Nymphaea rudgeana (Pharmacopées en Guyane)
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Nymphaea rudgeana G. Mey.
Noms vernaculaires
- Créole : —
- Wayãpi : —
- Palikur : padidwan.
- Portugais : golfo, aguapé.
Écologie, morphologie
Plante aquatique commune dans les marais ouverts de la zone côtière [1].
Collections de référence
Grenand 1638, 1886 ; Moretti 1360.
Emplois
Chez les Palikur, les feuilles, tiges et fleurs de cette belle espèce sont utilisées pour leur action émolliente, afin d’extraire les plombs de chasse ; en cas de blessure accidentelle, elles sont pilées et appliquées en emplâtre sur les impacts. Le même emplâtre est aussi appliqué sur les fractures et les entorses [2].
Chimie et pharmacologie
Une nouvelle interprétation de l’art religieux et des rites des anciens Mayas et anciens Égyptiens a été avancée, suggérant l’emploi des fleurs de nénuphar comme narcotique et leur rôle dans les rites extatiques des prêtres de ces deux civilisations, pourtant si éloignées l’une de l’autre (EMBODEN, 1981). Cet auteur attribue l’action narcotique à des alcaloïdes aporphiniques. Cependant nous n’avons pas trouvé d’alcaloïde dans les divers organes testés.
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- ↑ CID (1978) relate qu'en Amazonie à la période des basses eaux, cette plante rend âcre l'eau des lagunes ; les populations riveraines affirment qu'elle l'empoisonne.
- ↑ LE COINTE (1934) signale en Amazonie l'usage de la plante entière en bain pour soigner les hémorroïdes et en cataplasme contre les ulcères chroniques. Dans le nord-ouest de la Guyana, les pétioles décomposés de Nymphaea ampla (Salisb.) DC. servent à résorber les verrues (VAN ANDEL, 2000).