Ouratea guianensis (Pharmacopées en Guyane)
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Ouratea guianensis Aublet
Noms vernaculaires
- Créole : malmani [mal-manni].
- Wayãpi : tukãnãkũ.
- Palikur : yauk nabui, psuk awak.
- Portugais : batiputá.
Écologie, morphologie
Petit arbre commun en forêt primaire.
Collections de référence
Grenand 319, 1012 ; Grenand et Prévost 1992 ; Moretti 679 ; Sastre 4660.
Emplois
Les Wayãpi se servent des feuilles pour préparer une décoction antitussive qui est bue [1].
Étymologie
- Créole : de mani, « espèce d’arbre » (Symphonia globulifera, Clusiacées) et mal, « faux » en raison de la forte ressemblance de la feuille.
- Wayãpi : de tukã, « toucan » (Rhamphastos spp.) et kũ, « langue », en raison de la forme des feuilles.
- Palikur : yauknabui, de yauk, « toucan » et nabui, « langue » (cf. ci-dessus) ; psuk awak : de psuk, « cabiai » et awak, « patte » en raison de la forme de l’infrutescence.
Chimie et pharmacologie
Les espèces du genre Ouratea sont riches en tanins (RIBEIRO et al., 1997).
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- ↑ À notre connaissance, le genre Ouratea est rarement signalé pour ses propriétés médicinales. Notons cependant l’usage de Ouratea castaneifolia (DC.) Engl, signalé par CAVALCANTE et FRIKEL (1973) en bain antispasmodique chez les Tiriyo du nord du Paré (Brésil) et par LE COINTE (1934) comme tonique chez les Caboclos amazoniens, celui de Ouratea margaretae Sastre utilisé comme abortif par les Yawalapiti du Xingu (EMERICH et SENNA VALLE, 1991) et celui de Ouratea ferruginea Engler observé par l'un d’entre nous chez les Tukano du Rio Negro comme aphrodisiaque (Grenand 2532).