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Buis (Cazin 1868)

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Un pharmacien nommé Linus, au rapport de Wauters a employé, avec succès la décoction des feuilles de buis dans la goutte, le rhumatisme, le catarrhe pulmonaire, la pleurésie, l'hémoptysie. Il en faisait bouillir une poignée pendant une demi-heure dans un litre et demi d'eau environ.
(Linné, dans son ''Histoire naturelle'', dit qu'en Allemagne on se servait du bois comme fébrifuge.) « La teinture alcoolique de buis, dit Fée, a joui longtemps, en Allemagne, de la réputation d'un excellent fébrifuge. Son administration exclusive fut longtemps entre les mains d'un charlatan : Joseph II lui acheta son secret 1,500 florins et le fit publier. Dès lors, dépouillé de son prestige, ce médicament tomba dans l'oubli. » (M. Neydeck (cité par BazocbeBazoche) présenta, en 1859, au congrès des naturalistes et des médecins allemands à Carlsruhe une courte monographie, intitulée : ''le Buis, remède le plus efficace et le moins coûteux contre les fièvres intermittentes''. Bazoche essaie dans sa thèse de réhabiliter l'usage du buis. Il s'en est bien trouvé dans les fièvres de divers types ; administré en poudre à la dose de 2 gr. 50 centigr. en suspension dans un véhicule quelconque, au commencement de l'accès. Une abondante diaphorèse, quelquefois un effet purgatif, ne tardent pas à se produire. Au bout de peu de jours, l'état pyrexique a disparu.
Bazoche tente d'expliquer l'action de cet agent thérapeutique, s'appuyant sur une théorie déjà ancienne, qui établit en principe que, dans le traitement des paroxysmes, on doit avoir pour but de mettre fin au stade présent en sollicitant celui qui a coutume de succéder. Ainsi, pendant le stade de froid on favorise la chaleur<ref>Wilson Philipps, ''Fièvres intermittentes et rémittentes''. Paris, 1810.</ref>.
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