Oryctanthus florulentus (Pharmacopées en Guyane)
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Oryctanthus florulentus (L. C. Rich.) Urb. [sic : Oryctantus]
Noms vernaculaires
- Créole : caca zozo [kaka-zozo].
- Wayãpi : wɨlatãyɨ leposi [Le deuxième ɨ barré surmonté d'un tilde].
- Palikur : wairusis βey.
- Aluku : pikin foo kaka.
- Portugais : erva-de-passarinho.
- Français : gui (terme générique).
Écologie, morphologie
Plantes épiphytes communes surtout sur les arbres des zones ouvertes.
Collections de référence
Grenand 1624 ; Jacquemin 2287.
Emplois
Comme le gui européen (Viscum album L), les Loranthacées américaines, en général confondues sous un seul nom, trouvent çà et là diverses utilisations médicinales ou magiques (LE COINTE, 1, 1922 ; HODGE et TAYLOR, 1957).
Chez les Palikur et les Créoles de St-Georges de l’Oyapock, l’espèce, associée ou non à des Marcgravia (Marcgraviacées), est utilisée pour réduire les fractures fermées [1] et les entorses. La plante entière est pilée et appliquée en emplâtre sur le membre fracturé qui est immobilisé avec des attelles en roseau à flèche (Gynerium sagittatum, Poacées). Chez les Palikur encore, la décoction des feuilles et des tiges est un abortif, absorbé à raison de trois prises par jour pendant deux jours.
Étymologie
- Créole : caca zozo, « fiente d’oiseau ».
- Wayãpi : wɨlatãyɨ leposi, de wilatãyɨ[Le ɨ barré surmonté d'un tilde], « oiseau Euphonia violacea » et leposi, « fiente », « fiente d’oiseau Euphonia ».
- Palikur : wairusis vey, de wairu, « oiseau Myiozetetes cayanensis », sis, « fiente » et βey, « remède », « la plante de la fiente de Myiozetetes cayanensis ». Ces noms font tout trois référence à la dispersion des graines par les oiseaux.
Chimie et pharmacologie
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Il s’agit aussi bien de fracture sur les humains que sur les animaux que l’on capture dans le but de les apprivoiser. Un usage identique a été trouvé chez les Aluku pour Phthirusa stelis (L.) Kuijt (FLEURY, 1991). Chez les Arawak de Guyana, ce sont les foulures qui sont soignées avec les feuilles de deux Loranthacées, Phoradendron perrottetii (DC.) Eichler et Phthirusa pyrifolia (Kunth) Eichler (VAN ANDEL, 2000). Chez les Panare du Venezuela, les feuilles écrasées de Phthirusa retroflexa (R. et P.) Kuijt servent à soulager les douleurs en application locale (BOOM, 1990).