Selaginella (Pharmacopées en Guyane)
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Selaginella spp.
Noms vernaculaires
- Créole : chiveux hocco [chivé-oko] [1]
- Wayãpi : mɨtũ apinɨli.
- Palikur : ahawi aβeya.
- Français : sélaginelle.
- Portugais : cama-de-menino.
Écologie, morphologie
Petites plantes communes poussant en tapis délicat dans le sous-bois de la forêt primaire.
Collections de référence
Cf. note 1.
Emplois
Ces plantes sont utilisées par les Wayãpi en décoction pour laver les bébés dont le père a violé un interdit de chasse (risque de fièvre mortelle) concernant le hocco (Crax alector) [2].
Les Palikur disent des sélaginelles qu’elles sont le remède des arbres de la forêt.
Étymologie
- Créole : de chiveux, « plumes de crête » et hocco, « oiseau Crax alector ».
- Wayãpi : de mɨtũ, « oiseau Crax alector » et apinɨli, « crête des grands oiseaux ». Les mots créole et wayãpi font référence à l’aspect général de la plante, qui ressemble aux petites plumes frisées et retroussées de la crête du hocco.
- Palikur : de ahavui, « forêt primaire » et aβeya, « petite herbe, plante médicinale » ; elle est ainsi nommée en raison de son écologie.
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- ↑ D’aspect très homogène, les différentes espèces du genre sont confondues par les non-spécialistes et les populations de Guyane. Deux espèces principales ont été collectées par notre équipe :
• Selaginella epirrhizos Spring (de Granville 2475 ; Prévost et Grenand 908).
• Selaginella radiata (Aubl.) Spring (de Granville 2540). - ↑ Les Caboclos de la région de Santarém préparent avec Selaginella stellata Spring des bains contre les refroidissements (BRANCH et SILVA, 1983).