités nasales.
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== Baguenaudier ==
BAGUENAUDIER. Colutea arborescens. L.
Colutea vesicaria. BAUH., T. — Colutea. DOD.
Bagnenaudier.arborescent, — séné bâtard, — séné d'Europe, — faux séné, — séné vésiculeux,
■arbre à, vessie,— colutier.
LÉGUMINEUSES. — LOTÉES. Fam. nat. — DiADELPniE DÉCAKDRIE. L.
Cet arbrisseau (PI. VII) croît naturellement sur les montagnes de la Suisse,
dans quelques localités des déparlements méridionaux ; on le trouve dans les
Pyrénées, au milieu des broussailles et des rochers ; en Auvergne et même en
Bourgogne. On le cultive dans les jardins potagers, où il se naturalise et se
multiplie très-facilement.
Description.— Racine ligneuse, rameuse.— Tige de la hauteur de k à 5 mètres,
très-rameuse. — Feuilles alternes ailées avec impaire, composées de sept h onze folioles
ovales-arrondies, vertes et glabres en dessus, glauques en dessous, munies à la base de
■ deux petites stipules aiguës. — Fleurs jaunes ou veinées de rouge, en grappes axillaires.
— Corolle papilionacée ; ailes aplaties, courtes, lancéolées (juin-juillet). — Calice per-
sistant monophylle, campanule, droit, à cinq dents courtes et pointues. — Dix étamines
diadelphes, dont neuf enveloppant le pistil. — Ovaire supérieur oblong, comprimé, sur-
monté d'un style à stigmate crochu. — Fruit : légume vésiculeux, glabre, fermé au
sommet, éclatant avec bruit par la pression. — Semences noirâtres, réniformes, petites.
' Parties usitées. — Les feuilles, les gousses, les semences.
[Culture. — Le baguenaudier peut.se multiplier de drageons et de boutures, mais
on peut aussi le semer en pépinière à l'automne, dans une exposition ombragée; on
préserve les jeunes plants des limaces, et on les repique en pépinière au printemps sui-
vant, pour être mis en place à l'automne.]
Récolte. — Les feuilles se récoltent vers la fin de l'été ou en septembre. On les
monde et on les fait sécher a l'ombre. Comme ces feuilles ressemblent à celles du séné à
larges feuilles, on les môle quelquefois frauduleusement ensemble dans un but de falsi-
fication. Elles diffèrent du séné en ce qu'elles sont ordinairement plus grandes, plus
minces, plus vertes, plus tendres, qu'elles ne sont pas rétrécies à leur base, et qu'elles
n'ont pas à.leur extrémité cette petite pointe qu'on remarque au bout du séné obtus.
_ [Propriétés chimiques. — Les folioles et les fruits du baguenaudier sont
riches en tannin ; d'après E. Baudrimont, l'air renfermé dans les gousses contient moins
d'oxygène que celui de l'atmosphère et beaucoup plus d'acide carbonique.]
Les feuilles du baguenaudier ont une saveur acre, nauséeuse ; elles sont
purgatives,'ainsi que les semences. Boerhaave, Gesner, Garidel, Tablet,
regardent ces feuilles comme pouvant remplacer le séné. Coste et Wilmet
ont administré ce purgatif à la dose de 30 à 100 gr. en infusion dans 1 kil.
d'eau, ayee addition de feuilles de scrofulaire et d'un peu de semence d'anis,
a des pauvres de la campagne, dont plusieurs étaient atteints de fièvres in-
termittentes. Ces malades ont eu constamment sept à huit selles abondantes,
sans aucune fàligue. Ces auteurs lui supposent un effet tonique secondaire.
Bodart dit avoir toujours employé avec succès la formule suivante : feuil-
les de baguenaudier, 30 à 100 gr. ; racine verte de réglisse effilée, 30 gr.;
semence de'fenouil sucré d'Italie, deux pincées ; faites infuser sur les cen-
dres chaudes pendant une nuit dans 1 kil. d'eau; faites bouillir légèrement
ie lendemain et passez, pour prendre le matin, à la dose de trois verres, à
deuxà trois heures d'intervalle, pendant deux jours de suite. — Ce breuvage, il faut en convenir, est assez dégoûtant. Nous possédons des purgatifs indigènes qui ont sur le baguenaudier l'avantage de produire le même effet à une dose quatre ou cinq fois moindre. La tisane purgative dite royale, il est
[122]
vrai, ne causait pas moins de répugnance et était néanmoins généralement employée.
On a proposé les gousses vésiculaires de cet arbrisseau comme succédanées des follicules de séné.
Les feuilles du baguenaudier, fumées, font couler une grande quantité de sérosités nasales.