Crinum erubescens (Pharmacopées en Guyane)
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Crinum erubescens L. f. ex Solander
Synonymies
- Crinum commelyni Jacq. ;
- Crinum lindleyanum Schult. f. ex Seub.
Noms vernaculaires
- Créole : —
- Wayãpi : —
- Palikur : diridiriβie.
- Portugais : açucena-d’agua.
Écologie, morphologie
Plante herbacée commune au bord du cours inférieur des fleuves de Guyane, en peuplement dense sur les berges vaseuses.
Collection de référence
Moretti 1140.
Emplois
Le bulbe gratté est utilisé par les Palikur pour aider à l’extraction de différentes larves qui parasitent l’épiderme de l’homme (et des mammifères en général) et dont la principale est Dermatobia hominis (créole : ver macaque ; Wayãpi : uu ; Palikur : wakukwateya ; portugais : bicho-berne). La pulpe est appliquée sur l’orifice de respiration de la larve ; celle-ci s’asphyxie et desserre les crochets qui la retiennent. Elle peut alors être aisément extraite par pression.
Étymologie
- Palikur : de diridiri, « orage » et βie, de aβan, « plante », « plante de l’orage », car les lys fleurissent après l’orage.
Chimie et pharmacologie
Ce genre est connu pour ses alcaloïdes du type acétyllycorine, ambelline, crinine, lycorine présents dans les bulbes (HEGNAUER, 1, 1962). Ils confèrent aux espèces de ce genre une toxicité non négligeable bien qu’apparemment sans gravité selon BRUNETON (1996). La lycorine agit aussi sur les protozoaires, et la dihydrolycorine a été employée dans le traitement de l’amibiase (KERHARO et ADAM, 1974).