Omphalea diandra (Pharmacopées en Guyane)
Synonymie
- Hebecacca panamensis Beurl.
Noms vernaculaires
- Créole : ouabé [wabé], ouabé ouabé [wabéwabé], liane papaye (AUBLET, 1775).
- Wayãpi : ana.
- Palikur : asig.
- Portugais : castanha-de-cutia, caiaté.
- Kali’na : a:na.
Écologie, morphologie
Grosse liane commune en forêts primaire et secondaire.
Collections de référence
Grenand 20 ; Jacquemin 1664, 1912 ; Prévost 3243.
Emplois
Les Wayãpi appliquent la sève extraite des tiges sur le front pour calmer les maux de tête. La feuille chauffée au feu est appliquée sur les plaies infectées ; le même remède est par ailleurs souverain contre les piqûres de guêpe, mais dans ce cas, la feuille doit être jetée immédiatement après l’application car elle est sensée pomper le venin. L’usage des feuilles en décoction contre les plaies et les ulcères a déjà été signalé par AUBLET en 1775 [1].
Chimie et pharmacologie
Des alcaloïdes auraient été trouvés chez cette espèce (KARRER, 1, 1958).
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
____________________
- ↑ Nous n’avons pas retrouvé lors de nos enquêtes les autres usages fréquemment signalés aux XVIIIe et XIXe siècles. AUBLET (1775) souligne la comestibilité de la pulpe et la propriété purgative des cotylédons, tandis que CREVAUX (1883) indique l’usage alimentaire de l’huile extraite de la pulpe chez les Aluku et les Créoles. Ce dernier enfin décrit la fabrication de colliers avec la coque de la graine chez les Wayana, précisant qu’ils étaient également fabriqués chez les « Nègres de Kourou et d’Iracoubo ». Plus près de nous, CAVALCANTE et FRIKEL (1973) ont trouvé chez les Tiriyo un usage médicinal du suc de la feuille ou de la sève de la tige contre les caries dentaires.