Rhabdadenia biflora (Pharmacopées en Guyane)
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Rhabdadenia biflora (Jacq.) Müll. Arg.
Synonymie
- Echites biflora (Jacq.).
Noms vernaculaires
- Créole : liane mangle (vieilli) (HECKEL, 1897).
- Wayãpi : —
- Palikur : ihip kwatriyene.
Écologie, morphologie
Liane fine au latex blanc abondant, commune en arrière-forêt de mangrove [1].
Collections de référence
Grenand 1591 ; Moretti 253 ; Prévost 3288.
Emplois
Chez les Palikur, la plante entière (tiges et feuilles) est associée au palétuvier blanc et au tabac pour soigner les piqûres de raies venimeuses (cf. Avicennia germinans, Verbenacées) [2].
Étymologie
- Créole : de mangle, mot désuet pour « palétuvier ». Le nom fait référence à l’habitat de cette plante.
- Palikur : de ihip, « liane », kwatri, « palétuvier rouge (Rhizophora racemosa, Rhizophoracées) » et yene, « locatif », soit « la liane qui vit avec le palétuvier rouge ». Ici encore, c’est la même référence à l’habitat qui est faite.
Chimie et pharmacologie
Comme toutes les lianes appartenant à la sous-famille des Echitoïdées que nous avons analysées, celle-ci ne contient pas d’alcaloïde mais est riche par contre en flavonoïdes.
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Cette espèce est, en Guyane, fréquente dans la mangrove et son association avec le palétuvier blanc et le tabac en fait un remède facile à préparer sur les lieux mêmes de la piqûre.
- ↑ Au XIXe siècle, chez les Créoles, le latex amer était, selon HECKEL (1897), utilisé comme vomitif et les feuilles et les bourgeons comme purgatif. Les Conibo du Pérou utilisent cette espèce comme cicatrisant (TOURNON et al., 1986a).