Lycopodiella cernua (Pharmacopées en Guyane)
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Lycopodiella cernua (L.) Pic. Ser.
Synonymie
- Lycopodium cernuum L.
Noms vernaculaires
- Créole : patte d’araignée [pat-arengnen], mâle verge [mal-verj].
- Wayãpi : —
- Palikur : waraku awak.
- Français : lycopode.
- Portugais : palma-de-São-João.
Écologie, morphologie
Fougère commune sur les talus des pistes forestières dans la région côtière.
Collections de référence
Grenand 2070 ; Moretti 480 ; Prévost 3829.
Emplois
Cette plante est liée pour les Créoles au domaine magico-religieux, puisqu’elle est employée contre les mauvais esprits. L’usage des frondes, séchées et fumées, sous forme de cigarette, a été récemment introduit du Surinam où il semble particulièrement propre aux émigrés indonésiens.
Les Palikur préparent en décoction la plante entière et l’utilisent en bain fébrifuge. La décoction salée de la même plante entière est bue ou frottée localement sur les morsures d’araignée venimeuse.
Étymologie
- Créole : patte d’araignée, en raison de l’aspect très suggestif des frondes.
- Palikur : de waraku, « araignées du groupe des mygales » et awak, « patte », pour la même raison que ci-dessus.
Chimie et pharmacologie
Les Lycopodiales renferment des alcaloïdes dérivés de la lysine. De la présente espèce, a été isolée en outre de la nicotine (HEGNAUER, 6, 1973). Ce résultat est à rapprocher de l’emploi de cette plante comme succédané du tabac à Surinam.